LDC : 4ème journée

Les Français déçoivent, le Bayern et Manchester City assurent, les arbitres dégainent et les papis font de la résistance. Tout ce qu’il faut retenir de cette 4ème journée de Ligue des champions.

Le top

Manchester City se rassure, au dessus c’est le Zenith

Le jeune Raheem Sterling, figure de proue d’un Manchester City qualifié et serein. (Crédit photo : Reuters)

Le jeune Raheem Sterling, figure de proue d’un Manchester City qualifié et serein. (Crédit photo : Reuters)

Les Citizens avaient besoin de ça, après plusieurs années compliquées en Ligue des champions. Chahutés en phase de poule, notamment en 2012 où ils finissaient 3ème de leur groupe, ou éliminés dès les 8èmes de finale, Yaya Touré et ses comparses se devaient de montrer leurs réelles ambitions européennes. C’est chose faite depuis mardi soir, puisque les hommes de Manuel Pelligrini ont assuré leur qualification pour la prochaine étape de la compétition en venant à bout du FC Séville (1-3). Des buts signés Fernandinho, Bony et Sterling, et l’assurance que le gratin du football européen devra attendre avant de railler les équipes anglaises en C1.

Le Zenith Saint-Petersbourg, lui, continue son petit bonhomme de chemin. Quatre matches, quatre victoires. Danny et ses coéquipiers rendent pour le moment la copie parfaite, dans un groupe qui s’annonçait plutôt équilibré avec la présence de Valence et de Lyon. Enfin, ça, c’était avant qu’on ne se rende compte que Lyon ne savait plus comment planter un pion bien sûr. Les Russes, eux, n’ont peur de rien. Et ça n’est pas Vladimirinho dit Hulk qui vous dira le contraire. On parle quand même d’un Brésilien qui est allé affronter les températures négatives du nord de la Russie quand bon nombre de ses compatriotes se vautraient en Angleterre, incapables de s’acclimater. Et en plus, ses deux passes décisives hier soir étaient plutôt cool. Une raison de plus pour suivre de près le Zenith Saint-Petersbourg cette saison en Ligue des champions.

Le flop

Des Français trop crispés ?

Après son match nul de l’aller où il n’avait clairement pas réalisé un grand match, le Paris Saint-Germain se devait de montrer à l’Europe qu’il était un candidat crédible à une victoire en Ligue des champions. Pour cela, la rencontre contre le Real Madrid apparaissait comme la meilleure occasion. A Santiago Bernabeu, le triple champion de France s’en est procuré pas moins de huit, des occasions, quasiment toutes franches. Ils ont notamment touchés trois fois les montants de Keylor Navas, le gardien costaricien du club merengue. Si Ibrahimovic a par trois fois loupé le cadre, c’est surtout Edinson Cavani qui cristallise le plus les reproches après la rencontre. Auteur d’un match catastrophique, l’Uruguayen a tout d’abord raté le ballon de la tête à la 40ème minute, après un centre de Maxwell. Cinq minutes plus tard, sur une passe lumineuse d’Angel di Maria, excellent dans son ancien jardin, il a complètement manqué sa reprise, alors qu’il était seul devant les cages. Ces occasions franches s’ajoutent à la frappe trop molle de l’ancien madrilène, qui a touché deux fois le poteau sur coup de pied arrêté, au raté du pied droit de Matuidi ou encore à la reprise de Rabiot sur le montant de Navas. Ce dernier, très menacé aux vues des statistiques mardi soir, aura donc en réalité passé une soirée plutôt tranquille, comme depuis le début de la saison (il n’a encaissé que deux buts en treize matchs). L’attaque du PSG n’a sûrement pas eu envie de mettre à mal cet exploit. Au final, Paris repart de Madrid avec une défaite (1-0), de gros regrets et l’impression d’avoir, encore une fois, raté ce palier qui lui aurait permis de ne pas seulement rêver plus grand mais de tout simplement l’être.

La frustration des Parisiens après leurs occasions manquées. Un manque de réalisme qui leur coûtera la défaite. (Crédit photo : AFP)

La frustration des Parisiens après leurs occasions manquées. Un manque de réalisme qui leur coûtera la défaite. (Crédit photo : AFP)

Comme les Parisiens, les Lyonnais ont attaqué la rencontre avec de l’envie et ont mis du rythme dans leur cadence de jeu. Mais là aussi, l’OL échoue dans les derniers mètres. D’abord Darder (19ème), puis Bedimo (25ème) mettent à contribution le gardien russe mais rien n’y fait. La réussite n’est pas au rendez-vous. Pire encore, les hommes d’Hubert Fournier prennent rapidement le retour de flamme de leur projection vers l’avant. Quelques secondes après la frappe de Bedimo, Dzyuba punit les Gones suite à un très beau rush d’Hulk (0-1, 25ème). L’ouverture du score ne refroidit pas pour autant les Lyonnais, qui mettent la pression sur les buts adverses. Tolisso (30ème), Gonalons (31ème) puis Bedimo (36ème) prennent leur chance face à Lodygin. Mais le manque de réalisme à ce niveau ne pardonne pas. Le PSG en avait fait les frais la veille déjà. A l’heure de jeu, Hulk et Dzyuba remettent ça, et doublent la mise pour le Zenith (0-2, 58ème). Pour couronner le tout, Gonalons trouvera le moyen de se faire expulser (72ème) et devra laisser ses coéquipiers pour la rencontre cruciale face à Gent dans deux semaines. Quand rien ne va…

La surprise

Astana tient tête

L’Atlético, finaliste de la Ligue des champions 2014 était en déplacement mardi à Astana, champion du Kazakhstan. Une rencontre déséquilibrée sur le papier, qui avait accouchée au match aller d’un 4-0 sans appel pour les hommes de Diego Simeone. Mais le football est un sport réservant son lot de surprises et dans le froid de la capitale kazakh, les coéquipiers de Yannick Ferreira Carrasco, qui a touché la barre en deuxième mi-temps, n’ont pu faire mieux qu’un match nul et vierge de but. Les locaux, qui ont décroché le deuxième point de leur histoire en Champion’s League, auraient même pu l’emporter avec un peu plus de réalisme. Koke, Jackson Martinez ou encore l’enfant chéri de Vincente Calderon, Fernando Torres, ont, eux aussi, eu la possibilité de donner la victoire aux matelassiers. Il n’en est finalement rien et l’Atleti retourne à Madrid sans le sourire du vainqueur. Sourire que le Benfica avait, plus tard dans la soirée après leur victoire sur Galatasaray, le club d’Istanbul. Une victoire qui leur donne la première place et les rapproche des huitièmes. Les Madrilènes sont eux deuxièmes et joueront leur qualification dans trois semaines, contre le champion de Turquie.

Le but

Olivier Giroud, bien sûr, qui a réduit l’écart abyssal entre le Bayern et Arsenal (5-1) d’un superbe enchainement contrôle poitrine / reprise de volée. Bah oui, il faut bien soigner son goal average. Un réveil un peu trop tardif pour les Gunners et leur liste de remplaçants aux airs de colonie de vacances. Macey (21 ans), Iwobi (19 ans), Chambers (20 ans) et la coqueluche française Jeff-Reine Adelaide (17 ans) composaient le banc des Gunners hier soir, sous l’œil vigilant de Mathieu Flamini dans le rôle du mono relou qui gueule dès que les gourdes sont mal rangées. Mais paraît-il qu’il n’y a pas de problème dans le staff médical de l’équipe londonienne… Olivier Giroud s’est quant à lui fait remarquer avec un superbe but à la 68ème minute (à voir ici).

Hors-jeu

C’est quoi toute cette violence ?

L’automne ne réussit pas trop à nos champions. Chute des températures, manque de vacances, blagues douteuses des coéquipiers… Il faut E-X-T-E-R-I-O-R-I-S-E-R. Mais ça n’est tout de même pas une raison pour faire imprimer ses crampons sur le tibia de son adversaire ou pour glisser un petit coup de coude discret. Pourtant, les journées du 3 et 4 novembre 2015 de Ligue des champions ont eu leur lot de biscottes et de cartons rouge. Sept au total pour l’ultime sentence, soit le pire bilan en 10 ans si on ne tient pas compte des journées du 10 et 11 décembre 2013, durant lesquelles neuf cartons rouges avaient été distribués. La palme du carton le plus vicieux est attribuée à ce jour à Ömer Toprak, qui n’a pas encore saisi que ça n’était pas ses adversaires qu’il fallait pousser dans les filets mais bien le ballon. Et la palme du très vilain geste est décernée à Hernanes, qui était à deux doigts d’amputer son adversaire aux genoux. Une vidéo susceptible d’avoir blessé Abou Diaby.

Le chiffre

107, comme le nombre d’apparitions en Ligue des champions pour John Terry et Xabi Alonso. Le premier a ainsi dépassé Paul Scholes, qui était l’Anglais comptant le plus de titularisations dans la compétition, et le deuxième est désormais au même niveau que David Beckham, qui totalisait lui aussi 107 apparitions en Ligue des Champions. La maison de retraite n’est pas pour de suite. (via @OptaJoe)

L’équipe type

Equipe type

Les résultats

Mardi

FC Astana 0 – 0 Atlético Madrid
Shakhtar Donetsk 4 – 0 Malmo FF
Real Madrid 1 – 0 Paris Saint-Germain
Man. United 1 – 0 CSKA Moscou
PSV Eindhoven 2 – 0 Wolsburg
Benfica 2 – 1 Galatasaray
Borussia M.Gladbach 1 – 1 Juventus
Séville 1 – 3 Manchester City

Mercredi

Barcelone 3 – 0 BATE Borisov
Roma 3 – 2 Bayer Leverkusen
Bayern Munich 5 – 1 Arsenal
Olympiakos 2 – 1 Dynamo Zagreb
Maccabi Tel Aviv 1 – 3 FC Porto
Chelsea 2 – 1 Dynamo Kiev
Lyon 0 – 2 Zenith Saint Petersburg
Gent 1 – 0 Valence

Antoine Medeiros

Antonin Deslandes