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A Paris, l’unité médicale et le soutien sanitaire par la population est à son apogée
Après les attentats dans la capitale, le « plan blanc » a été déclenché et des dons de sang sont généreusement effectués pour remplacer celui qui a été versé. La population se mobilise dans un mouvement unanime de solidarité et de soutien.
Face au bilan faisant état de 128 morts et au moins 300 blessés, l’Etablissement français du sang (EFS) et Don du sang Paris ont appelé hier à la générosité nationale pour le don du sang aux victimes des attentats multiples de Paris. Cette mobilisation fait partie intégrante du « plan blanc » ayant été déclaré par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et annoncé par François Hollande dans la nuit. Depuis 2004, ce dispositif d’urgence sanitaire, qui ne peut être utilisé qu’en cas de crise par les établissements de santé publics et privés, aide à faire face à l’afflux de blessés. Pour pallier leurs soins, tous les moyens humains et matériels sont recrutés : le personnel médical vient travailler en urgence, des lits supplémentaires sont mis à disposition, des bénévoles se dévouent et des civils offrent leur sang. Le « plan blanc » avait déjà été utilisé auparavant en cas d’épidémie, rien à voir avec l’ampleur de l’horreur que vit Paris en ce moment.
La foule se précipite au Don du sang
Au matin catastrophique de ce samedi 14 novembre, les Parisiens sont nombreux à se réveiller avec la volonté de faire leur don sanguin pour aider les victimes et blessés. L’appel à la solidarité à travers les réseaux sociaux, notamment les hashtags #DonDuSang et #JedonnepourParis, a mobilisé de généreux volontaires.
Vingt-neuf établissements, recensés en ligne, ont été ouverts dès l’aube mais ont très rapidement été pris d’assaut par des donneurs plus nombreux que prévus. Selon un responsable de l’Etablissement français du sang (EFS), les centres ouverts seraient déjà largement encombrés par les donateurs. Parmi eux, de nombreux touristes se seraient présentés. Don du sang Paris rappelle qu’aujourd’hui n’est pas la seule possibilité pour les prélèvements, la population est appelée à se présenter tout au long des semaines à venir pour combler les besoins.
Au-delà de la volonté demeurent les critères-barrières du don
Malgré le mouvement de générosité exprimé devant les portes des établissements, les critères sanitaires des donneurs restent contrôlés. Les infirmiers rappellent qu’il faut avoir entre 18 et 70 ans et être en parfaite santé. Autrement dit, avoir subi une transfusion, être anémié ou en manque de fer, avoir été opéré dans les 4 derniers mois, avoir été malade et traité sous antibiotiques durant les deux dernières semaines, demeurent des critères rédhibitoires. Les traitements dentaires récents empêchent également le prélèvement de sang. Les individus revenant d’un pays tropical ou exposé au SIDA, les femmes enceintes ou mères de moins de 6 mois sont ne sont pas autorisées à donner leur sang. Le personnel médical rappelle de venir avec une carte d’identité, non pas à jeun mais bien hydraté. Les centres commencent à s’ouvrir en dehors de la région parisienne : c’est la France entière qui est appelé à faire un don. Les individus qui ne correspondent pas à ces exigences mais qui veulent apporter leur soutien d’une autre manière sont invités à s’engager auprès de la Croix Rouge par Don du sang Paris sur Twitter. Tous les moyens sont bons pour apporter son aide à la France en deuil.
Maïlys Belliot
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