La campagne des régionales mise entre parenthèses

Après les tragiques attaques de vendredi soir, les responsables des principaux partis politiques, ont annoncé la suspension de la campagne électorale des régionales, dont le premier tour est prévu le 6 décembre prochain.

C’est une classe politique unanime et soudée qui a décidé de mettre en suspens la bataille électorale qui faisait rage depuis plusieurs semaines. Face aux terribles attentats ayant fait plusieurs dizaines morts vendredi soir à Paris, les voix se sont élevées pour appeler à un mouvement d’union nationale.

Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS a annoncé par le biais de son compte Twitter que le parti suspendait sa campagne électorale « devant l’horreur » des attentats et qu’il convoquait « un bureau national extraordinaire samedi à 18 heures ».

Du côté des Républicains, Christian Estrosi et Xavier Bertrand ont également annoncé la suspension de leurs campagnes, parlant respectivement « d’évènements dramatiques » et d’une « Nation blessée ». Nicolas Sarkozy avait lui approuvé un peu plus tôt la décision de François Hollande de déclarer l’Etat d’urgence et de fermer les frontières face à cette situation de crise.

François Fillon a fait de même, saluant les « décisions nécessaires à la sécurité des Français » prises par le Président de la République.  L’ancien Premier ministre a ajouté qu’il considérait « l’unité nationale » comme un « devoir », ajoutant que « l’heure est à la résistance et au combat contre le fanatisme jihadiste »,

Marine Le Pen, la présidente du Front National a indiqué que la campagne du FN était « suspendue jusqu’à nouvel ordre » face à « l’horreur » de ses attaques.

 « A cette heure, toute querelle s’interrompt », a déclaré de son côté Jean-Luc Mélenchon sur sa page Facebook.

C’est donc dans un contexte d’unité politique nationale et de consensus que s’est achevé ce jour terrible, un vendredi 13 novembre qui aura vu la plus grande attaque terroriste jamais connue sur le sol français.

Léo Parmentier