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Du terrain au banc : tops et flops des reconversions
Lundi 5 janvier, le Real Madrid confie les clés de « la Maison Blanche » à Zinédine Zidane. L’occasion de passer au peigne fin le parcours de ces anciennes gloires du foot qui ont troqué les crampons pour le costume d’entraîneur.
Buzzles vous propose deux sélections de reconversion joueur-entraîneur. Si certains ont étoffé leur palmarès avec le sifflet en bouche, d’autres ont failli dans cette nouvelle étape de carrière. Car le football n’est pas une science exacte et être un grand joueur n’est pas toujours synonyme de gloire sur le banc d’entraîneur.
Les « Flops » :
1. Diego Armando Maradona

Diego Armando Maradona est le symbole de cette reconversion délicate. Quand le génie révolutionnaire du ballon rond laisse place à un entraineur médiocre. 339 buts ballon au pied, vainqueur de la Coupe du monde 1986 avec l’Argentine et une avalanche de succès avec Naples et Barcelone, la légende du « Pibe de oro » traverse les décennies.
Mais Maradona version entraîneur n’a pas connu le même succès. Un quart de finale de Coupe du monde 2010 avec l’Argentine perdu face à l’Allemagne 4 buts à 0 comme principale référence… « La main de dieu » était plus décisive sur un terrain que pour donner des instructions.
(Crédit photos : Getty Images / sportimage.com)
2. Jean-Pierre Papin

Le palmarès de Jean Pierre Papin se lit sur deux pages : Ballon d’or en 1991 et quadruple champion de France avec Marseille, deux « scudetti » avec l’AC Milan, et trois fois meilleur buteur de la Ligue des Champions en 90, 91, et 92. Papin, c’est aussi des gestes de grande classe. Ses fameuses reprises acrobatiques communément appelées « Papinades » sont les traces indélébiles de ses grandes partitions.
Mais quand JPP revient… avec le costume d’entraineur, la réussite est moindre. Les trophées hexagonaux et continentaux laissent place à un titre de Champion DH et une Coupe de la région Aquitaine qu’il remporte avec le FC Bassin d’Arcachon. Ses expériences avec le RC Strasbourg et le RC Lens ne sont pas plus fructueuses. Finaliste de la Coupe de France avec les « Sang et Or » en 2007, le palmarès professionnel de JPP est toujours vierge… en attendant peut être un nouveau retour de la part de l’ex numéro 9 de l’équipe de France.
(Crédit photos : Mundo deportivo / sofoot.com)
3. Marco Van Basten

Avec Van basten, la question n’est pas de savoir ce qu’il a gagné, mais plutôt ce qui n’est pas inscrit sur son palmarès. Des récompenses individuelles à n’en plus compter (trois fois Ballon d’or, joueur FIFA, Soulier d’or européen), de nombreux titres en club (Ligue des Champions, Champion d’Italie et des Pays Bas), ou sous les couleurs de la sélection hollandaise (vainqueur de l’Euro 1988), Van Basten a gagné…partout où il est passé.
« Victime » de son succès ballon aux pieds, « le cygne d’Ultrecht » est propulsé à la tête de la sélection néerlandaise en 2004. Il atteint les 8e de finale de la coupe du monde 2006 stoppé par le Portugal. Suivra une pige d’un an à l’Ajax d’Amsterdam comme principal fait d’arme… Rien de très glorieux donc, pour le moment.
(Crédit photos : l’equipe.fr / Reuters)
4. Lothar Matthäus

Peut être moins connu que les Rummenigge et autre Beckenbauer, mais Matthaus a autant sa place dans le panthéon des grands joueurs allemands. Son palmarès en témoigne : une Coupe du Monde en 1990 avec la RFA, un Ballon d’or en 1990 et un Championnat d’Italie en 1989 avec l’Inter, quatre fois Champion d’Allemagne avec le Bayern Munich.
Mais sa reconversion en entraîneur est nettement plus délicate. Des équipes de seconde zone européenne à l’instar du Rapid Vienne et le Partizan Belgrade et un poste de sélectionneur de la Bulgarie qu’il a occupé de 2010 à 2011… rien d’autre à se mettre sous la dent.
(Crédit photos : allsports.uk / goal.com)
5. Gennaro Gattuso

Gattuso restera une légende pour sa hargne et une rage de vaincre incomparable. Milieu de terrain hors pair, Gattuso est un pionnier du grand Milan AC des années 2000. Se superposent sur son palmarès un mondial des clubs, deux Champions League, deux Supercoupes d’Europe et une coupe d’Italie… Rien que ça. Et puis, avec un pincement au cœur, n’oublions pas qu’il a soulevé la Coupe du Monde en 2006.
Mais le costume d’entraîneur est difficile à porter pour Gattuso. Des passages à FC Sion, à l’US Palerme et à l’OFI Crète, ça ne fait pas trop rêver. Mais laissons un peu plus de temps à « Ringhio » car nul doute que ses premiers échecs d’entraineur décuplent sa soif de succès.
(Crédit photos : AFP / lequipe.fr)
Les Tops :
1. Johan Cruijff

Un des meilleurs joueurs de l’histoire, le premier footballeur à remporter trois fois le Ballon d’or…les superlatifs manquent pour définir le personnage Johan Cruijff. Le Batave fait d’abord grimper l’Ajax d’Amsterdam sur le toit de l’Europe en inscrivant 253 buts en 318 matchs. Cruyff prend ensuite la direction de Barcelone. Après cinq saisons de bons et loyaux services, les supporters catalans le surnommeront « El salvador » (le sauveur) venu redonner au club son lustre d’antan. Bilan des courses : trois Ballons d’or, une Ligue des champions, un championnat d’Espagne, neuf titres aux Pays Bas et des titres de meilleur buteur par poignées. Doté d’une vélocité et d’une technique redoutable, « Cruyff figure très haut dans la seigneurie du ballon rond » comme l’indique justement le site Sofoot.com.
Et si Cruyff a séduit sur le terrain, sa gloire est intacte sur le banc de touche. Il retrouve ses deux amours de jeunesse que sont l’Ajax et le Barça, avec qui il remporte respectivement une Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupes en 1987 et plusieurs titres de champion d’Espagne et deux coupes du Roi. C’est ce qu’on appelle une reconversion réussie.
(Crédit photos : mirror.co.uk / sportskeeda.com)
2. Josep Guardiola

Pep’ Guardiola est un pur produit maison du Barca. Onze années passées dans la capitale catalane, six championnats d’Espagne, deux coupes du Roi, une Ligue des Champions en 1992… l’ex numéro 4 des « Blaugrana » est « mes que un jugador » dans le cœur des socios barcelonais.
L’histoire d’amour se poursuit quand Guardiola prend les rênes de l’équipe en tant qu’entraineur. Il instaure sa philosophie de jeu, et bâtit le grand Barcelone qu’on connaît aujourd’hui en remportant tout ce qu’il est possible de gagner… rien que ça.
Il prolonge ensuite sa carrière du côté du Bayern Munich. Là encore, « le druide » collectionne les titres de Champion et les Coupes d’Allemagne. Ce qui fait de lui un des plus grands entraineurs de son temps.
(Crédit photos : Paco Largo / Reuters)
3. Carlo Ancelotti

Peut être pas le plus doué techniquement de sa période, mais Ancelotti s’est imposé comme une pierre angulaire du grand Milan AC des années 90. Il remporte notamment deux Championnats et deux Ligues des Champions et une troisième place de la Coupe du Monde en 1990 avec l’Italie.
Mister Carlo a su aiguiser son appétit de victoire en devenant entraîneur. Les plus grands clubs européens se superposent sur son CV : la Juve, l’AC Milan, Chelsea, Paris sans oublier le Réal Madrid avec qui il remporte la très attendue 10ème ligue des Champions du club. Ancelotti, c’est la classe et l’humilité incarnées. La recette d’une carrière à succès.
(Crédit photos : Alessandro Costacurta / Maxppp)
4. Didier Deschamps

Faut-il encore le présenter ? Didier Deschamps, 16 années de carrière, un des plus grands palmarès du sport français, le capitaine de l’équipe de France en 1998…
Le joueur Deschamps, c’est un acharné de travail et une rage de vaincre communicative. Du haut de son mètre 74, « Dédé » s’impose naturellement comme le capitaine de l’Equipe de France et de l’OM sans oublier son passage couronné de succès à la Juventus.
Cette culture de la gagne, Deschamps la communique également en temps qu’entraîneur. Son passage à Monaco avec qui il atteint la finale de la Ligue des Champions et ses deux retours à la Juve et à l’OM sont de francs succès. On se rassure, l’équipe de France est entre de bonnes mains…
(Crédit photos : Patrick Kovarik (AFP) / Reuters)
5. Laurent Blanc

De la même trempe que son ami Didier Deschamps, Laurent Blanc est confortablement installé dans le panthéon du football français. Joueur cadre de la grande équipe de France des années 2000, Blanc brille également en club. Champion de France avec l’AJ Auxerre, champion d’Angleterre avec Manchester United et finaliste de la Coupe d’Italie en 2000 avec l’Inter Milan, le joueur scintille sur les pelouses européennes.
Blanc version entraineur se distingue également par sa précocité. Il brûle les étapes, et souhaite entraîner au plus vite un grand club. En 2007, il débarque aux Girondins de Bordeaux avec lesquels il remporte un Championnat et une Coupe de la Ligue. Il prend ensuite la tête de l’équipe de France avant de rejoindre le Paris Saint-Germain. Critiqué à ses débuts, Blanc encaisse les coups et avance à l’image du solide défenseur qu’il était. Ce qui fait de lui le meilleur entraîneur français de l’année 2015 selon France Football.
(Crédit photos : mothersoccer.fr / Gentside sport)
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