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Homme abattu à Paris : ce que l’on sait ce vendredi matin
L’homme abattu par les policiers à Barbès le 7 janvier est en voie d’identification même s’il subsiste des zones d’ombres. L’assaillant, en possession d’une ceinture d’explosifs factice et d’un hachoir, avait tenté d’entrer dans le commissariat de la Goutte d’Or à Paris vers midi. Récapitulatif sur ce que l’on sait.

Les policiers, armes à la main, ont bouclé le quartier de Barbès. (Crédit photo : Twitter/Hugo Clément)
Un an après les attentats de Charlie Hebdo, un homme a essayé de pénétrer dans un commissariat du 18ème arrondissement de Paris, à Barbès. L’individu, abattu par les policiers, « voulait faire croire à un attentat », selon Luc Poignant (syndicat Unité SGP Police). Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique. La section antiterroriste a été saisie.
1. Des pistes sur l’identité de l’homme abattu
Selon des sources proches de l’enquête, l’individu serait un homme de vingt ans, né au Maroc, et connu des services de police en raison d’un vol en réunion commis à Saint-Maxime, dans le Var (83), en 2013. Lors de ce méfait, il s’était présenté comme Sallah Ali, sans domicile fixe, né en 1995. Les empreintes entrées dans le Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) correspondent avec celles de l’assaillant. La Garde des Sceaux Christiane Taubira a indiqué qu’il avait été « fiché pour des actes de petite délinquance » et qu’il « n’a aucun lien avec la radicalisation violente ».
Cette identité reste incertaine. Sur la revendication manuscrite retrouvée sur le corps de l’homme abattu, les informations diffèrent de celles du FAED. Il aurait écrit, d’après Le Monde, « Je suis Abou… », fait mention d’une identité commençant par « Tarek B. » et de la ville de « Tunis ».
2. Un drapeau de Daesh a été retrouvé sur le corps de l’assaillant
Selon le communiqué de presse du procureur de Paris, un papier sur lequel figure le drapeau de Daesh a été retrouvé sur le corps de l’individu. La revendication manuscrite, écrite en arabe, est « non-équivoque ». Une source proche de l’enquête signale que le papier évoque « des actes pour venger les morts en Syrie ». Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a précisé que l’homme « aurait crié Allahou Akbar ». D’après les informations du Monde, la revendication contient une allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’organisation Etat Islamique. Des applications en arabe et des SMS envoyés d’Allemagne ont été retrouvés dans le téléphone de l’individu, qui contient une carte SIM allemande.
3. L’homme dissimulait une ceinture d’explosifs factice
L’assaillant a camouflé une ceinture d’explosifs factice sous ses vêtements. Une source judiciaire indique qu’il s’agit d’une pochette scotchée au manteau de l’individu d’où un fil dépassait. Un robot est intervenu pendant 45 minutes pour vérifier que le dispositif ne contenait pas d’explosifs.
4. Il était armé d’un hachoir
A l’origine, les médias relayaient l’information selon laquelle l’individu était armé d’un couteau. Il a néanmoins été confirmé qu’il s’agissait d’une feuille de boucher.
5. Bernard Cazeneuve s’est rendu sur place
Le ministre de l’Intérieur, le préfet de police Michel Cadot et un magistrat du parquet se sont rendus sur place peu de temps après l’attaque. Bernard Cazeneuve a exprimé aux policiers sa « solidarité » et sa « confiance« .
6. Le quartier et les écoles ont été bouclées
Le quartier de Barbès a été bouclé par les forces de police. L’Académie de Paris signale dans un tweet que les écoles 49bis et 57 rue de la Goutte d’Or ont été confinées par mesure de précaution. LeParisien précise dans un article que les élèves de l’une des écoles ont pu être récupérés par leurs parents.
7. Le trafic a été perturbé
Les lignes 2 et 4 du métro et le funiculaire de Montmartre ont été interrompues à partir de 13 h. La RATP a annoncé, quelques dizaines de minutes après, que le trafic a repris mais reste perturbé jusqu’en fin d’après-midi.
Lauriane Sandrini