[DIAPORAMA] : Break The Floor, 10 ans de breakdance

Le 24 janvier se tenait la dixième édition de Break The Floor. Le concours international de breakdance a fêté son anniversaire au Grand Auditorium du Palais des festivals de Cannes.

Cette année est une édition spéciale pour Break the Floor puisque le concours célèbre ses dix ans. L’aventure a commencé en 2007 à l’initiative de Karim Jabari et de l’association On existe. Leur but est d’ouvrir le breakdance au public et de valoriser les jeunes qui pratiquent cette danse. C’est un pari réussi puisque la salle est complète et attire toutes les générations.
Depuis sa création, le concours de breakdance a connu une évolution incroyable. Regroupant d’abord les meilleurs crews (équipe de danseurs, ndlr) du Sud de la France, il s’est très vite élargi à l’échelle nationale, européenne puis internationale. Depuis 2010, les meilleures équipes du monde s’affrontent dans des battles (des oppositions entre chaque groupe de danseurs, ndlr) pour gagner le prix de la meilleure crew de breakdance.

Dix ans de performances incroyables
Si certains ne connaissent le concours que depuis cette année, d’autres le suivent depuis sa première édition. C’est le cas de Maël, 25 ans, qui a vu Break the floor (http://www.breakthefloor.org/)
grandir « Je ne loupe jamais une édition, depuis la première je suis là. Visuellement on parle de prestige. Quand Break the Floor a commencé, c’était dans une salle à Cannes-la-Bocca qui disposait seulement de 200 sièges. En 2009, Break the Floor est arrivé au Palais des Festivals au théâtre Debussy avec 900 places. Maintenant le concours se déroule au Grand Auditorium avec 2500 places. L’évolution est incroyable ». Break the Floor a su toucher le cœur du public. Il a aussi pu compter sur le soutien de la Ville de Cannes, qui, voyant le succès du concours, a souhaité le soutenir en l’accueillant au Palais des Festivals. Un geste que Karim Jabari a tenu à remercier à la fin du concours. Pour Yaman, membre du jury cette année, le bilan de ces dix années n’est que positif « C’est un bon bilan car cela fait dix ans que le concours existe. C’est la deuxième fois que je viens, je trouve que c’est super pro, super bien organisé. Il y a toujours un super niveau. Je pense que c’est l’un des plus gros évènements en France, si ce n’est le plus gros car ça s’est un peu fatigué ailleurs. Et je pense qu’il y en a encore pour quelques années. ». En 10 ans, le concours s’est fait une place et un nom dans le milieu du breakdance. Difficile d’imaginer que Break the Floor puisse s’arrêter du jour au lendemain.

Sidney, un invité d’honneur
La dixième édition de Break The Floor l’a prouvé. Cette compétition est un incontournable de la danse Hip-Hop. Les meilleurs danseurs mondiaux se sont réunis pour offrir à un public survolté des tricks venus d’ailleurs. L’événement était couvert par plusieurs caméras pour offrir au public du Palais des Festivals une ambiance digne d’un show américain. Une caméra slow-motion – qui permet des ralentis vidéo – était présente pour permettre au public et aux juges, de revoir les meilleurs mouvements de chaque performance.

La légende du Hip-Hop Sidney était présente en tant qu’invité d’honneur. L’animateur culte de l’émission HIP-HOP et premier animateur noir de la télévision française se réjouit qu’un tel événement ait lieu : « Break The Floor à Cannes, c’est une institution. Le breakdance, c’est de la danse extrême. On fait tourner, voler son corps. Il faut avoir un style particulier comme Fred Astair en avait avec le jazz. Ce qui me fait plaisir, c’est que même après ma mort, on continuera à danser du Hip-Hop et cela me rend heureux ».

Une nouveauté : le stand-up
Break The Floor a mis cette année en avant un genre particulier : le stand-up.
Pour rappel, le stand-up est un genre comique où un humoriste est doté pour seul accessoire d’un micro. Il est debout et raconte dans la plupart des cas des histoires appartenant à sa propre vie. Cette proximité face au public a énormément de succès, notamment grâce à l’apparition de nombreux humoristes sur Internet. Break The Floor a, très logiquement, décidé de se mettre à la page.

La présence du Cannois Kader Diaby, déjà très connu sur la toile, a permis d’amener un vent d’humour dans une salle surchauffée et rythmée par les applaudissements. Entre chaque battle de breakdance, l’humour était mis à l’honneur, ce qui a permis au public de se distraire tout en profitant des performances des breakeurs.

Une fois encore, Break The Floor s’est imposé comme l’union de l’art et de la performance sportive. Cet événement ravit tous les passionnés de danse, d’exploits, de culture Hip-Hop. Car le breakdance, c’est plus qu’un art, c’est un mode de vie.

Après deux heures de battles opposant les meilleurs mondiaux, c’est finalement l’équipe Coréenne Jinjo crew qui l’emporte. Les Coréens sont déjà les plus titrés au monde, ils ramènent chez eux la jolie somme de 3000 euros.

Vivez ou revivez cette 10e édition en images

Laure Le Fur
Thomas Woloch