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Alain Juppé fait campagne dans les Alpes-Maritimes
Mercredi 9 mars, Jean Leonetti, maire d’Antibes Juan-Les-Pins a reçu Alain Juppé pour son premier meeting de la campagne sur la Côte d’Azur. À cette occasion, de nombreux élus Les Républicains de la région étaient présents. Parmi-eux, Eric Ciotti et Christian Estrosi ont pris la parole en faveur du rassemblement.
Première journée de campagne pour Alain Juppé dans les Alpes-Maritimes. Après avoir visité la technopole de Sophia-Antipolis, l’ancien Premier Ministre s’est rendu à Nice où il a été reçu par le maire Christian Estrosi, également président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En soirée, il a rejoint celui qu’il appelle son ami de longue date, Jean Leonetti, maire d’Antibes, pour une « grande rencontre publique ».

Alain Juppé à réuni environ 700 personnes au Fort Carré d’Antibes mercredi soir. (Crédit photo : Nicolas Lellouche)
Éric Ciotti et Christian Estrosi souhaitent le rassemblement
Éric Ciotti a toujours été plus proche de François Fillon que d’Alain Juppé. Pourtant, mercredi soir, le président du conseil départemental a parlé de l’engagement du maire de Bordeaux comme « une chance pour Les Républicains ». Malgré sa présence, Christian Estrosi a exprimé son « devoir de loyauté envers l’actuel président de son parti », il a notamment rappelé que Nicolas Sarkozy est celui qui a eu la force de réformer le parti et d’y organiser des primaires. Le maire de Nice a ensuite mis en avant la nécessité d’une droite et d’un centre unis pour réformer le pays. Deux interventions marquées par un discours sécuritaire. Pour Éric Ciotti, le prochain président devra « combattre le communautarisme en défendant la laïcité avant tout texte religieux ».
Alain Juppé expose « ses vérités »
Dès ses premières paroles, le candidat cherche à se démarquer. « J’aime sortir du cadre politique parisien ». Grand favori de la primaire, le maire de Bordeaux a livré un discours maitrisé, entre éloges et critiques envers le pouvoir actuel. Ses deux ennemis ? Le Front National et le gouvernement. Pour lui « la France va mal », entre crise identitaire, une économie ralentie et une certaine impuissance face à Bruxelles. Alain Juppé a donc présenté son plan d’action. « Ses vérités », c’est son programme à la présidentielle. Pour le chômage, le maire de Bordeaux a expliqué que les 35h appartiennent au passé. Pour lui, la Loi El Khomri « est un bon début car ce n’est pas en rendant les licenciements plus compliqués qu’on créera des emplois ». Il a néanmoins la conviction que le gouvernement reviendra sur sa proposition initiale.
Parmi ses nombreuses propositions, celles sur les impôts et les retraites. En mutualisant les services, Alain Juppé souhaite réduire la dépense publique et ainsi diminuer les impôts. Concernant la retraite, il souhaite la décaler à 65 ans.
Mais en dehors de l’économie, il souhaite une grande réforme de l’éducation. Celle-ci passera notamment par des classes de maternelle moins chargées mais des enseignants moins nombreux. Interrogé par Buzzles, le candidat répond. « On a des possibilités de redéploiement, les lycées français ont 20% de cours de plus que les lycéens européens. Donc on peut avoir moins de profs dans les lycées et plus dans les petites écoles ».
« Je ne veux pas un vote de rejet, je veux un vote d’adhésion ! »
Faisant allusion à 2012 et au rejet de Nicolas Sarkozy ayant conduit François Hollande au pouvoir, Alain Juppé souhaite s’imposer comme le président de tous. Selon lui, le seul moyen de relever les défis du 21ème siècle est « d’avancer ensemble ».Si sa génération a cru en la paix, elle constate aujourd’hui être arrivée dans un « monde terrifiant ». Il a également souligné qu’il faut « sauver l’Europe, menacée de dislocation ». À la fin de son meeting azuréen, l’homme âgé de 70 ans a rappelé qu’il ne souhaite faire qu’un seul mandat, avant de déclarer comme il l’avait déjà fait sur Europe 1 : « à moins que les progrès de la biotechnologie me permettent d’aller au delà ».
Mariette Guinet
Virginie Ziliani
Julie Dos Santos
Nicolas Lellouche