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LDC : Huitièmes de finale retour #1/2
Trois semaines après les matches aller, le Paris Saint-Germain s’est déplacé sur la pelouse de Stamford Bridge, Bernabeu a ovationné Totti, et le Zenit – pourtant favori – est passé à la trappe…
Le top : Paris triomphe
Favoris, les hommes de la capitale venaient chercher outre-manche une quatrième qualification pour les quarts de finale de la C1 en autant d’années. Un passage à Londres obligatoire dans la longue ascension qui mène à San Siro.
Chelsea et le Paris Saint-Germain font leur entrée dans un Stamford Bridge plongé dans la pénombre. La douce musique de la Ligue des champions retentit, très vite effacée par l’hymne de Chelsea, « No one can stop us », repris à l’unisson par 40 000 spectateurs avides de revanche. Laver l’affront de ce 11 mars 2015, où Thiago Silva avait plongé l’antre des Blues dans un silence retentissant, un devoir pour les Londoniens. Aucun supporter ne l’a oublié. Plus qu’un simple match, Chelsea se devait de redorer un blason trop souvent terni cette année. Le PSG était donc prévenu.
Mais Paris l’a fait. Un nouvel appel de Londres qui fera taire les sceptiques : les hommes de Laurent Blanc font bien partie de l’élite du football continental. D’aucuns diront qu’une compétition se gagne avec un avant-centre efficace et un gardien de but décisif. Paris semble les avoir dans ses rangs. Zlatan Ibrahimovic a réalisé un de ses plus grands matchs dans la compétition. Un quart d’heure de jeu, le temps qu’il aura fallu au Suédois pour se mettre en évidence. Idéalement servi par Angel Di Maria, auteur également d’une excellente partition, le Suédois distille un centre à ras de terre entre la défense de Chelsea et son gardien Thibault Courtois. Adrien Rabiot coupe la trajectoire au second poteau et endosse avec brio le costume de remplaçant de Verratti. Bravo, la maman du jeune milieu parisien aura encore une bonne raison de renégocier ton contrat à la hausse cet été. Trêve de plaisanterie, Rabiot a lui aussi marqué des points hier soir et a montré qu’il était bien plus qu’un « supersub » au sein de l’effectif parisien.
Un Chelsea-PSG ne pouvait être à sens unique, au moins pendant la première mi-temps. Diego Costa égalise un quart d’heure après l’ouverture du score, suite à un enchaînement de grande classe. A la mi-temps, le suspense est encore bien présent. D’autant plus que Chelsea réalise une meilleure entame de seconde période. Les Blues poussent, Trapp résiste. A croire que les gardiens allemands sont tous dotés d’une main de fer, le portier parisien réalise une double parade exceptionnelle après un enchaînement de Willian repris par Hazard. La chance de Chelsea est passée.
69ème minute. Motta trouve Di Maria dans la profondeur sur son côté gauche. Le virtuose argentin trouve Ibra dans la surface. L’enchaînement est parfait. Le Suédois crucifie les champions d’Angleterre. C’est quand même plus facile d’éliminer Chelsea quand Zlatan est sur le terrain, n’est ce pas? Bis repetita. Paris élimine Chelsea pour la deuxième fois d’affilée. Exit Chelsea qu’on ne reverra sûrement pas l’année prochaine en Ligue des champions. De son côté, Paris a envoyé un message à l’Europe. L’appel semble avoir été reçu. Le PSG est bien déterminé à faire de San Siro, là où se tiendra la finale de la compétition, l’ultime théâtre de jeu de son parcours européen 2016.
Les stats : focus sur Chelsea-Paris
La guerre des gardiens a tourné en la faveur de Kevin Trapp. Nous comparons dans le premier graphique le pourcentage de tirs arrêtés et dans le second, le nombre d’arrêts et le nombre de centres captés. Net avantage pour l’Allemand.

(Credit : Sacha Zylinski)
Le milieu de terrain était la clé du match. Le duo Rabiot-Motta a muselé la paire Mikel-Fàbregas, presque inexistante. Preuve à l’appui avec les statistiques du nombre de ballons joués, le nombre de passes et le pourcentage de passes réussies.

(Crédit : Sacha Zylinski)
Tous deux buteurs, Ibrahimovic s’est cependant montré plus décisif que Diego Costa. Plus de ballons joués et de passes, et surtout un pourcentage de passes réussies nettement supérieur à son adversaire, sorti sur blessure à l’heure de jeu.

(Crédit : Sacha Zylinski)
Le flop : Le Zenit dans l’ombre
Premier de sa poule avec 15 points, le Zenit partait favori dans cette double confrontation contre le Benfica. Le match aller n’avait pourtant pas été à la hauteur des attentes russes, et le club entrainé par André Villas-Boas s’était incliné sur le score de 1 à 0. Hier soir, ils ont plusieurs fois eu la possibilité de rattraper ce retard. Après trois grosses occasions, le Zenit a enfin réussi à ouvrir le score, à la 69ème minute. C’est le brésilien Hulk, après un très beau centre de Zhirkov, qui a pu placer sa tête et marquer son dix-septième but en Ligue des champions. Avec ce score, aucune équipe n’était qualifiée. Benfica a alors accéléré, eux qui s’étaient procurés quelques occasions en début de match. Après une grosse opportunité de la tête, par Victor Lindelöf à la 72ème, le club lisboète a pu égaliser à la 85ème. Suite à une énorme frappe de Raul Jimenez détournée par la barre par le gardien, Gaitan place sa tête et pousse le ballon dans le but vide. Sur un service de Nicolas Gaitan, Anderson Talisca trompe ensuite Yuri Lodygin (90+6). Le Benfica Lisbonne se qualifie pour les quarts de finale, où ils essayeront de créer la surprise.
Le moment fort : Bernabeu ovationne Francesco Totti
On joue la 74ème minute de jeu quand Francesco Totti s’apprête à fouler la pelouse de Santiago Bernabeu. Le capitaine romain remplace le pharaon Stephan El Shaarawy. La légende revient sur le terrain du Real Madrid, club qu’il avait failli rejoindre en 2004. Son amour pour l’AS Roma l’avait convaincu de rester, et il avait donc mis de côté son rêve de remporter la Ligue des champions. Mardi soir, le stade Santiago Bernabeu lui a alors rendu le plus bel hommage, une standing ovation. Un stade debout, une accolade avec les Madrilènes Marcelo et Casemiro, ‘’El Capitano’’ a pu savourer ces quelques minutes dans la plus belle des compétitions. Le numéro 10 a eu le temps de tenter une frappe, repoussée par Keylor Navas. A 39 ans, Totti a surement joué son dernier match sur la scène européenne. Bonne route Monsieur.
Le but :
Enchaînement de haute volée de Raul Jimenez qui trouve la transversale des montants russes. Nicolas Gaitan est à la tombée du ballon et égalise pour le Benfica. Le Zenit craque et encaissera un second but à la 88ème minute. Exit donc le dernier représentant russe en coupe européenne.
L’équipe type :

Crédit : Antoine Medeiros
Antoine Medeiros
Sacha Zylinski