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Europa League : de Liverpool à Séville, une grande soirée de football
Liverpool qui revient de nulle part, Kévin Gameiro qui envoie Séville en demi-finale au bout de la nuit, Villarreal et Donetsk qui passent dans le dernier carré. Retour sur les quarts de finale d’Europa League.
Villareal et Donetsk passent également.
Grand format : Liverpool, le miracle d’Anfield ?
Le résumé :
Le « You’ll never walk alone » d’avant-match, repris à l’unisson par les 44 000 supporters de Liverpool et de Dortmund présents à Anfield, ne pouvait laisser présager rien d’autre qu’une grande soirée de football. Et les puristes du ballon rond n’ont pas été déçus. Le match nul décroché à l’aller, 1-1, permettait aux joueurs de Jürgen Klopp d’aborder le match dans de bonnes dispositions. Mais les Anglais vont être étouffés par leurs adversaires dès le coup d’envoi. A l’image de ses coéquipiers, Coutinho rate son entame de match. Sur une mauvaise passe, il offre un ballon à Mkhitaryan. Après un relais de Kagawa, Castro centre depuis la droite de la surface. La reprise d’Aubameyang est détournée par Mignolet… dans les pieds de Mkhitaryan qui conclut en force (0-1, 5e). Peu après, le pressing allemand va une nouvelle fois porter ses fruits. Reus récupère la balle au milieu de terrain, part en contre, et offre une merveille de passe en profondeur à ras-de-terre pour Aubameyang qui ajuste le portier adverse (0-2, 10e). Les Reds sont KO debout et doivent marquer trois fois pour se qualifier.

La joie d’Henrikh Mkhitaryan (Borussia Dortmund) après son ouverture du score. Les Allemands étaient alors qualifiés. (Crédit photo : Sky Sport News)
La réaction va arriver après le repos. Lancé par Can entre deux défenseurs, Origi parvient à glisser le ballon au fond des buts de Weidenfeller malgré la sortie du portier (1-2, 47e). La pression monte à Anfield et le soutien des tribunes s’accentue. Une effervescence qui va vite retomber après le troisième but allemand signé Reus dans un angle très fermé (1-3, 57e). A moins d’une demi heure de la fin, les Luverpuldiens vont reprendre espoir. Une frappe décochée par Coutinho à l’entrée de la surface adverse trompe le gardien allemand (66e, 2-3). L’espoir va renaitre et la pression s’inverser. Le Borussia est asphyxié, résiste aux attaques successives mais finit par craquer. Sur un corner, Sakho se défait du marquage et ajuste sa tête (3-3, 78e). Il ne reste alors qu’un but à marquer pour les joueurs de Klopp. Dans un stade chauffé à blanc, Lovren va ensuite faire chavirer Anfield de bonheur avec un quatrième et ultime but dans les arrêts de jeu…
Le but : Dejan Lovren libère Liverpool
On joue la 91ème minute. Il reste trois minutes aux Reds pour tenter de se qualifier. Un coup-franc à 45 mètres du but est obtenu. Milner le joue rapidement le long de la ligne de touche vers Origi. Sur le côté droit, l’attaquant est pressé par deux défenseurs allemands. Il retrouve son coéquipier dans la surface. Le capitaine centre devant le but de Weidenfeller. Lovren s’élève plus haut que Ramos. Sa tête vient se loger au ras du poteau d’un gardien allemand trop court pour sortir le ballon. Anfield exulte. Liverpool intègre le dernier carré de l’Europa League au terme d’un incroyable retournement de situation.
La vidéo : Un You’ll never walk alone à l’unisson :
Le You’ll never walk Alone est l’hymne de Liverpool et de Dortmund. Alors, quand les deux clubs se rencontrent, ça donne ça. Frissons garantis.
Le match des Frenchies : Gameiro sauve Seville, Aréola prend deux buts

Nzonzi, Gameiro et Kolodziejczak, trois Français décisifs jeudi contre Bilbao (Crédit : Jorge Guerrero / AFP
Petite question : qu’ont en commun Newcastle, Aston Villa et le FC Séville ? Réponse : le nombre de français, ou de joueurs venus de la Ligue 1, dans leur effectif. Sauf que pour Séville, cette recette marche plutôt bien. Septième du championnat espagnol, les Andalous sont encore en lice pour une troisième Ligue Europa d’affilée. Et s’ils réussissent dans la compétition, c’est en partie grâce aux Français de l’effectif. Séville en compte cinq. Jeudi soir, quatre d’entre eux étaient titulaires pour la réception de l’Athletic Bilbao. Timothée Kolodziejczak, l’ancien Niçois, est associé à Adil Rami. Les deux réalisent une grande saison dans le sud de l’Espagne. Le premier sauve même son camp par deux fois (6e et 19e) en déviant des frappes d’Aduriz et de Susaeta. Quant à son compère de l’axe, il a bien failli ouvrir le score d’une reprise de volée mais le ballon est passé au-dessus de la barre de Herrerin, le portier basque (9e). Steven Nzonzi, milieu de terrain défensif formé à Amiens et passé par Stoke City, fait son match. A ses côtés, Grzegorz Krychowiak, l’ancien rémois perd le ballon qui donne la frappe de Susaeta sauvée par Kolodziejczak. Le match atteint la mi-temps sur le score de 0-0. Au retour des vestiaires, les deux équipes poussent toujours autant. Mais c’est Séville qui va craquer en premier. Aduriz frappe et Soria fait une faute de main (57e). L’attaquant basque marque là son dixième but de la compétition. Il sera néanmoins contraint de sortir blessé, et applaudi par tout le stade Ramon Sanchez-Pizjuan (70e). Kevin Gameiro, lui, a joué tout le match. Encore une fois excellent, l’ancien buteur parisien a rapidement égalisé. Sur un service de Krychowiak, le franco-portugais n’a qu’à pousser le ballon au fond des filets (59e). Nzonzi est même à deux doigts de donner l’avantage à Séville mais sa tête ne trouve pas le cadre (75e). C’est finalement Bilbao qui marquera. Beñat trouve Raul Garcia qui place sa tête (80e). Dans une fin de match tendue, Rami est averti (85e), mais le score ne bouge plus. Le club basque mène alors 2-1 et les deux équipes sont à égalité parfaite sur les deux rencontres (Séville s’est opposé 2-1 à San Mames, l’antre de Bilbao à l’aller). Les prolongations commencent, et les joueurs de l’Athletic poussent fort. Les Sévillans tiennent. A la 120ème minute, le score est toujours de 2-1 en faveur des Basques. Mais Beñat Etxebarria ratera son penalty et Séville l’emporte. Nzonzi a marqué durant la séance, tout comme Gameiro, auteur du tir au but victorieux. Le FC Séville se qualifie dans la douleur, grâce notamment à l’égalisation de son Français Kevin Gameiro. Reste à savoir si ce nouveau but le rapproche de l’Equipe de France. Pas sûr.
Il y a déjà une recrue pour le Paris Saint Germain cet été. Ou du moins un retour. Prêté à Villarreal, Alphonse Aréola s’éclate dans le sud de l’Espagne. Titulaire, il enchaîne les matchs de hautes volées. Ce jeudi, il était une fois de plus présent dans les cages du club espagnol. En déplacement à Prague, pour affronter le Sparta, Villarreal se devait de faire attention. A l’aller, l’ancien club de Robert Pires s’est imposé à domicile 2-1, et une défaite en République Tchèque sur le score de 1-0 les disqualifieraient. Tout risque est rapidement écarté par Cédric Bakambu. L’ancien Sochalien, lancé en profondeur, trompe le portier adverse (6e). Dès lors, les Tchèques poussent mais Aréola est bien présent sur une frappe de Dockal (21e). Les autres tentatives ne sont pas cadrées (38e et 40e). A quelques minutes de la fin de la première mi-temps, les Espagnols se réveillent et plantent par deux fois ; Castillejo (43e) profite d’une mauvaise relance pour frapper du pied gauche et Soriano (45+2) place sa tête suite à un corner. Villarreal mène 3-0. Au retour des vestiaires, Cédric Bakambu marque un autre but, du pied droit sur un centre de l’excellent Dennis Suarez (49e). Les partenaires d’Aréola vont alors quelque peu baisser le pied et Prague va en profiter. Dockal trompe le portier français sur une belle frappe du droit (65e) et Krejci profite d’une erreur du portier français pour tirer dans le but vide du gauche (71e). L’ancien bastiais sort un ballon en corner (87e) mais ne devra plus s’incliner. Villarreal l’emporte 4-2 à Prague et se qualifie pour la suite de la compétition. Il reste encore deux matchs, au minimum, à Alphonse Areola pour briller avant de, qui sait ?, revenir à Paris pour jouer la Ligue des champions, en tant que titulaire.

Srna, excellent jeudi, fête son but, inscrit sur pénalty (Crédit photo : AFP)
Et sinon ?
Et sinon, le Chakhtior Donetsk, l’un des favoris légitimes de la compétition, recevait à Lviv le Sporting Braga jeudi soir. Depuis que la crise ukrainienne a débuté, le club ne peut plus jouer dans son stade. Il n’empêche que l’équipe entraînée par Lucescu réalise tout de même un excellent football. Après être allé s’imposer au Portugal 2-1, le Chakhtior a étrillé Braga sur le score de 4-0. Srna, le capitaine, a réalisé un très bon match. Il en est le premier buteur, sur penalty, suite à une faute de Matheus sur Kovalenko (25’). Il est aussi passeur pour le même Kovalenko, qui trompe de près le portier brésilien (50’). Avant ce but de l’Ukrainien, Ferreira avait inscrit le premier de ses deux buts. Le problème de ce portugais, c’est qu’il ne joue pas pour le Chakhtior mais bel et bien pour Braga. Malheureux, le défenseur central a contré deux centres dans ses propres buts (43e et 73e). Le score aurait pu être bien plus lourd, les Ukrainiens ayant deux grosses occasions peu avant l’heure de jeu (54e et 56e). Le club portugais, où joue d’ailleurs l’ancien auxerrois Willy Boly, aurait pu réduire la marque par Rafa et Josué (62e et 64e). Finalement, Braga a été battu à plates coutures et quitte la compétition aux portes des demi-finales.
Les résultats : (en gras, les équipes qualifiées)
Chakhtior Donetsk 4 – 0 (aller : 2 – 1) Sporting Braga
Liverpool 4 – 3 (1 – 1) Borussia Dortmund
Séville FC 1 – 2 (TAB : 5-4) (2 – 1) Athletic Bilbao
Sparta Prague 2 – 4 (1 – 2) Villareal
Les demi-finales :
Chakhtior Donetsk – Séville FC
Villareal – Liverpool
Antoine Medeiros
Maxime Gil