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Vendée Globe : une course populaire
Début novembre, vingt-neuf skippers sont partis dans le vent avec pour objectif de remporter la mythique course du Vendée Globe. Mais quelle est cette course et pourquoi est-elle si appréciée ? Quelques pistes pour mieux comprendre le phénomène.
« C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme » chantait Renaud. Tous les quatre ans, une compétition de voile fait la beauté du département de la Vendée : le Vendée Globe. Cette année, vingt-neuf skippers intrépides ont pris le départ de cette compétition ô combien prestigieuse. Et pour cause, il s’agit de la seule course autour du monde seul, sans escale et sans assistance .
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Sur les pontons, avant la course, la foule se presse pour appercevoir les bateaux des skippers (Crédits: T.W)
Un parcours dantesque
C’est aux Sables d’Olonne que le départ du Vendée Globe est donné. Pourquoi ? Le fondateur de la course, Philippe Jeantot, s’est expliqué dans Voiles et voiliers ce mois-ci : « Comme j’étais copain avec le maire des Sables d’Olonne, j’ai dit que j’arrangeais le coup pour qu’on puisse y baser nos bateaux le temps de se préparer et qu’on se ferait une petite fête pour le départ et l’arrivée. » Depuis, tous les quatre ans, c’est l’effervescence.
Les skippers doivent passer trois grands caps mythiques : le cap de Bonne Espérance au sud de l’Afrique du Sud, le cap Leeuwin au sud de l’Australie et le Cap Horn à la pointe de l’Amérique du Sud, réputé pour sa dangerosité, ses icebergs et ses vagues périlleuses. La course traverse les océans Atlantique Sud et Atlantique Nord puis fait le tour du continent Antarctique, puis les navigateurs traversent l’océan Indien, et enfin l’océan Pacifique.
Oui, « l’Everest des mers » porte bien son nom.
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Voici le parcours du Vendée Globe (Crédits : vendéeglobe.org)
« Le Vendée Globe nous rend fiers d’être vendéens »
Les Vendéens sont unanimes, le Vendée Globe est la compétition de voile par excellence et la fierté du département. Dans le village Vendée Globe, ils sont environ un million à venir voir ces héros des mers : « On est là à chaque départ. En famille, entre amis, cette compétition, c’est le symbole de la Vendée », déclare Sylvie, passionnée de la première heure. « C’est toujours un plaisir d’être là. Il y a beaucoup de monde, mais c’est un moment exceptionnel. Le Vendée Globe nous rend fiers d’être Vendéens », assure Jean-Claude.
Dans le Village Vendée Globe, tout a été pensé pour faire plaisir au spectateur. Test de réalité virtuelle, posters gratuits des skippers, maquettes grandeur nature, etc.
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Vous cherchez une étiquette à bagage aux couleurs de vos skippers favoris ? Le Vendée Globe y a pensé. (Crédits: T.W)
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Dans le village, les passionnées exposent leurs maquettes en modèles réduits des bateaux de l’édition précédente. (Crédit: T.W)
Les bateaux du Vendée Globe obéissent à un règlement précis établi par l’IMOCA (International Monohull Open Class Association) :
– Ils mesurent tous 60 pieds soit 18,28 m de long. Ce sont des monocoques qui peuvent dépasser les 30 nœuds (soit 55 km/h) quand le vent vient de l’arrière.
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Les foils, ces petites moustaches sur l’aile, sont la véritable révolution de ce Vendée Globe. Equipement coûteux, seulement 7 des 29 participants en ont fait l’acquisition. (Crédits: vendéeglobe.org)
Grande nouveauté cette année : les machines de dernière génération seront dotées de foils. Sorte de petites moustaches qui permettent de limiter les frottements avec l’eau et donc de gagner en performance.
Evidemment, les bateaux sont décorés aux couleurs des entreprises, financement oblige. Ainsi, Jean-Pierre Dick, niçois, navigue avec son bateau bleu Paprec-Virbac. Jean Le Cam a son bateau aux couleurs de Sodebo, du nom de l’industrie agroalimentaire vendéenne, Vincent Riou fait route avec son bateau orange, sponsorisé par PRB, sponsor présent sur la course depuis 1993…
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Le Vendée Globe est l’occasion pour les marques de se montrer. Ici le bateau Roxy de Samantha Davies en 2008. (Crédit : Getty Images)
Les favoris :
Pendant une durée de trois mois, les vingt-neuf skippers vont tenter de réussir cette aventure humaine. Cette année le favori s’appelle Armel Le Cléac’h sur son bateau Banque Populaire. Après avoir fini deuxième des deux dernières éditions, le Finistérien a des envies de victoire finale.
Sébastien Josse, sur le bateau d’Edmond de Rothschild, le plus performant du plateau est aussi un favori. Après avoir établi des performances honorables à la Volvo Ocean Race (quatrième lors de l’édition 2006) et au Trophée Jules Verne (victoire en 2002), sa meilleure place au Vendée Globe est une cinquième place.
Alex Thomson sur le Hugo Boss a l’ambition d’être le premier vainqueur étranger du Vendée Globe. Avec son bateau à foils dernier cri, il se pose comme un potentiel vainqueur, quatre ans après avoir fini à la troisième place de l’épreuve mythique.
A l’occasion de l’édition 2016-2017 du Vendée Globe, Buzzles vous propose cinq chiffres sur l’événement:
29 : Comme le nombre de skippers participants à l’édition de cette année.
2 : Comme la place obtenue par Ellen MacArthur lors de l’édition 2000-2001, meilleur classement d’une femme.
11 : Le nombre de concurrents qui ont fini l’édition 2012-2013. Ils étaient 20 inscrits.
78 : Le nombre de jours qu’il a fallu à François Gabart pour terminer le Vendée Globe lors de la dernière édition. Lors de la première édition en 1989-1990, il a fallu à Titouan Lamazou 109 jours !
3 : Triste chiffre que celui du nombre de décès sur la course. Nigel Burgess en 1992 et Gerry Roufs en 1997 ont été retrouvés noyés. Le troisième, Mike Plant, a disparu en mer en voulant rejoindre la course.
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Voici quelques faits cocasses de l’édition du Vendée-Globe 2016-2017. (Crédit: T.W)
Laure Le Fur
Thomas Woloch