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Profession : Youtubeur (#1/2)
Youtubeur n’est pas un vrai métier : « FAUX !». Le célèbre gimmick du vidéaste Norman illustre la réalité d’une jeunesse qui se montre de plus en plus créative et originale pour gagner sa vie.
Vlogs, podcasts, web séries, les formats ne manquent pas pour s’exprimer en vidéo. Les youtubeurs, ces stars 2.0, rencontrent un succès grandissant auprès des jeunes. Et pour cause : ils ont le même âge que leur public. « Ils ont tous la vingtaine, donc leur humour est le même que le nôtre. », confirme Thibault, 18 ans, en terminale S au Lycée Jules Ferry de Cannes. L’humour n’est pas la seule thématique des youtubeurs. Beauté, sciences, technologie, sport, cuisine, les sujets abordés sont multiples. Il existe une réelle communauté autour de leurs vidéos. Les nombreux fans se réunissent pour échanger et discuter de leurs idoles. Au-delà des fans, les youtubeurs n’hésitent pas à travailler ensemble dans des collectifs comme le Studio Bagel ou encore le Woop Gang.
Le Studio Bagel, un collectif de youtubeurs reconnus, cumule des millions de vues sur leurs vidéos.
Si pour la plupart, YouTube est un passe temps, pour ceux qui ont du succès, la passion devient vite un metier. « Cela fait 4 ans que je gagne ma vie en faisant des vidéos », déclare le youtubeur à succès Linksthesun
“Ils travaillent tous les jours, même le week-end !”
Une profession chronophage confie Alexandra Monaury, agent du collectif Woop Gang : « Ils travaillent tous les jours. Même le weekend ». Toutefois, le travail paye. La monétisation du site permet aux vidéastes du Woop Gang de toucher des sommes parfois conséquentes en fonction de leur nombre de vues. Les conditions sont simples : la vidéo doit compter plus de 15 000 vues et son contenu doit appartenir intégralement à la personne qui la poste. YouTube contacte ensuite l’auteur pour l’intégrer à un business plan, qui rapporte en théorie 1 000€ pour 1 million de vues. « C’est un gros à-peu-près », confie pourtant Hugo Tout Seul, youtubeur de renom et membre du Woop Gang, au micro de MIKL No Limit en 2014, sans entrer dans les détails. Les marques ont elles aussi flairé le potentiel marketing d’une telle notoriété. De grandes enseignes sont prêtes à rémunérer ces jeunes stars du web pour tester leurs produits dans des vidéos. « L’avantage quand on est vraiment connu, c’est qu’on peut choisir les produits qui nous plaisent et dont on a réellement envie de parler », explique Léo Duff , youtubeur de 19 ans, spécialiste de la technologie.
Léo, 19 ans, 25 000 abonnés

Léo Duff, nouvelle star de Youtube. (Crédits : Facebook Leo Duff)
Léo Duff commence les vidéos sur Dailymotion à 13 ans. Rapidement, le jeune Rochelais réalise que le thème des jeux vidéo est déjà très exploité. Pour se démarquer, il decide de se servir d’une autre passion : la technologie. Une vulgarisation sur fond d’humour qui rassemble une communauté autour de lui. Aujourd’hui, Léo Duff, c’est 25 000 abonnés et 126 vidéos. Ce que ce youtubeur de 19 ans aime dans son “metier”, c’est faire passer un message et faire réfléchir les gens : « Je ne veux pas que mes fans croient tout ce que je dis, je veux les amener à se faire leur propre opinion ». Sa rémunération, il la tire principalement des marques qui le contactent pour parler de leurs produits. Il n’a cependant pas souhaité nous révéler les sommes perçues. « Je ne sais pas si j’ai de l’avenir, je n’y pense pas. Tant que ça marche, je continue ». Le passionné nous révèle pourtant que sa notoriété lui a permis de devenir assistant communication d’une grande entreprise. Preuve qu’une star du web peut avoir des débouchés variés.
Léo Duff a fait de la vulgarisation technologique son gagne-pain.
Solenne Barlot
Alexandre Le Corre
Cassandra Rolland