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Une journée au tournoi de Monte-Carlo Rolex Masters
Après Indian Wells et Miami, c’est au tour de Monaco d’accueillir l’un des plus prestigieux tournois du Masters 1000. Durant une semaine, les meilleurs joueurs de tennis s’y sont affrontés sur terre battue. La rédaction de Buzzles a pu assister aux matchs du premier tour, le lundi 17 avril. Déroulé de la journée.
9h. Les journalistes doivent se diriger au service presse afin de récupérer leurs badges. Les nôtres, pour une obscure raison, n’ont pas été faits. Une photo est nécessaire, l’on prend la pose avec un enthousiasme sans précédent. Le badge est fini. Nous récupérons un plan du lieu et direction les courts.
Les matchs débutent seulement à 11h, mais les allées fourmillent déjà de spectateurs. Quelques joueurs s’entraînent, nous cherchons à repérer les stars du tennis. Au détour d’un escalier emprunté par mégarde, on entend des « Rafa ! » excités. Surgit alors le 7e joueur mondial, suivi d’une horde de fans. Sous le choc, portable et appareil photo sont dégainés le plus rapidement possible. Pas le temps pour un selfie alors ce sera gros plan du visage de Nadal, apparemment moins heureux que nous. Fiers de notre coup, nous envoyons la photo à nos proches, en pensant déjà au nombre de likes que nous vaudra une telle prise.
11h. Nous nous orientons vers l’un des premiers matchs de la matinée, un double Cilic/Petzschner – Mergea/Qureshi. Un set plus tard, direction le court principal où se joue un simple. Troicki, maillot jaune fluo, fait face à Cuevas, tout de bleu vêtu. Le Serbe est déjà mené par le 16e mondial 3 jeux à 1. Après être montés dans la tribune réservée à la presse, nous descendons sur le terrain, là où les caméras immortalisent le match. Troicki rate son service, marmonne quelques mots en serbe en se tournant vers nous. La crainte s’empare de nous, on s’imagine avoir fait trop de bruit avec l’appareil photo.
13h. En deux sets le match est plié. Petite photo avec Raonic, « Thank you » d’usage et on repart sur le court principal. Zverev, jeune Allemand qui monte, est sans pitié face à un Seppi mal en point. Quelques minutes plus tard, après une pause, Seppi est toujours défaillant face à un Zverev décidément très en forme. 6-1, 6-2, l’Allemand achève l’Italien sous les yeux des spectateurs.
14h. Premier coup de soleil. Sur le court des Princes, deux Britanniques, Edmund et Evans, tâtent la balle. Le premier set est serré, Edmund prend l’avantage malgré quelques volées ratées. Soupirs du public. Du haut de sa terrasse VIP, Murray contemple le match. Nous nous séparons : l’un va voir le fougueux Fognini sur le court voisin, l’autre reste pour garder les places, Novak Djokovic et Gilles Simon jouent en double le match suivant. Victoire du Britannique Edmund face à son compatriote Evans.
Les tribunes se remplissent, les joueurs se font attendre. A côté de nous s’installent l’équipe et le coach du n°2 mondial. Ola du public, l’animateur soutient qu’il n’en a jamais vu de telle. Les joueurs non plus apparemment, puisqu’ils entrent peu après sur le terrain. Vagues d’applaudissements pour Djokovic et Simon, un peu moins pour leurs deux équipiers, Troicki au maillot jaune fluo et Muller. Djokovic joue intelligemment, poussé par les encouragements en serbe de son équipe.
16h30. Fin du match et victoire de l’équipe serbe. Séance de dédicaces pour Djoko mais pas de lancer de serviette pleine de sueur.
Retour sur le court principal, pour un match Berdych-Kuznetsov. Le froid commence à gagner la tribune. On se dirige alors vers des gradins plus ensoleillés. Berdych semble déjà fatigué et perd le premier set. C’est le changement de côté, les joueurs vont se reposer. La caméra s’égare sur les spectateurs, des jeunes font un dab. Berdych se reprend en main, et remporte le 2e set. Kuznetsov se défend vaillamment mais le n°12 mondial a l’avantage. Il aura fallu 2 heures et 3 sets au Tchèque pour vaincre le Russe. Nous profitons de l’interview de fin de match de Berdych pour essayer de le prendre en photo sur le terrain. Un agent de sécurité à l’allure plus mafieuse qu’avenante nous en interdit l’accès. Tant pis pour la photo. Nous quittons les courts sur une petite pointe de déception, mais encore émerveillés et fortement ensoleillés.
Xavier Bertrand
Annabelle Georges