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Quand les Plages Electroniques font danser la Croisette
Chaque année depuis 2006, Cannes se transforme le temps des Plages Électroniques en un gigantesque dancefloor à ciel ouvert. Pour cette édition 2017, trois soirées, du 10 au 12 août à deux pas du célèbre Palais des Festivals, avec de grands noms au programme. Buzzles revient sur cet événement phare de l’été à Cannes.
Le soleil, la plage, la musique, un cocktail qui reflète assez bien ce festival. Cette année ils étaient près de 30 000 a assister aux Plages Électroniques, des festivaliers de toutes nationalités : Français, Italiens, Belges, Espagnols… Tous les ans, les organisateurs se surpassent pour proposer une programmation musicale toujours au point.
Cette année le line-up, était assez pointu. Outre les gros noms comme Feder, Flume, Fakear ou encore Paul Kalkbrenner, l’un des barons de la techno, Les Plages ont permis de découvrir des artistes plus « underground ».
Une programmation éclectique

Le duo de rappeurs français déverse leurs lyrics sur la scène Terrasse. (Crédit photo : Mohamed Benmaazouz)
Le premier soir, seule la scène « Terrasse » était ouverte. Quatre concerts se sont succédé : Lewis of Man, Bon Gamin, Tambour Battant, et Fakear. Une soirée aux allures de préparatifs avant l’ouverture de la grande scène sur la plage du Palais. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce fut « énergique ». C’est Lewis of man, un jeune artiste français qui a eut la lourde tâche de donner le top départ de la grande messe musicale. Puis Bon Gamin, un groupe de rap, est venu retourner la foule. Un violent flow et des basses, le public a aimé !

Tambour battant propose un show de percussion électronique en live (Crédit photo : Mohamed Benmaazouz)
Tambour Battant a ensuite pris le relais, tout est dans le nom de ce groupe. Une batterie électronique, un launchpad, et des platines en guise d’instruments, une performance live très physique. Et c’est Fakear, le gros nom de la soirée qui a assuré un final en apothéose. Accompagné d’un orchestre, il a électrisé l’ambiance grâce à des sonorités envoûtantes, nombreux ont eut du mal à redescendre après son passage. Une première, réussie. Les festivaliers sont avertis : aux Plages Électroniques, ça tape fort.

Les festivaliers des Plages Électro sont reconnaissables entre mille. (Crédit photo : Roberto Garçon)
Le lendemain, l’ambiance est encore montée d’un cran. Dès 16h, la ville de Cannes s’est enflammée depuis l’entrée du Palais des Festivals sous les platines d’Aïm N, un DJ mêlant électro funky, techno groovy et afro disco. Un mélange atypique, certes, mais surtout une belle entrée en matière qui a su galvaniser les foules. Même ceux qui n’avaient pas de tickets pour assister aux Plages électroniques ont tout de même pris part au spectacle. Les plus malins d’entre eux sont montés sur les fameuses marches du Palais des Festivals pour prendre quelques photos de l’évènement tout en remuant le bassin. Comme quoi, même sans payer, on peut se faire plaisir ! C’est en début de soirée que les aficionados de musique électronique ont commencé à affluer en masse. Et avant d’entrer, les plus excités commençaient déjà à crier, chanter et même s’exhiber, bières en main. Car aux Plages électroniques, l’important c’est de s’amuser. Sur la plage, c’est Axl B2B Dakat qui a donné le coup d’envoi, à 18h30, avant les performances de Feder et Flume, deux artistes très en vogue en ce moment. Dans un mélange de soul et d’hip hop, Axl B2B Dakat a mis le feu devant un public conquis. Après 1h30 de show, c’est Darius qui s’est emparé des platines. Avec un registre oscillant entre funk et disco, jamais très loin de l’underground, Darius a mobilisé les foules avant l’arrivée du très attendu… Feder ! Devenu célèbre avec le morceau Goodbye, Feder était resté six semaines en tête des ventes françaises en 2015. Environ 45 minutes avant d’entrer en scène, le DJ français a rejoint la zone VIP située à côté de la scène entouré de ses amis. Histoire de se détendre un peu. « Là je suis très cool et à la fois très excité, j’ai pas mal de potes qui sont là puisque je viens de la région. Ce soir, on est organisés d’une nouvelle manière, moi j’aime bien le côté improvisation là-dessus. Ce soir c’est Plages électro improvisées ! On va vraiment kiffer, il y a déjà énormément de monde » expliquait Feder. Et malgré l’euphorie, l’inquiétude commençait tout de même à monter pour ce célèbre DJ azuréen. « Le stress il y en a toujours pour que cela se passe bien mais sinon j’ai vraiment hâte, là tu vois je m’en ronge les ongles ! » expliquait le DJ quelques minutes avant d’entrer en scène.

La foule endiablée face au DJ Feder. (Crédit photo : Roberto Garçon)
Il mettra moins de temps à enflammer le public cannois qu’à se préparer. Feder à peine arrivée sur la scène, que la foule baigne déjà dans une ambiance électrique. Entre Back For More, Lordly ou encore Blame Me, l’artiste originaire de Biot parsème son set de ses titres les plus connus. Pour l’occasion, il en profite même pour faire découvrir un morceau inédit et le tester avec le public déchainé. Les fans de techno vibrent et se rythment au son de l’œuvre de Feder. Bandeau autour de la tête, traits de maquillage rouge sur les joues et danseurs inarrêtables, les festivaliers des Plages électro sont reconnaissables entre mille. Ils sont désormais prêts à accueillir le musicien Flume, âgé de seulement 25 ans. L’artiste australien a su capturer les festivaliers avec une musique plus agressive mais tout aussi enivrante que son prédécesseur sur la scène. La soirée arrivant bientôt à son terme, les festivaliers n’ont de mot que pour le spectacle offert et la programmation du lendemain qui compte Paul Kalkbrenner..
Jour 3 : Paul Kalkbrenner mania

Perché sur la grande scène plage, derrière ses platines, Paul Kalkbrenner ensorcèle la foule. (Crédit photo : Z.Chaa)
Il n’a pas été difficile de croiser des mordus du DJ allemand ce jour là dans les rues de Cannes. Aujourd’hui c’est lui la star sur la Croisette. T-shirt, maquillages, slogans, les fans sont parés à assister au set de leur idole.
Dès son arrivée sur la scène un orage de cris a émané du public. Une véritable scène de liesse. Un set de près d’une heure trente qui aura su captiver le public. Il a pu jouer nombreux de ses titres. Une note spéciale a Te Quiero de Stromae, qui s’est glissée au milieu de son set, un pur plaisir. Paul Kalkbrenner a assurément fait plaisir aux quelque 30 000 personnes présentes ce soir-là. C’est le cas de Manon, venue expressément de Lyon pour assister aux Plages Électroniques : « C’est mon artiste préféré, et après le set de ce soir je crois que je l’aime encore un peu plus.» Un véritable succès pour ce dernier soir du festival. Mais ce dernier, nous a réservé encore pas mal de surprises…
Les soirées Cocobeach s’exilent le temps du festival sur la Croisette

Le néon Cocobeach fais fière allure dans le ciel cannois (Crédit photo : Z.Chaa.)
La scène Terrasse, s’est transformée en plage sous les cocotiers grâce au concept des soirées Cocobeach. C’est le crew FrenchKitchen qui est à l’origine du concept de Cocobeach. Habituellement, ils transforment le temps d’un soir Paris en plage aux airs d’Ibiza avec des décors fais a base de bouées et autres fantaisies estivales. Cette fois ci c’est à deux pas de la plage et des marches du Palais des Festivals que FrenchKitchen a posé ses platines.
DAOX, Sucré Salé, NU , Parallells, Lee Buridge, Behrouz, et Lunar Disco, une bande de potes qui n’a pas arrêté de balancer du gros son, (et des bouées gonflables). Le crew explore différents types d’horizons musicaux, avec notamment NU et sa musique très planante, ou encore le duo Sucré Salé qui a mixé en B2B (Back to back), et sa puissante House.
L’édition 2017 des Plages Électroniques est un franc succès. Les organisateurs vous donnent rendez vous les 9,10 et 11 août 2018 pour une nouvelle édition des Plages Électroniques !
Mohamed Benmaazouz
Roberto Garçon
Marvin Guglielminetti