NBA : le remue-ménage estival (1/2)

Aucun match de NBA ne s’est joué depuis le 13 juin et le sacre des Golden State Warriors. Pourtant, la ligue américaine de basketball a fait parler d’elle cet été, à grands coups de transferts inattendus notamment. Petit récapitulatif pour les fans de la balle orange entrés en hibernation estivale au lendemain des finales 2017.

Élément majeur à prendre en compte pour ne pas sombrer dans l’incompréhension la plus totale lors de l’ouverture de la saison 2017-2018, le 17 octobre : les transferts. Rarement les cartes n’ont autant été redistribuées. La liste des joueurs de gros calibre qui ont changé d’équipe cet été, parfois en créant la surprise (voire la stupeur !), est longue. Très longue.

Chris Paul (des Los Angeles Clippers aux Houston Rockets).

Les Rockets n’ont pas chômé après leur élimination en demi-finales de conférence face à leurs rivaux texans, les San Antonio Spurs. L’arrière des Rockets, James Harden, héroïque mais parfois esseulé, voit ainsi arriver à ses côtés l’un des meilleurs meneurs de la ligue (18.1 points, 9.2 passes décisives et 5 rebonds en moyenne l’an passé), mais devra toutefois se passer de l’excellent jeu défensif de Patrick Beverley, qui a fait le chemin inverse (des Rockets aux Clippers). Le calendrier des Rockets, relativement favorable en début de saison, permettra aux deux joueurs de travailler leur entente sur le terrain, en attendant l’hiver, qui fera office de véritable période de test avec 8 matchs à l’extérieur en février. Le duo Paul-Harden s’affirmera sans doute rapidement comme l’un des meilleurs combos meneur/arrière de la NBA.

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Chris Paul, à droite, rejoint Harden et les Rockets. Crédits : Sporting News

Paul George (des Indiana Pacers à l’Oklahoma City Thunder) et Carmelo Anthony (des New York Knicks à l’Oklahoma City Thunder).

Il aurait dû se retrouver à Cleveland, il a finalement atterri à Oklahoma City. Paul George, auteur d’une saison statistiquement intéressante (23.7 points, 3.3 passes décisives, 6.6 rebonds) vient renforcer l’équipe du MVP Russell Westbrook, en échange de Sabonis et Oladipo. C’était tout début juillet. Le Thunder aurait pu en rester là et l’on aurait déjà trouvé cela intéressant. Mais non, patatra ! Voilà que Carmelo Anthony, que l’on savait pressé de quitter les Knicks, rejoint également l’Oklahoma. Sam Presti, le général manager du Thunder, réalise ici une intersaison pleinement réussie sur le marché des transferts. Sur le papier, le « big three » Westbrook-George-Anthony fait déjà rêver, mais le reste de l’effectif incluant Robertson et Adams pour compléter le 5 majeur, parait limité.

Kyrie Irving (des Cleveland Cavaliers aux Boston Celtics) et Isaiah Thomas (des Celtics aux Cavaliers).

Il serait possible de résumer la situation, un peu brutalement certes, en disant que les deux meilleures équipes de la conférence Est ont interverti leurs meneurs de jeu. Sauf que, si les Celtics ne récupèrent « que » Kyrie Irving, les Cavaliers accueillent Isaiah Thomas, mais également Jae Crowder et Ante Zizic. Auteur d’une incroyable saison l’an passé (près de 29 points et 6 passes décisives de moyenne) et nommé comme l’un des joueurs les plus intrigants sur le plateau d’ESPN à l’approche de l’exercice 2017-2018, Thomas restera un moment sur la touche en raison d’une blessure à la hanche. C’est donc Derrick Rose, arrivé cet été en provenance des New York Knicks, qui assurera la mène en attendant son retour, épaulé au poste 2 par Dwyane Wade, tout juste transféré de Chicago. Grand ami de LeBron James, Wade aurait eu l’assurance de la part du staff des Cavaliers d’être titulaire. J.R. Smith récupèrera donc visiblement le rôle de 6 ème homme.

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Les autres transferts notables : Vince Carter et Zach Randolph (des Memphis Grizzlies aux Sacramento Kings), Rudy Gay (des Sacramento Kings aux San Antonio Spurs), Nick Young (des Los Angeles Lakers aux Golden State Warriors), Gordon Hayward (du Utah Jazz aux Boston Celtics), George Hill (du Utah Jazz aux Sacramento Kings), Jimmy Butler (des Chicago Bulls aux Minnesota Timberwolves)

Enfin, le grand prix du transfert malchanceux est attribué à… Quincy Pondexter, transféré des New Orleans Pelicans aux Chicago Bulls après avoir passé l’été à se battre pour rester en vie alors qu’il souffrait d’une infection très grave due à un staphylocoque doré.

Beaucoup de remue-ménage cette intersaison du côté des joueurs donc, tandis que pour la première fois dans l’histoire de la NBA, aucun coach n’a bougé.

Lucas Philippe