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Benjityzen, jeune rappeur belge
Benjamin De Coster est un rappeur belge de la région de Charleroi, connu sous le nom de « Benjityzen » . Il a décidé de plonger dans le monde délicat du rap, sa passion depuis l’enfance. Il nous livre ses quelques secrets et sa vision du rap belge en général.
Qu’est ce qui t’a poussé à te lancer dans le rap ?
Je dirais l’admiration que j’avais pour certains rappeurs. Je suis un très grand consommateur de rap. J’en ai toujours écouté alors que personne dans ma famille ne le faisait, mais moi j’ai toujours bien aimé. J’ai souvent essayé d’écrire des petits poèmes et autres, je trouvais ça sympa mais sans plus. Un jour avec des amis, on s’amusait à tourner des petites vidéos où on se clashait pour rigoler à l’image des Rap Contenders. A force d’écouter mon flow j’ai trouvé ça cool et des amis autour de moi m’ont dit que c’était pas mal. J’ai commencé à écrire tout ce qui me passait par la tête et au fur et à mesure j’ai commencé à rapper sur des instrus. Un dimanche, j’ai pris mon téléphone, j’ai filmé un vieux logo de mon ordinateur portable et j’ai lancé un petit freestyle que j’ai mis sur YouTube, ça a été le début d’une aventure.
Où trouves-tu ton inspiration ?
Je dirais dans la vie de tous les jours, dans le football et surtout sur Internet. Je ne regarde pas trop la télévision, quelques fois le journal télévisé. Lorsqu’un moment me marque en marchant dans la rue, je sors directement mon téléphone et j’écris. Quand j’entends des mots, j’essaie de trouver une rime qui peut coller avec ces mots. J’aime écrire des punchlines drôles, alors je recherche ce qui peut faire rire et ce qui va ensemble.
Quels sont tes modèles de rappeurs ?
Je dirais surtout Vald, mais il y a bien sûr Damso, Alkpote, Freeze Corleone et Orelsan. Je pourrais même rajouter Biffty. On me dit souvent que je ressemble à Vald dans mes écritures mais je le sais très bien, j’écoute tellement ses sons que c’est un peu normal que je m’en inspire beaucoup et à force je trouverai mon propre style ! On m’a souvent dit que je lui ressemblais physiquement mais ça je ne peux rien y faire (rires). Sinon quand j’étais petit c’était surtout Sexion d’Assaut, Soprano, La Fouine. J’avais 10 ans et je connaissais la plupart de leurs chansons par cœur. Sans eux je me serais jamais lancé. A l’inverse de pas mal de rappeurs je n’écoute absolument pas de rap américain. J’aime écouter de la musique que je comprends et malheureusement mon niveau d’anglais n’est pas au top (rires).
Quel est ton style de rap ?
J’essaie de toucher à tout, même si je n’aime pas écrire pour me plaindre. Je fais du rap pour amuser les gens, certaines personnes rappent pour dénoncer des vérités mais malheureusement ça ne change rien. J’ai beaucoup de mal à mentionner ma vie, je suis quelqu’un de timide et de pudique mais dans le son Barney Stinson de mon prochain EP, il y’a un son sur ma vie amoureuse on va dire.
As-tu un rêve en tant que rappeur ?
Je dirais percer comme tout le monde mais la route va être très très longue, mais on y croit ! Ce qui est bien c’est qu’en Belgique, pas mal de personnes t’aident dans ta passion. Faire un feat avec un bon rappeur français, ce serait génial.
Quel est ton avis sur le rap belge en général ?
Le rap belge est présent depuis pas mal de temps, il y avait Scylla, La Smala etc. Il a fallu attendre que le rap francophone se diversifie encore plus pour que le rap belge émerge. Il y a maintenant plusieurs types de rap (trap, cloud rap, etc.), il y en a tellement que plusieurs nouveaux rappeurs inconnus se sont incrustés avec d’autres influences et c’est ce qui a fait que maintenant les Belges ont leur place ! Et sans se mentir Damso et sa chanson « BruxellesVie » y a fait beaucoup aussi.
Sacha Virga