Notre smartphone, un outil pour manger mieux

Obtenir des informations sur un produit en un clic au supermarché, lister des menus équilibrés ou suivre son régime : les smartphones se mettent au service de notre alimentation, et les nouvelles technologies pourraient bien changer nos habitudes alimentaires.

Aider à manger de façon équilibrée, responsable et durable, c’est l’objectif de ces applications pour smartphone d’un genre nouveau, qui vont probablement contribuer à changer nos habitudes alimentaires. Nous connaissons tous des applications comme Tripadvisor, qui nous aident à choisir notre restaurant, mais il en existe aussi pour nous aider à faire nos courses au quotidien, en tenant compte de la qualité des produits, de notre régime alimentaire ou de la provenance de la nourriture.

L’application Yuka par exemple, permet, en scannant un code barre au supermarché, d’accéder à une notation entre 0 et 100 sur la qualité du produit. Elle propose ensuite un autre produit, similaire mais de bonne qualité. Ses critères : la qualité nutritionnelle, les additifs et la dimension biologique. Pour arriver à traduire les étiquettes de 90% des produits présents en supermarché, les créateurs de Yuka travaillent en collaboration avec un nutritionniste, des scientifiques et des docteurs en pharmacie.

« Un scan est plus simple que de déchiffrer une liste d’ingrédients parfois illisible ! »

Julie, co-fondatrice de l’application, est convaincue que la technologie a un rôle à jouer dans notre alimentation : « Aujourd’hui la technologie des smartphones est omniprésente. On va d’abord acquérir des réflexes, de scan par exemple avec Yuka, et en fonction des informations, les habitudes évolueront. Un scan est plus simple que de déchiffrer une liste d’ingrédients parfois illisible ! Donc je pense que des applis comme celles-ci peuvent modifier nos habitudes alimentaires par une prise de conscience. »

L’application KelDelice, elle, propose de trouver des petits producteurs indépendants près de la maison, ou lors de déplacements. Elle recense tous les types de produits alimentaires parmi 15 000 producteurs indépendants, partout en France. En la créant, l’objectif de Cyril était de favoriser les circuits courts et la consommation locale : « Il n’existait pas d’annuaire global qui regroupait un vigneron, un charcutier, un apiculteur et un fabricant de fromage à proximité. Il y a des sites Internet qui correspondent à des syndicats, comme les vignerons indépendants ou le label Bienvenue à la ferme, mais cela nécessite aux producteurs de cotiser, donc de payer pour être membre. »

Pour lui, les smartphones peuvent apporter de la diversité dans nos assiettes : « On le voit bien, maintenant avec une appli les technologies créent du lien, et paradoxalement elles peuvent aider à découvrir de nouvelles choses, de nouveaux produits, qu’on n’aurait pas trouvés autrement. »

Des applications, mais aussi des réfrigérateurs connectés reliés à nos smartphones

Le concept est en pleine expansion, de plus en plus d’applications de ce type sont créées : Fruits et légumes de saison, comme son nom l’indique, propose une liste de produits selon la période. Pour les moins imaginatifs, Frigo Magic invente des plats à partir de ce qu’il reste au frigo et dans les placards. La fabrique à menus, elle, propose des menus équilibrés pour chaque repas. Pour les soucieux du régime, My fitness Pal permet, en indiquant les plats mangés, de suivre en direct le nombre de calories avalées et brûlées dans la journée.

Pour les plus accros aux nouvelles technologies, il existe des réfrigérateurs connectés, à relier au smartphone pour suivre en direct son contenu et la péremption des aliments. Le petit dernier Family Hub, avec ses trois caméras intérieures, se veut utile à une meilleure gestion des aliments et des courses. Il est tout de même moins accessible que les applications gratuites : comptez 4500 euros pour faire l’acquisition de ce frigo du futur.

 

Elisa Montagnat