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Le long passé entre la France et les scandales sanitaires
Le 3 décembre 2017, les autorités sanitaires ont procédé au retrait et au rappel de lait infantile produit par le groupe Lactalis, contaminé par des salmonelles. Ce n’est pas la première fois que ce genre d’affaire s’ébruite. Buzzles vous propose de revenir sur la longue histoire entre les scandales sanitaires et la France.
La nouvelle formule dévastatrice du Levothyrox
Le Levothyrox est un médicament sous forme de comprimé destiné à corriger l’hypothyroïdie, liée à l’insuffisance de production d’hormones par la glande thyroïde ou à son absence. Fin mars 2017, une nouvelle version du médicament a été commercialisée, pour améliorer la conservation et le goût. Une nouvelle version aux effets secondaires dévastateurs, causant des crampes, pertes de cheveux, vertiges, maux de têtes. Plus de 15 000 personnes ont déclaré être victimes d’effets secondaires « très gênants »et 14 personnes traitées avec le médicament seraient décédées l’année dernière d’après l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Levothyrox, médicament aux effets secondaires dévastateurs (Crédit : Ouest-France)
Le Mediator, médicament complémentaire
En 1976, le Mediator est commercialisé par le groupe pharmaceutique français Servier. Le médicament est prescrit en complément d’un régime et pour les diabétiques en surpoids. Au début des années 1990, le benfluorex, un composant du médicament, est interdit dans les préparations en pharmacie, mais le Mediator reste en vente. En 2001, le groupe Servier s’engage à analyser le médicament suite à un cas de vavulopathie (dysfonctionnement des valves cardiaques). Le médicament est retiré de la vente en 2009 et pourrait provoquer entre 1520 à 2100 décès à long terme.
L’Isoméride, médicament coupe-faim
L’Isoméride, le médicament coupe-faim commercialisé en France en 1985 par le groupe pharmaceutique français Servier a fait polémique. Des médecins de l’hôpital Béclère de Clamart ont déclaré au début des années 90 que de nombreuses hypertensions artérielles pulmonaires ont été descellées sur les patients utilisant ce médicament. Au total, 7 à 10 millions de personnes auraient été touchées d’après le site Médicite.

Le médicament coupe faim, causant des soucis pulmonaires (Crédit : Le Figuier Bleu)
Le sang contaminé par le VIH
En 1991, un scandale éclate en France suite à la distribution de sang contaminé par le VIH par le Centre National de transfusion sanguine (CNTS). Plusieurs centaines de personnes ont été contaminées par le SIDA et l’Hépatite C à cause de transfusions de sang. Les services publics ont été pointés du doigt pour ne pas avoir pris les précautions nécessaires en protégeant la population. Trois ministres sont mis en cause dans l’affaire dont le Premier Ministre de l’époque Laurent Fabius pour « homicide involontaire », avant que tous les politiciens soient relaxés en 2003.

Poche de sang contaminé par le VIH (Crédit : Slate)
L’amiante, le matériau toxique
Le matériau utilisé massivement pour reconstruire après la Seconde Guerre mondiale est interdit d’utilisation en France depuis 1997. La particule s’introduit dans le système respiratoire par le biais de nuages de poussière invisible à l’œil nu, provoquant de nombreux cancers, aux poumons ou au larynx. L’institut de veille sanitaire (InVS) estimait en 2016 que 2 200 nouveaux cas de cancer et à 1 700 décès sont liés à l’amiante chaque année en France.

Désamiantage d’un plafond de cave (Source : Home Quest)
Le scandale Dépakine
L’antiépileptique Dépakine produit par le laboratoire Sanofi a fait polémique en 2016. La présence de vaproate de sodium aurait de graves conséquences sur la santé des nouveau-nés et des enfants en bas âge en contact, entraînant des risques au niveau du fœtus, malformations, retards intellectuels ou cas d’autisme. Plus de 14 000 femmes auraient été exposées à ce médicament entre 2004 et 2007 selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Le Depakine, entraînant des problèmes au fœtus et chez les nouveaux nés (Source : L’Express)
Prothèses mammaires PIP défectueuses
En 2010, la société Poly Implant Prothèse (PIP) a été au cœur d’un scandale pour avoir utilisé un gel de silicone destiné à un usage industriel pour ses prothèses mammaires. La substance, irritante et soupçonnée d’être cancérigène a été implantée sur 30 000 femmes d’après l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (AFSSAPS). Les frais médicaux et chirurgicaux des femmes concernés ont été pris en charge par l’assurance maladie.

Prothèse mammaire frauduleuse de la société PIP (Source : Le club de Médiapart)
Sacha VIRGA