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Mémoire de la Shoah : une histoire de transmission
Du 16 janvier au 9 février s’est déroulée à Nice une exposition en mémoire de la Shoah. Une opportunité de sensibiliser les plus jeunes à ce devoir.
Les témoins sont de moins en moins nombreux pour raconter leur histoire. A la bibliothèque Raoul Mille, Sylvie Orsatti, responsable des lieux, et Catherine Charbit, chargée du projet, ont organisé une exposition en mémoire de la Shoah.

ette petite fille en classe de CM1 regarde les panneaux d’information de l’exposition. (© Valentin Rivollier)
Celle-ci se concentre autour de la déportation et du sauvetage des Juifs de 1941 à 1944 à Nice. L’objectif : sensibiliser les jeunes à cette partie de l’histoire à travers les témoignages de ceux qui ont été directement concernés. Pierre, Daniel ou Zelda, tous ont vécu la guerre à leur manière et viennent partager leur vécu. Enfants cachés, survivants de camp ou encore fils de « Juste parmi les Nations » – titre décerné par le mémorial de Yad Vashem – ces témoins racontent l’occupation allemande et italienne de leur point de vue de Niçois.
« A quelques pas de la bibliothèque se trouvait une pharmacie qui servait à cacher les enfants qui devaient être déportés »
Ces preuves vivantes de l’horreur nazie sont aussi un moyen « de lutter contre une forme de négationnisme » confie Max Hizer, vice-président de Yad Vashem Nice Côte d’Azur. Pour les enfants, ces rencontres sont le meilleur moyen de prendre conscience de ce que les livres d’Histoire peuvent raconter. La proximité géographique des événements qui se sont déroulés il y a plus de 70 ans marque également les esprits.
A quelques pas de la bibliothèque se trouvait une pharmacie qui servait à cacher les enfants qui devaient être déportés. Capable de se projeter grâce à des exemples qui les touchent dans une ville qu’ils connaissent, les plus jeunes, à travers les souvenirs de leurs aînés, peuvent à leur tour accomplir leur devoir de mémoire.
900 élèves ont assité à l’exposition
Née d’un partenariat avec le Comité Yad Vashem, institut international pour la mémoire de la Shoah, cette exposition est en réalité divisée en trois parties. Camp des Milles, une mémoire régionale, prêtée par la région PACA, et Les Juifs de France dans la Shoah et Désobéir pour sauver par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Pour Catherine Charbit, à l’initiative du projet, « il est urgent et impératif que les nouvelles générations puissent accéder à cette rencontre et cette transmission ». C’est logiquement donc, que plus de 900 élèves du CM1 à la terminale, ont eu la chance d’en profiter au cours de ces trois semaines.
Adrian REMY
Valentin RIVOLLIER