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Floorball : la France n’ira pas au mondial
Du 31 janvier au 4 février, l’équipe de France masculine de floorball avait rendez-vous en Slovaquie pour tenter de se qualifier pour le mondial 2018. Après quatre rencontres très compliquées, les Bleus ne se sont pas qualifiés pour le mondial. Retour sur cette compétition.
Comme nous vous le présentions il y a quelques jours, la qualification pour les championnats du monde de floorball était difficilement accessible pour la France. Dans ce sport, cousin du hockey, où les joueurs évoluent crosse en main et à pied sur une surface indoor, les Bleus n’ont pu rivaliser avec les grandes équipes qui se sont dressées sur leur passage.
Quatre matchs, quatre défaites
En l’espace de cinq jours, la sélection française a affronté quatre autres nations. Un défi physique de haut vol, qui use le mental, surtout quand on ne touche que très peu de balles. Outsider dans les quatre rencontres, la France a utilisé une tactique très défensive pour tenter de résister à ses adversaires.
Pour le premier jour de compétition, c’est face à la Suède que la France déploie son dense tissu défensif. Recroquevillée dans sa moitié de terrain pendant la totalité de la partie, l’équipe française subit un nombre incalculable de tirs. Des shoots souvent très précis qui finirent au fond des filets du but français à 43 reprises. C’est une claque que la Suède inflige aux Bleus. Malgré un bon démarrage avec un but de Weber à la 10ème minute (1-3), la France s’incline 43 à 1, ce qui est un record historique dans l’histoire internationale de ce sport…
La FFL, page Facebook humoristique se moquant du sport français, a souligné la grande défaite française.
Avec un goal-average au plus bas dès le premier match de la compétition, les Bleus ont très vite compris que la première qualification pour le mondial ne serait pas pour cette année. Éliminés d’avance, il était donc temps pour les Français d’emmagasiner de l’expérience au cours de rencontres très physiques. Que ce soit face à la Slovénie, la Slovaquie ou l’Allemagne, les Bleus subissent le jeu de leurs adversaires. La physionomie de ces trois rencontres est similaire, l’équipe du Coq court très souvent après la balle et procède principalement en contre pour attaquer. Une tactique montrant une certaine infériorité des Bleus, face à des adversaires techniquement meilleurs. Les résultats sont très sévères, malgré un grand courage et une volonté de tenir l’intensité physique et technique, les Français encaissent beaucoup et marquent peu.
Contre la Slovaquie, les hommes de Muller s’inclinent 10 à 3. Un résultat passable, la défaite la plus courte du tournoi pour les Bleus, face à un redoutable adversaire qui avait déjà battu la France 15-3 en 2016. Suite aux Slovaques, ce sont les Slovènes qui déroulèrent leur jeu face aux Français. Une défaite 15-5 pour cette première confrontation historique entre deux nations pourtant proches au classement IFF. Enfin, c’est sur une nouvelle défaite écrasante que les Bleus terminent cette campagne de qualification. Le voisin allemand s’impose 17 à 3, malgré un bon début de match des Français qui menaient 2-1 à la 11ème minute. Ce fut l’unique moment victorieux de la semaine, il dura seulement 1 minutes et 17 secondes…
De maigres statistiques pour les Bleus
En quatre rencontres, les Français ont marqué seulement 12 buts et en ont encaissé 85. Un bilan catastrophique, le pire depuis 2012, date à partir de laquelle les qualifications se déroulent selon la formule actuelle. Cette année, la France a joué un match de moins par rapport aux campagnes de qualifications précédentes. Pourtant, les Bleus ont encaissé un nombre de buts supérieur à leurs standards habituels. Depuis que les campagnes qualificatives pour le mondial se jouent sous la formule actuelle, la France prend en moyenne 60 buts. Les 85 buts encaissés cette année surpassent la moyenne habituelle. Seul le nombre de buts marqués est resté semblable aux standards habituels des Français. Avec 12 buts marqués en quatre matchs, le bilan de la France de 2018 est proche des bilans précédents qui comportent 10 buts en 2012, 15 buts en 2014 et 13 buts en 2016. Des points qui avaient tous été marqués en cinq rencontres par éditions.
Alors que les statistiques collectives sont en majeure partie négatives, les statistiques individuelles des Français montrent des écarts de niveaux entre les joueurs de la sélection française. Sur les vingt sportifs sélectionnés pour la compétition, seulement huit joueurs sont impliqués directement dans les buts français, en étant soit buteur, soit passeur décisif. En tête de liste, Tobias Weber, le meilleur français du tournoi, a marqué 5 buts et délivré 3 passes décisives. Les quatre autres buteurs français sont Muller (3 buts), Andermatt (2 buts), Botton (1 but) et Bondue (1 but). Concernant les passeurs décisifs, après Weber, c’est bel et bien le gardien de but français (Jaquenod) qui a délivré le plus de passes décisives (2). Henry est lui aussi à 2 assists alors que Muller, Andermatt, Botton et Postel sont à 1 passe décisive donnée. Parmi ces huit pointeurs, cinq sont issus des championnats suisses, preuve du niveau relevé de ces internationaux.

Tobias Weber (à gauche) a été élu meilleur joueur français face à l’Allemagne et face à la Suède. (CP : floorball.org)
Dans le groupe de la France, la Suède et la Slovaquie se sont qualifiées pour le mondial. Une compétition qui se déroulera en décembre 2018 à Prague, en République Tchèque. Pour les Bleus, il sera question de repartir au travail, pour tenter de se qualifier pour le mondial 2020. D’ici là, ils participeront notamment à de nombreuses rencontres amicales.
Bastien Blandin