La thèse de l’étudiant en chirurgie dentaire : un enrichissement personnel et scientifique

A la faculté de chirurgie dentaire de Nice, les étudiants font accélérer les recherches des professionnels et des hôpitaux à proximité. Un travail également profitable aux élèves.

« J’étais comme un drône, j’observais tout ce qu’il se passait » raconte Marie Frendo, étudiante en dentaire. Elle vient de finir sa thèse sur les patients suivis en addictologie. Marie a étudié le fonctionnement de la prise en charge des patients pour améliorer leur parcours de soin. Pendant un an, elle a effectué ses recherches à l’hôpital L’Archet 2 à Nice, sous le tutorat du Professeur Isabelle Prêcheur. Comme Marie, de nombreux étudiants choisissent d’effectuer une thèse expérimentale. « Travailler sur du concret, c’est plus stimulant. » affirme Hana Skalkova, interne en médecine bucco-dentaire. Cette élève travaille également avec le Professeur Prêcheur sur un projet de mise en place d’une consultation des patients à distance. Si ces travaux sont indispensables pour la réussite du travail des étudiants, elles apportent aussi des avancées dans la chirurgie dentaire et les projets des professionnels.

Les jeunes ont un rôle à jouer dans l’évolution de la science

Isabelle Prêcheur Nice Université

Professeur Isabelle Prêcheur (Crédit: protibis.com)

« Dans l’évolution de notre Start-up, les étudiants ont joué un rôle important. » raconte le Professeur Isabelle Prêcheur, chirurgien-dentiste au CHU de Nice et professeure à la faculté de chirurgie dentaire de Nice. Avec l’équipe de chirurgiens-dentistes, ils ont inventé « les galettes hyperprotidiques Protibis » (des compléments alimentaires solides que l’on peut manger quel que soit l’état dentaire). « Le brevet de cette innovation appartient à l’université et au CHU de Nice », raconte Isabelle Prêcheur et ajoute que « tout le développement a été fait avec l’aide des étudiants en chirurgie dentaire ayant fait des thèses dans des EHPAD, dans les services à l’hôpital… ». Dans le projet d’Hana, le but est « d’éviter les transports aux personnes âgées et en difficultés en communicant les données des patients par mail au Professeur Prêcheur », explique-t-elle. « On peut décider si le patient a besoin de soins ou non, sans qu’il ait à se déplacer inutilement. » Son rôle, à l’hôpital de Tende, est de former les aides-soignants à rassembler les données nécessaires sur les patients. Le protocole de l’étudiante a un objectif : « Il n’y a pas beaucoup d’argent dans la santé, donc si avec ce petit projet on peut faire des économies, ça peut être génial ! ».

Des projets enrichissants pour la dentaire, mais aussi pour les étudiants

Les deux étudiantes partagent le même avis : ce qu’il y a d’intéressant, c’est le concret. « Je voulais faire une thèse qui va réellement apporter quelque chose » confie Hana. Pour Marie, « quand tu participes à un projet, tu avances vers un but, c’est stimulant. » Elle ajoute que « c’est intéressant et jouissif de voir l’évolution qu’on a apportée ». Selon elle, ses recherches « servaient au Professeur Prêcheur, à moi, mais aussi aux patients et au service de psychiatrie ». Ainsi, c’est un développement global qu’apportent les étudiants à la santé publique.

Léna Couffin