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Le PS est en grande difficulté après ses nombreux échecs
Les temps sont durs au Parti socialiste. Les récentes défaites aux élections, à la présidentielle et aux législatives, ont laissé des traces dans une formation politique divisée. La reconquête passe par le prochain congrès d’Aubervilliers, les 7 et 8 avril, quand aura lieu l’élection du premier secrétaire Olivier Faure. Mais la base des militants se dégrade peu à peu.
Le Parti socialiste n’est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Imaginé il y a près d’un demi-siècle par François Mitterrand, le parti d’Epinay n’est plus adapté.
Le parti était déjà divisé avant les présidentielles. Il souffrait d’un manque de cohésion qui se faisait déjà ressentir lors des débats autour de la déchéance de nationalité et de la loi Travail. Le PS n’a plus de ligne de conduite. La fracture se fait encore plus ressentir au moment des élections où Benoît Hamon est éliminé au premier tour avec à peine 6,3% des voix. Un score sans précédent dans l’histoire du camp socialiste. Le PS n’arrive plus à convaincre, balayé par la vague Macron mais aussi par la montée de la France Insoumise. Le parti perd à nouveau les élections législatives et se retrouve en position de faiblesse à l’Assemblée nationale avec seulement 29 députés alors qu’il y occupait la majorité des sièges les 5 années précédentes.

Après le discours de démission de Jean-Christophe Cambadélis. (© L’Humanité)
Jean-Christophe Cambadélis démissionne du parti en juin. Benoît Hamon fera de même en juillet et lancera son mouvement Génération.s. D’autres ténors, comme Bernard Cazeneuve, restent en retrait du PS. Les électeurs, ont eux pris la fuite dès les présidentielles. Les militants n’y croient plus et certains suivent les ex-leaders du parti, comme Benoît Hamon. Cette adhérente cannoise doute aussi :
3 Français sur 4 ne croient pas au retour du PS au pouvoir
Ces échecs ont un coût financier pour le PS. Olivier Faure, récemment élu avec 48% des voix au premier tour, compte regagner le terrain politique. D’après un sondage Elabe du 14 mars 2018 publié dans Challenges, seulement 13% des Français ont une “bonne image” du Parti Socialiste. Au plus bas, la situation semble difficile pour que le PS retrouve ses électeurs puisque 3 français sur 4 ne croient plus au retour du Parti socialiste au pouvoir. Prochaine étape pour lui, les municipales de 2020 et le Congrès du Parti Socialiste qui aura lieu le 7 et 8 avril prochain. C’est la première étape dans le processus de refondation. L’enjeux est immense, reconquérir les électeurs de gauche et leur prouver que le Parti socialiste peut redevenir un parti de gouvernement. Martin Hugues, secrétaire du Parti socialiste à Cannes fait parti de ceux qui sont optimistes quant à l’avenir du parti.
Valentin Rivollier
Mathieu Obringer
Optimisme malgré tout.