Une semaine dans le quotidien de Tony Parker 

Le plus connu des basketteurs français accueille chaque année à San Antonio, au Texas, quelques privilégiés : une volonté de transmettre et de faire découvrir son quotidien de l’intérieur. Pour l’édition 2018, ce sont 4 basketteurs issus du Tony Parker Camp déroulé en juillet dernier. Font aussi partie de l’aventure deux lauréats d’un jeu en partenariat avec la marque Pure Essentiel, ainsi que deux étrangers avec un jeune basketteur turc et une jeune brésilienne. Immersion.

C’est dans son parc d’attraction préféré, le Six Flags Fiesta Texas, que commence l’aventure. Tony Parker, fan de Marvel, apprécie l’ambiance reproduite par le parc et les figures proposées par l’attraction « Batman ». Tony, aussi amateur de sensations fortes, aime y tester les attractions les plus folles. Mais ce mardi 13 mars, c’est jour de match. Le soir, San Antonio affronte Orlando à l’AT&T Center, où l’on retrouve l’emblématique meneur de jeu français. « Vous avez fait bon voyage ? » lance-t-il à ses visiteurs, au détour de quelques vannes. Souriant comme à son habitude, il est temps pour lui de se mettre dans son match. La ligue de basket américaine, la NBA, impose aux joueurs un rythme élevé avec des matchs qui s’enchaînent tous les trois jours. Habitué à cela depuis 17 ans avec sa franchise, il s’échauffe avec le traditionnel shooting d’avant match. Appliqué, sérieux, en l’observant, on entre dans ce qui balise son quotidien : la compétition. Et c’est un compétiteur. Il est revenu après une grave blessure au genou en fin de saison dernière. Les sensations reviennent, face au Magics, il délivre 8 passes décisives. Une victoire écrasante de San Antonio face à une équipe diminuée, 108 à 72.

Tony Parker Spurs

Tony Parker en plein échauffement à 1 heure du match face à Orlando. (crédit : Guillaume Laclotre)

« Tony est très ouvert »

Le lendemain midi, c’est au cours d’un déjeuner dans un restaurant typiquement texan que l’on revoit le quadruple champion NBA. Il entre dans son deuxième costume, celui du businessman. Une délégation importante de son club de l’ASVEL, dont il est le président, a fait le déplacement jusqu’aux États-Unis cette semaine : il est notamment question de son projet d’académie qui devrait ouvrir à la rentrée 2019.  La Tony Parker Académie, qui se situera à Lyon, ambitionne de former des jeunes basketteurs, sans délaisser la partie étude, primordiale aux yeux de Tony. Grâce à un partenariat avec l’EM Lyon par exemple, les jeunes basketteurs pourront suivre un double cursus, mais surtout s’assurer un avenir.

Oui, TP9 a beaucoup de projets sur le feu, un quotidien bien rempli, sur et en dehors des parquets. Il n’en reste pas moins disponible. « Tony est très ouvert et proche de tout le monde » affirme Matthis, jeune basketteur originaire de Lille. On le sait très ouvert, c’est aussi ce que confie sa collaboratrice Nathalie Hansen. Il n’est pas difficile de le convaincre pour participer à un évènement ou parler aux médias. « Il est très gentil et il n’a pas du tout la grosse tête » ajoute Inès, accompagnatrice.

 

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Tony Parker arrive accompagné de membres du club de l’ASVEL pour le déjeuner dans un restaurant de San Antonio. (crédit : Guillaume Laclotre)

Un homme en dehors des parquets

Une visite de sa propriété permet d’appréhender un peu plus les passions de l’ex-meneur de jeu des Bleus. Sensations fortes avec un parc aquatique, même s’il concède avec un brin de malice  » [L’eau] est froide « . Marvel, avec des statues de Captain America ou celle de Hulk en cours d’assemblage, auxquelles il tient : « Attention à mes statues ! ». Ou encore, les jeux vidéo, avec sa célèbre salle de jeu. Un regard sur les murs et on peut se plonger dans la carrière du plus grand basketteur français : champion NBA, sélections all star, équipe de France… Un palmarès unique ! « La maison de Tony, c’est un autre monde » s’exclame Matthis.

Lorsque l’on suit Tony, on se retrouve forcément au centre d’entraînement de sa franchise NBA, les Spurs. Mais c’est un privilège qui se mesure aux mots du meneur des Spurs : « Quand l’entraînement commence, on ne se lève plus, pas de bruits. » Des infrastructures de haut niveau made in NBA ! Après un jour de repos, les rencontres se poursuivent. Au matin d’un match les opposants aux Pelicans d’Anthony Davis, séance d’entraînement guidé par « coach Pop » et son staff. Les matchs laissent donc aussi place à des entraînements : shooting et mise en place tactique. Tony et ses coéquipiers reçoivent la Nouvelle-Orléans sur leur parquet le jeudi 15 mars. Tony Parker montre qu’il est toujours capable de rayonner grâce à un buzzer en fin de premier quart temps. Malgré une adresse pas au rendez-vous, le champion d’Europe 2013 montre sa volonté de peser dans le match. L’affiche tient ses promesses : victoire au couteau des Spurs de 5 points. Les hommes de Gregg Popovich ont su faire déjouer les Pelicans et leur leader Anthony Davis, frustré par sa performance. Assister à un match NBA permet de mieux percevoir la conception du basket aux États-Unis. Le jeune lillois le résume parfaitement : « C’est un spectacle, ça va au-delà du basket ». Un véritable show à l’américaine, avec dj et danseuses, sans oublier les animations des écrans géants !

 

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L’impressionnante salle de l’AR&T Center, dotée d’écrans géants traditionnels en NBA. (crédit : Guillaume Laclotre)


« Quelle expérience ! »
lance Matthis, avant de poursuivre « c’est un rêve qui s’est réalisé ». Inès voit un autre avantage : « je pourrais le mettre dans mon CV ». Une expérience riche pour tous, les admirateurs de Tony ayant pu aussi découvrir la ville de San Antonio. Pendant une semaine, observé le quotidien d’un joueur NBA, et en connaître un peu plus sur Tony Parker.

Guillaume Laclotre