septembre 29

Ligue des nations : Passe décisive pour les petites équipes

La nouvelle compétition de l’UEFA (Union des associations du football européen) n’est pas seulement un moyen de donner du relief à une saison sans qualification ou grande compétition internationale. L’enjeu principal : 4 billets pour l’Euro 2020 pour tous les niveaux mais également une dimension économique non négligeable.

FBL-EUR-NATIONS LEAGUE-DRAWLe trophée de la ligue des nations. (Crédit : Philippe Desmazes/AFP)

Ce n’est pas tous les jours que naît une nouvelle compétition de football. En cette année de victoire de la Coupe du Monde, les bleus peuvent espérer soulever un nouveau trophée, celui de la ligue des nations. Pour d’autres équipes, l’enjeu n’est pas de remporter la compétition, mais de gagner une place inespérée pour l’Euro 2020. Le championnat, découpé en 4 divisions, regroupe les 55 équipes nationales d’Europe par niveau. Si la France se retrouve en division A, le dernier groupe recense des pays en mal de compétition européenne. De l’Azerbaïdjan à la Lettonie en passant par le Liechtenstein, les petits derniers verront l’un des leurs rejoindre la phase de poule de l’Euro 2020.

Les petites équipes : grandes gagnantes de cette compétition

Cette compétition représente donc une aubaine pour les petites nations du football européen. Dans un premier temps, elle leur permet de trouver des équipes à leur niveau et de s’intégrer dans le calendrier de l’UEFA. De plus, participer à une telle compétition leur permet de ne pas quitter le paysage footballistique européen, l’enjeu principal restant d’accéder à l’Euro 2020. En effet, les équipes n’ayant pas réussi à se qualifier par la voie traditionnelle pourront disputer des barrages. Une équipe par division se verra offrir un aller simple pour la grande compétition. C’est la première fois qu’une telle chance est possible pour les équipes de division D qui n’ont pour la plupart jamais foulé les pelouses des grands tournois.

Une reproduction des disparités économiques

Comme pour tous les sports professionnels, l’enjeu économique prend une place importante. Avant même le début de la compétition, chaque nation participante reçoit une prime de solidarité allant de 1,5 million d’euros pour les équipes du groupe A à 500 000 € pour celles du groupe D. En plus de cette prime, elles touchent une dotation en fonction de leurs performances. Les vainqueurs de chaque groupe empocheront un montant égal à leur prime de solidarité. Enfin, le vainqueur de la compétition repartira avec le trophée ainsi que 4,5 millions d’euros bonus. L’un des défauts majeurs de cette compétition reste cependant la reproduction des disparités économiques auxquelles on assiste dans le monde du football professionnel. En effet, les meilleures équipes internationales pourront espérer un gain total de 7,5 millions d’euros, quand celles de dernière division visent au mieux une dotation d’1 million d’euros sur l’ensemble de la compétition.

La ligue des nations pourrait donc donner une nouvelle tournure aux grandes compétitions internationales et permettre à certaines équipes de toucher au moins du bout des doigts les trophées les plus enviés du monde.

Lou Florentin

Ulysse Goldman