[Mouans-Sartoux] Sept atouts qui font du festival une référence

Publié par La rédaction le 5 octobre 2018 dans Culture, Festival de Mouans-Sartoux, Société | Poster un commentaire

Le Festival du livre de Mouans-Sartoux s’est imposé comme le troisième plus gros événement de la littérature en France. Retour sur les atouts de cet événement d’envergure nationale.

Le Festival du livre de Mouans-Sartoux est devenu une référence au fil des éditions. Cette année encore, près de 60 000 personnes se masseront dans la petite cité maralpine. Ce qui fait de ce festival l’un des trois plus gros événements de littérature en France.
Outre ses invités prestigieux, les animations proposées et le cadre du village participent à la renommée de ce festival. La jeunesse prendra une place importante dans cette 31e édition du festival. Près de 8 000 élèves ont déjà participé à des ateliers de littérature, tout au long de ces deux dernières semaines. Nombre d’entre eux seront donc présents ce vendredi, dans un cadre scolaire. Au-delà de la littérature, de nombreuses autres prestations culturelles seront disponibles pour le public. Séances de cinéma, concerts d’orchestre, street-art ou conférences humoristiques, il y en aura pour tous les goûts.
Le festival est une manifestation éco-responsable : piétonnisation, tri des déchets, mobilités propres.

Voici les sept principaux atouts qui font la renommée du Festival du livre, 31 ans après sa création.

1. Ouvert sur la jeunesse

PHOTOS GASPARD FLAMAND

La jeunesse est au cœur du Festival du livre de Mouans-Sartoux. Un espace de plus de 1 100 m² lui est même consacré. Pendant trois jours, 8 000 enfants pourront aller à la rencontre de 28 auteurs jeunesse, des illustrateurs, et de 35 éditeurs et exposants. Mais aussi une quinzaine d’auteurs de BD. L’occasion de faire dédicacer ses livres préférés, d’échanger et de partager un moment avec les auteurs. De nombreuses animations sont aussi proposées. Tout le long du festival, au coin des pitchouns, les plus petits pourront écouter des contes, assister à des lectures de groupe et à des spectacles. Le film Parvana sera également projeté. A l’espace BD, des séances de dédicaces, des expositions et des jeux rythmeront ces trois jours de festivités. Les jeunes sont déjà mobilisés depuis plusieurs jours. De nombreux élèves de 18 communes du pays grassois ont participé à des ateliers d’écriture et d’illustration littéraire. Pour ce qui concerne les 1 000 élèves mouansois, « ils ont assisté à des séances de cinéma et à des spectacles, en plus des ateliers littéraires », explique Clément Morlot, responsable jeunesse du festival.

2. Une pléiade d’invités

Ce qui représente le festival, c’est la diversité de ses invités. Pour montrer et démontrer cette dernière, voici une liste, non exhaustive, des auteurs et de leurs ouvrages. Jean Ziegler, homme politique et sociologue suisse, développe un réquisitoire contre le capitalisme, et en appelle à sa fin. Éric Dupond-Moretti, avocat pénaliste connu pour son combat infatigable pour les libertés, aborde les rouages de la justice française et l’exercice de la profession d’avocat. Nicole Ferroni, humoriste et chroniqueuse sur France Inter, en compagnie de son acolyte Sandra Colombo, ont rédigé un guide de survie pour « améliorer ta vie pourrie ». Ernest Pignon-Ernest, street artist et plasticien, propose les photos de ses peintures réalisées sur les murs de plusieurs villes. Lilian Thuram, ancien champion du monde de football, viendra défendre ses droits d’homme noir, comme il l’a fait dans de nombreux ouvrages. Le sociologue Edgar Morin, penseur de la complexité, tentera quant à lui de libérer ses idées pour un large public. Une programmation éclectique donc.

3. Un cadre charmant

Les Alpes-Maritimes peuvent se féliciter de la beauté de leurs villes et de leurs villages ruraux. Mouans-Sartoux, dans le pays de Grasse, possède aussi son charme. Architecture, ambiance chaleureuse et fleurie, marchands de glaces et restaurants, vous accueilleront. Sans oublier son patrimoine culturel avec notamment le château de Mouans et son parc de 3 hectares, construit à la fin du XVe siècle et réhabilité au XIXe. Il est aujourd’hui un centre d’art contemporain et abrite un musée rural sur la vie d’antan et un « Espace de l’Art Concret ». Vous pourrez vous rendre sur la place du Grand-Pré devant la mairie, et bouquiner en terrasse au détour d’un rayon de soleil. Les 9 500 habitants seront renforcés par quelque 60 000 visiteurs ce week-end Pour ce faire, les commerçants, 5 salles de cinéma et 8 000 m² d’expositions seront mobilisés pour accueillir les amateurs du festival. En revanche, le centre-ville sera bloqué, occasionnant quelques perturbations pour les locaux

4. Pas qu’un festival du livre

Si le Festival du livre de Mouans-Sartoux est une manifestation populaire, c’est parce qu’il n’est pas uniquement centré sur la littérature. Le cinéma fait partie intégrante de l’événement. Cette année encore, de nombreuses séances seront programmées. À commencer par le film Hubert Reeves – La terre vue du cœur, de Iolande Cadrin-Rossignol, diffusé jeudi soir en ouverture du festival. Tout au long du week-end, ce sont 17 films au total qui seront projetés, au tarif de 5,30€ par séance (voire gratuit selon les séances). Avec une sélection de films très éclectique : du polar (Le Caire confidentiel) au film d’animation (Parvana), en passant par le documentaire (On a 20 ans pour changer le monde). Après la plupart des projections, l’équipe du film présentera l’oeuvre et débattra avec la salle. La musique viendra aussi rythmer vos journées : lectures et siestes musicales, concerts d’orchestres, chants sont au programme. Des spectacles, ainsi que des conférences burlesques occuperont les visiteurs. Depuis sa création le Festival du livre incarne une véritable diversité culturelle.

5. Engagé pour l’écologie

À nous aussi l’écologie… Le Festival du livre affirme sa volonté d’être éco-responsable. Il est d’abord 100% piétonnisé depuis plusieurs éditions, protégeant les rues de la ville des nuisances sonores et de la pollution. Aussi, des mobilités douces seront disponibles pour se rendre sur place ! Le train fait son retour, indisponible pour causes de travaux l’an passé, il déposera les festivaliers directement à Mouans-Sartoux. Le bus, économique, vous acheminera depuis tout le département vers la liberté. Les parkings faciliteront le covoiturage, et le stationnement des vélos. La petite reine aura ses emplacements réservés. Et les plus courageux des environs pourront venir à pied. Enfin, le tri des déchets vient s’ajouter aux mesures écologiques mises en œuvre pendant toute cette 31e édition. L’écologie, voilà une thématique qui pourra alimenter les débats ce week-end. De nombreux auteurs présenteront des ouvrages liés à cet enjeu : Gilbert Clocher, Guillaume Pitron, Anne Hessel… De quoi un peu plus verdir ces trois jours à Mouans-Sartoux.

6. Des marqueurs politiques

Le festival de Mouans-Sartoux se distingue par son engagement, autant sur des sujets sociétaux qu’environnementaux. Vendredi soir, à 18h, se tiendra le « Rassemblement coquelicot ». Ce mouvement, à l’initiative du journaliste français Fabrice Nicolino, vise à l’interdiction complète de tous les pesticides de synthèse. Samedi, à 11h30, une conférence intitulée « Climat : sommes-nous déjà dans la tragédie ? » avec Pierre Larrouturou, Anne Hessel et Ismaël Khelifa, tire la sonnette d’alarme. Une conférence humoristique, « Brigade anti-gaspi » éveillera les consciences samedi et dimanche. Des hommages à des personnalités engagées seront rendus tout le long du week-end. Le street artist C215 dévoilera vendredi à 12h30 son portrait de Simone Veil, en présence de collégiens et lycéens. A 17h00, la pièce « Ô ma mémoire, portrait de Stéphane Hessel » sera jouée. « Sauvetages en Méditerranée », une exposition du photographe Zen, ayant embarqué sur l’Aquarius, témoigne du sort des réfugiés qui meurent par centaines en mer. Comme disait Stéphane Hessel, festivaliers, « indignez-vous ».

7. Un lieu de débat

Le festival de Mouans-Sartoux est également l’occasion de faire des rencontres, exprimer ses idées, échanger et débattre. Les nombreuses conférences, les 150 entretiens littéraires et les 50 débats programmés permettent un moment de partage et de convivialité que seul le Festival du livre permet. Les personnalités participeront à des rencontres à propos de l’œuvre qu’ils sont venus présenter : ce sera l’occasion d’échanger avec elles. Il sera aussi possible de discuter avec les auteurs lors de séances de dédicaces. Des moments uniques à vivre avec les personnalités présentes. En ce qui concerne les débats, des sujets très variés seront abordés tels que le printemps arabe (samedi à 15h00), le transhumanisme (samedi à 17h00) ou encore les plantes sauvages (samedi à 12h00). Les écrivains prendront part aux rencontres organisées au Café littéraire, tandis que les débats seront programmés dans les cinq salles du cinéma La Strada.

Bastien Blandin, Hugo Brun, Gaspard Flamand et Guillaume Laclotre