[Mouans-Sartoux] La chasse aux stars du livre

Symbole de la notoriété du Festival du livre de Mouans-Sartoux, la présence de véritables “stars” du livre. Des femmes et des hommes engagés, des plumes qualifiées, des esprits foisonnant d’idées. Au sortir de son café littéraire, Didier Van Cauwelaert compare le festival à “une ruche où l’activité est continue et très bien gérée”.

Dans les gymnases transformés pour l’occasion en doux nectare du savoir, on se balade. Rapidement, on tombe sur le sourire d’Adélaïde Bon. Elle arrive le matin pour rencontrer ses fans, en y prenant un certain plaisir pour son “deuxième salon du livre”. Plus loin dans l’allée, Laurent Gaudé enchaîne les autographes. Le festival offre la possibilité de rencontrer et dialoguer avec des penseurs contemporains. En tendant l’oreille, on apprend qu’il aime échanger avec des lecteurs, notamment pour savoir “comment le livre a voyagé. C’est très émouvant de savoir comment les lecteurs ont découvert mon livre”.

Des auteurs à l’image du festival

L’esprit du festival s’éveille un peu plus quelques stands plus loin, avec Axel Kahn : “La caractéristique du festival, c’est cette ville dans ces Alpes-Maritimes tellement droitières. Une part importante est la remise en question de cette idéologie dominante.” Pas loin, Franck Pavloff montre son admiration pour le Festival du livre, avec “la fidélité des organisateurs, des invités et des idées, celles de tolérance, de liberté, de résistance. Edgar Morin, 94 ans, est toujours là, c’est ça la fidélité.” Alors qu’il glisse ces mots, Edgar Morin, “le plus grand des grands” selon un lecteur présent hier dans l’espace A, fait son entrée. Il rejoint son stand pour le plus grand plaisir des visiteurs. Le directeur des Editions de l’aube, Jean Viard, plaisante avec “son vieux maître” dont il a édité une dizaine de livres. Comment ne pas être ébloui devant Edgar Morin, pour qui “ce festival est une oasis temporaire dans la jungle de la vie”.

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Jean Viard affiche sa complicité avec Edgar Morin. (Photo : Adrian Rémy)

D’autres noms respirent le prestige. Au cours de la journée, on peut échanger avec de nombreuses personnes, “on rencontre plein de gens fantastiques”, confie Frédéric Lenoir après son entretien dans une salle Léo-Lagrange bien garnie.

Pas le temps de souffler : Bernard Werber est là, “pour le soleil”, plaisante-t-il. Une blague qui tombe à l’eau lorsque la pluie se met à tomber sur Mouans-Sartoux… La présidente du festival Maïssa Bey est tout aussi accessible, à son stand, pour échanger avec les nombreux lecteurs.

Pour croiser les “stars” du livre, il faut aussi se rendre au château de Mouans. Dans son parc est installé le restaurant des auteurs. L’occasion de partager un moment privilégié avec l’un d’entre eux à la sortie de leur repas.

Et puis, assister à un entretien ou un débat permet d’approfondir un sujet cher à l’auteur. Frédéric Lenoir sur la planète et notamment les animaux, Edgar Morin sur la fraternité, Bernard Werber sur son dernier livre La boîte de Pandore. Une bonne occasion, aussi, d’aller se faire dédicacer un ouvrage, ou d’immortaliser ce moment avec une photo. A vous de jouer aujourd’hui.

Ce qu’ils pensent du festival :

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Guillaume Laclotre