[Mouans-Sartoux] Le graffiti au coeur du festival

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Sortez les bombes de peinture, les masques et, bien sûr, votre créativité ! Hier, de 10h à 19h, huit artistes de rue ont investi l’avenue de Cannes. C’est la sixième fois que le street art est convoqué au Festival du livre. Les artistes réalisaient, sous les yeux du public, des fresques sur toiles suspendues au milieu de l’artère. Scape, Moustache Bleue, Obs Art, Yéyu, Clovis, J-B et Menace sont leurs “blazes” d’artistes. Jérémy Besset n’a pas pu venir, il a été remplacé par Charlie. A chacun son univers, mais un thème commun à respecter, la liberté. Charlie a fourni une toile invitant à une réflexion sur la drogue et les jeunes : “Le rapport avec le thème, c’est l’inverse de la liberté, l’enfermement. J’invite les gens à réfléchir à ce sujet. La question n’est pas pourquoi les jeunes prennent de la drogue mais pourquoi les jeunes sont tristes et s’enferment là dedans.”

Le street art, endémique à Mouans-Sartoux

Une chose est sûre, l’inspiration était dans l’air avec les titres “Se libérer du libéralisme”, “Se reconnecter avec la nature”, ou un portrait de Charles Aznavour comme hommage. Une petite foule de tout âge s’est relayée toute la journée pour observer pendant 5 minutes ou une heure les graffeurs en pleine action. Plus loin, à côté de l’espace D réservé aux éditions jeunesse, une toile a été tendue dans le but de laisser libre cours à l’imagination des festivaliers. “C’est très bien, déclare Thérèse, une passante. Cela permet de faire découvrir le street art à ceux qui ne le connaissent pas. Ces artistes sont très accessibles et il est facile de discuter avec eux.”

Jean-Marc Latapie, l’aiguillon culturel de l’association “21×29-7”, est là chaque année. Il supervise l’animation : “Cela permet aux artistes de travailler sereinement. Beaucoup font encore de l’art dans la rue, mais aiment aussi ce cadre. Ici, on n’est pas obligé de partir en courant…”

Grégoire Assous