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[Mouans-Sartoux] Vague de soutien à l’Aquarius

“Il est important de sauver l’Aquarius”, clament les manifestants. (Photo Adrian Rémy)
Le cercle de silence, c’est une tradition à Mouans-Sartoux. Habituellement, ce sont les associations Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne) et RESF (Réseau éducation sans frontières) qui en sont à l’origine. Mais cette année, avec l’actualité liée à l’Aquarius, le bateau humanitaire de l’association SOS Méditerranée, cette dernière a été conviée au rassemblement.
Les militants et citoyens concernés se sont rassemblés autour du rond-point des Droits de l’enfant, avec des banderoles affichant leurs revendications. “Nous les prenons sous notre protection”, pouvait-on lire sur celle de RESF. Des pancartes “Pour un monde sans frontière” ou “Notre meilleure sécurité, c’est la solidarité” étaient brandies par les manifestants.
Fraternité et solidarité étaient sur toutes les bouches. “Il faut faire comprendre qu’il est important de sauver l’Aquarius, on ne peut pas laisser ces gens se noyer en mer. La France doit donner un pavillon au bateau, assurait Maddy, militante de la France insoumise. La position de la France sur l’immigration ressemble à celle de l’Italie. Ces réfugiés prennent nos bombes sur la tête, alors quand ça se passe mal, il faut les accueillir dignement.”
“J’ai honte pour mon pays’”
Elsa Raibon, conseillère municipale de Mouans-Sartoux, était présente en tant qu’élue. “Il faut profiter de l’écho du festival et porter haut ces causes pour lesquelles nous devons plus nous battre.”
Vendredi, des militants du groupe d’extrême droite Génération identitaire s’étaient introduits dans les locaux marseillais de SOS Méditerranée. Des affiches “SOS Méditerranée complice du trafic d’êtres humains” avaient été placardées. Une action qui a choqué les manifestants mouansois. “Ça me fait vomir, s’est attristée Geneviève, membre d’Attac. J’ai honte pour mon pays, j’ai honte du manque d’humanité.”
Le cercle de silence s’est terminé sur la voix d’un militant qui récitait un poème de Jacques Prévert, Barbara. “Je dis tu à ceux que j’aime, même si je ne les ai vus qu’une seule fois. Je dis tu à tous ceux qui s’aiment, même si je ne les connais pas.”
Gaspard Flamand