novembre 04

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Le mois sans tabac, c’est sans moi !

Cette année encore, novembre rime avec sans tabac. À quelques jours du début du mois, les fumeurs commencent à y penser et les buralistes à s’y préparer.

mois sans tabac

Affiche de l’opération moi(s) sans tabac                        (Crédit : Ministère de la Santé publique)

« En général, le mois de novembre est un mois creux », raconte Melissa, employée au Tabac La Civette Cannoise. Quand novembre arrive, l’inquiétude aussi pour les buralistes. L’opération « Moi(s) sans tabac », mis en place par la Santé publique, fête ses 2 ans et tend à réduire le nombre de fumeurs en France. Mais les premières victimes de cette prévention, ce sont les buralistes. « En ce moment, l’inquiétude monte, on a peur de manquer de bénéfice, mais surtout à cause de la concurrence avec les autres tabacs  », rajoute Mélissa. Ce constat n’est pas totalement partagé par tous les buralistes. Pour Nathalie du Bar Tabac le Meynadier à Cannes, « le mois sans tabac ça n’existe pas, ça ne change absolument rien, je n’ai aucune inquiétude ». Mais alors quel est l’effet du côté des fumeurs ? Nathalie est buraliste, mais surtout fumeuse depuis 41 ans et pour elle, la réponse est claire : « Ça ne me fait aucun effet, je n’arrêterai  pas, je n’essaierai jamais et je ne pourrai pas, j’aime ça ». Pour elle, « ce sont les jeunes qui sont le plus touchés, c’est l’âge où on peut encore arrêter ».

« Ça ne changera pas du tout mes habitudes »

Du côté des jeunes, le « moi(s) sans tabac » ne semble pas avoir plus d’incidence. « Ça me fait réfléchir, mais vite fait quoi, je ne pense vraiment pas que je vais arrêter », commente Mathis, étudiant en commerce international. Pour certains, pas besoin d’y penser : « Ça ne changera pas du tout mes habitudes », répond Justine, employée dans un magasin de prêt-à-porter. Pourtant, comme Julien, quelques fumeurs sautent le pas : « Oui, moi, je vais arrêter de fumer, mais j’y pensais déjà avant ». Quand les adultes pensent que l’action touche plus les jeunes, eux, ont une réponse opposée : « à partir de 30 ans, on pense beaucoup plus à sa santé, donc je pense qu’ils sont plus susceptibles d’arrêter », dit Justine. Finalement, il va falloir attendre la fin du mois pour savoir qui est vraiment concerné par l’action du gouvernement.

Imane Bounar et Lou Florentin