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NBA : C’est reparti !
La NBA a repris depuis le 16 octobre. Entre superstars qui s’affirment et franchises à la dérive, quels sont les premiers enseignements à tirer de ce premier mois de compétition ?
Des superstars au rendez-vous
Malgré un grand nombre de chamboulements cet été (départ de Lebron James de Cleveland vers les Lakers, arrivée de Demarcus Cousins à Golden State, échange envoyant Kawhi Leonard à Toronto et Demar Derozan à San Antonio), les superstars répondent présent. Kawhi Leonard est déjà en mode “MVP” (Most Valuable Player, trophée décerné qui récompense le meilleur joueur de la saison régulière) avec les Raptors, Klay Thompson, Kevin Durant, Stephen Curry et consort s’éclatent au sein des Golden State Warriors, qui sont déjà en tête de la conférence Ouest (11 Victoires – 3 Défaites). Demar Derozan porte déjà ses inusables Spurs à bout de bras, et Joel Embiid s’impose jour après jour comme le pivot le plus dominant de la ligue, alors que ses Sixers connaissent un début de saison quelconque (9 victoires – 6 défaites, 3ème de la conférence Est). L’arrivée du transfuge de Minnesota, Jimmy Butler, échangé avec Justin Patton en échange du croate Dario Saric et de Robert Covington, peut permettre à l’équipe située à Philadelphie de réellement lancer sa saison, Jimmy Butler étant considéré comme l’un des 10 meilleurs joueurs de la ligue actuellement.
La résurrection de Derrick Rose
On a aussi pu assister à la renaissance, le temps d’une nuit, du plus jeune MVP de l’histoire, Derrick Rose. Dans la nuit du 31 octobre, le meneur de jeu des Minnesota Timberwolve a rappelé à tout le monde du basketball quel joueur il pouvait être. Sa performance (50 points à 19/31 au tir, accompagnés de 4 rebonds et de 6 passes décisives) a permis à sa franchise de l’emporter face à une équipe rivale dans la course aux Playoffs, le Utah Jazz du français Rudy Gobert, en forme en ce début de saison ( 16.3 points par matchs, 13.5 rebonds par matchs et 1.4 passe par match de moyenne). De nombreuses blessures sont venues émailler la carrière du joueur. Elu MVP de la saison régulière 2010-2011, qu’il avait survolée (25 points par match, 7.7 passes par match et 4.1 rebonds par match), le meneur de jeu emmène son équipe des Chicago Bulls jusqu’en en Finale de Conférence à l’époque. La saison d’après, il se blesse au genou. Le début d’une longue descente aux enfers pour le joueur, qui sera finalement recruté par son ancien coach de Chicago, Tom Thibodeau aux Minnesota Timberwolves.. Il joue désormais en tant que remplaçant. Voir l’ancien leader des Chicago Bulls évoluer à ce niveau le temps d’un match a ému la ligue entière et les nostalgiques d’une époque où le joueur était le présent et l’avenir de la ligue.

Source : NBA
Les rookies sont (déjà) au rendez-vous
Après une dizaine de matchs en NBA, force est de constater que les rookies répondent présents. Le numéro 1 de la dernière draft Deandre Ayton s’est déjà imposé en tant que joueur important dans l’effectif des Phoenix Suns. Alors que ce n’est que sa première saison, le pivot étonne par sa puissance et sa maturité dans le jeu. Quand il s’agit de parler de polyvalence chez les nouveaux-venus, le nom de Luka Doncic est au bout de toutes les lèvres. Le slovène a tout gagné avec son ancienne équipe du Real Madrid avant d’arriver en NBA, aux Dallas Mavericks, équipe du meilleur joueur européen de l’histoire, Dirk Nowitzki. Ce dernier a d’ailleurs déclaré en parlant du prodige slovène : « C’est un incroyable talent. Sa vision de jeu, ses passes, pour un gabarit comme le sien et à son âge est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant pendant mes vingt ans de carrière». Alors qu’il montre un potentiel offensif et défensif énorme, l’arrière des Mavericks a devant lui un futur brillant.
Le meneur de jeu des Atlanta Hawks, Trae Young a lui réussi à faire taire bon nombre de ses détracteurs qui prétendaient qu’il ne serait pas au niveau à son arrivée dans la grande ligue, en réalisant plusieurs matchs de haut niveau. Les débuts dans la ligue du jeune joueur ne feront qu’accroître les comparaisons avec Stephen Curry, alors que Trae Young était meilleur meneur et passeur de NCAA (championnat universitaire américain) l’année dernière.
Les Wizards et les Cavaliers déçoivent
Alors qu’ils se présentaient en présaison comme « des prétendants au titre », les Washington Wizards végètent à la onzième place de la Conférence Est (4 Victoires – 9 Défaites).« Harry Potter est le seul sorcier (sorcier en anglais = wizard, comme le nom de la franchise) qui peut sauver l’équipe à ce point. Nous sommes nuls ») Malgré les récentes déclarations de leur meneur de jeu John Wall, la franchise semble incapable de se remettre en question. Les forts égos présents dans le vestiaire (John Wall, Bradley Beal, Dwight Howard, Austin Rivers) semblent aussi nuire à l’ambiance générale au sein de l’équipe. En pleine reconstruction et orphelins de leur superstar Lebron James, les Cleveland Cavaliers sont bons derniers de la Conférence Est (1 Victoire – 11 Défaites) et leur franchise player, Kevin Love est blessé pour plusieurs semaines. En dehors de l’absence de leur meilleur joueur, le manque de fond de jeu et de talent dans l’équipe a amené les General Managers à renvoyer leur coach Tyronn Lue, qui les avait pourtant menés au titre en 2016.
La saison en NBA est longue de 82 matchs et dure jusqu’en avril, le premier mois de compétition permet aux équipes de faire leurs derniers ajustements et de créer une dynamique. C’est aussi l’occasion pour les franchises de faire le tri dans leur effectif et de se séparer des éléments indésirables ( par exemple : Carmelo Anthony avec Houston).
Léopold Court