novembre 25

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Quel avenir pour la voile aux Jeux Olympiques ?

 La question peut sembler absurde… Aux premiers abords. Car, on a pu le constater aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, les organisateurs ont de plus en plus de mal à trouver des lieux pour les épreuves nautiques, notamment du fait de la pollution. Focus sur la voile.

Les Jeux Olympiques d’été se disputent souvent sous le soleil en été. Les épreuves nautiques amènent alors un peu de fraîcheur. Mais est-ce que cette tradition tendra à disparaître ? La pollution des eaux pourrait bien jeter un froid.

Les JO 2016 à Rio ont marqué les esprits tant par la beauté des épreuves sportives, que par ses scandales extra-sportifs. Et notamment, la pollution des eaux, en lieu et place où se sont tenues les différentes épreuves aquatiques (notamment la voile). La catastrophe a bien été évitée. Quelques mois encore avant le lancement des hostilités, la question restait en suspens. Toute la presse s’inquiétait que les athlètes qui s’entrainaient alors dans les eaux brésiliennes tombent malades (https://www.sudouest.fr/2015/08/01/a-un-an-des-jo-les-eaux-trop-polluees-de-rio-rendent-les-athletes-malades-2085690-4696.php). Finalement, le Comité international olympique a jugé aux normes les installations. On peut s’inquiéter qu’une telle situation se reproduise, tant la pollution des eaux grignotent la planète bleue. Si les seuils internationaux de pollution en mer et océan deviennent trop importants pour laisser les athlètes voguer sur les eaux, quel avenir sera réservée pour la voile ?

Dépolluer les eaux

On imagine mal ces épreuves se tenir en intérieur. Bien que l’homme bâtisseur soit aujourd’hui capable de recréer des atmosphères extérieures dans des complexes intérieurs (ou presque). À l’image de la climatisation développée dans les stades au Qatar pour la Coupe du monde de football (https://www.youtube.com/watch?v=LE9H7QU1yFs), en 2022. Ou encore les pistes de ski intérieures à Dubaï. De la voile en intérieur, personne n’ose l’imaginer (pour l’instant), elle perdrait tout son charme. Alors les solutions sont effectivement à trouver en extérieur. Dépolluer les eaux, via l’économie circulaire pour gérer les déchets et la maîtrise des transports maritimes, bénéficiera aussi au sport et aux Jeux Olympiques. Alors pourquoi pas encourager les sponsors voiliers à s’engager dans ce sens ? Mais pas que, les JO eux-mêmes doivent s’investir, en intégrant des contraintes environnementales dans le travail des fédérations et associations sportives mondiales. Et on peut dire que les jeunes ont su montrer la voie à suivre. Les Jeux Olympiques de la Jeunesse se sont conclus à Buenos Aires, en Argentine, le 18 octobre dernier. Ces JOJ, placés entre autres sous le signe de l’écologie, proposaient de nombreuses initiatives : distribution de sacs recyclables, sensibilisation aux causes environnementales auprès des plus jeunes, etc.

Si la voile se disputait par exemple sur eau douce, Paris 2024 se confronterait à une sérieuse difficulté. La Seine est surement trop polluée pour accueillir des athlètes olympiques. Mais retour au réel, les épreuves de voiles sont délocalisées à Marseille. Quelle sera alors la qualité des eaux méditerranéennes d’ici là ?

Guillaume Laclotre