Sur les courts des grands

Trente-quatre courts de tennis composent la Mouratoglou Academy à Biot. Photo : http://www.mouratoglou.com

De nombreux joueurs professionnels de tennis s’entraînent à l’Académie Mouratoglou, l’un des plus grands centres de haut-niveau en Europe. Découverte d’un complexe aux moyens quasi illimités.

En arrivant sur le parking de la « Mouratoglou Tennis Academy », on se demanderait presque si l’on a le droit de stationner notre petite citadine, tant le standing des voitures alentours est élevé. Qu’à cela ne tienne, il nous faut percer les mystères de ce paradis de la petite balle jaune, véritable fabrique de champions ces dernières années.

Dans le hall d’entrée du « Country Club », un détail retient toute notre attention : la vitrine des trophées de Serena Williams. C’est ici que la championne américaine aux vingt-trois titres du Grand Chelem expose la plupart de ses récompenses. Seulement quelques centimètres (et une vitre blindée) ne nous séparent plus que de la Coupe Suzanne-Lenglen, remise aux gagnantes de Roland-Garros…

On en oublierait presque que l’on ne se trouve pas dans un musée, mais seulement à l’accueil d’un club de tennis dont il nous tarde de découvrir les courts. Il suffit de traverser le hall pour y accéder. Faire le tour du complexe nécessite d’avoir de bonnes jambes : pas moins de trente-quatre terrains se dressent sur notre route.

Un complexe inauguré en 2016

En longeant les premiers courts, une odeur particulière nous envahit. Celle du neuf, celle de la résine fraîchement posée qui rappelle que les nouvelles installations ont été inaugurées il y a deux ans en présence des n°1 mondiaux de l’époque, Novak Djokovic et Serena Williams. Les deux principaux courts, avec tribunes et caméras, portent désormais leurs noms. Ce qui rend ces terrains si spéciaux ? Un écran positionné à côté du filet. Il permet de revoir les derniers points qui ont été joués, d’afficher en temps réel les données d’une partie (nombre de points gagnants, de fautes directes, de coups droits et revers frappés…) et propose également des exercices adaptés au joueur. Pour le commun des mortels, cela ressemble plus à un gadget qu’autre chose. Un joueur de haut-niveau en revanche, pourra corriger des défauts difficilement perceptibles à l’œil nu…

Plus loin, on retrouve les terrains en terre-battue. La couleur ocre nous ramène évidemment au mois de juin avec Roland-Garros, aux affrontements de plus de quatre heures sous un soleil de plomb, aux exploits de Rafael Nadal… Le Majorquin a du souci à se faire, l’Académie Mouratoglou entend bien utiliser ses infrastructures pour former un concurrent plus fort que lui dans les prochaines années.

Et puis, il y a les deux salles de fitness, le personnel médical aux petits soins pour les joueurs, ou encore cette piscine en forme de raquette de tennis. Un ensemble d’éléments attestant, s’il y en avait encore besoin, que tout ici tourne autour de la discipline.  Un seul regret, celui de ne pas avoir croisé de joueur professionnel entre deux allées du club… Sans doute les Serena Williams, Grigor Dimitrov, Jéremy Chardy ou autre Marcos Baghdatis étaient-ils occupés à écumer les tournois aux quatre coins de la planète…

Hugo SCHERRER