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Kurdistan : L’appel de Patrice Franceschi
Parmi les nombreux conflits qui minent le Moyen-Orient, celui du Kurdistan Syrien est un des moins médiatisés et des plus méconnus en France. C’est ce que l’écrivain Patrice Franceschi déplore. Très impliqué dans cette cause, il était présent début octobre au festival de Mouans Sartoux pour parler de ses engagements.

Patrice Franceschi présentait son engagement au Rojava dans le cadre du festival du livre de Mouans-Sartoux (Crédit : Khémiss Antony)
Le Rojava, ou Kurdistan Occidental, est une région autonome appartenant aux kurdes , situé au nord de la Syrie. C’est une zone de conflit partagée entre les kurdes qui veulent préserver leur territoire et les rebelles Syriens, qui contrôlent une zone du Rojava, avec l’aide de l’armée Turque. Des conflits armés occupent une majeure partie de la région.
En France, on a que très peu d’information sur ce qui se passe là-bas. Que ce soit les médias ou les politiciens, très peu se penchent réellement sur le sujet, ou même, en font mention. C’est le cri d’alarme que pousse l’aventurier et auteur Patrice Franceschi, qui se rend régulièrement au Kurdistan depuis 6 ans, afin d’aider la population et de faire le lien entre les deux pays. Son objectif est également de sensibiliser les citoyens français à cette situation : « Pour la sécurité des français, il est important d’aider les kurdes. Il faut comprendre que notre sécurité contre l’Islam radical passe aussi par le bouclier Kurde au Moyen-Orient. » Et sa sensibilisation vise aussi les plus hauts responsables politiques de ce pays : « J’en ai parlé avec des politiques, dont certains très importants, pour essayer de les convaincre d’aider les Kurdes. La situation est plutôt comprise, et il faut continuer dans ce sens-là. »
Un des premiers engagés pour cette cause
Patrice Franceschi est passionné par le Kurdistan, et est tombé amoureux de son peuple. « J’y vais régulièrement. Depuis 6 ans, j’y suis plusieurs fois par ans » ajoute l’explorateur. Il précise également que ses nombreuses visites au Moyen-Orient consistent à « maintenir les liens entre les français et les kurdes ». Mais pas seulement. « Je leur évite la solitude, c’est compliqué quand on est isolés au milieu d’un monde qui veut votre disparition absolue » détaille-il.
Celui qui a été le précurseur des français impliqués dans cette situation espère bien emporter d’autres personnalités dans son sillage : « Quelques-uns m’ont rejoint, mais pas tant que ça. Ce qui est nécessaire surtout c’est qu’au niveau intellectuel beaucoup de gens soutiennent, et puissent dire que c’est une cause qu’il faut soutenir. » Le but final de Patrice Franceschi dans son soutien à cette cause est la construction d’un centre culturel francophone dans le Rojava, afin de « pérenniser les échanges entre la culture française et la culture kurde ».
Khémiss Antony
Hugo Brun