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Beaucoup de bruit pour un tram
Les habitants de la rue Antoine Gautier à Nice se plaignent du bruit des travaux de la Ligne 2 du tramway
La terre tremble et les oreilles sifflent rue Antoine Gautier à Nice. « Les nuisances, on les accepte. Une fois que ce sera fait, ce sera bien, mais là, c’est pesant » déclare Bernard, qui habite entre les rues Emmanuel Philibert et Catherine Ségurane. La raison d’un tel brouhaha ? La construction du dernier tronçon de la ligne 2 du tramway niçois. Organisés en trois-huit, soit trois équipes qui se relaient jour et nuit, les travaux ne s’arrêtent jamais. Hier, Christian Estrosi a tenu à rassurer les riverains. Lors d’une réunion, il leur a annoncé que le chantier prendrait fin dans six mois. A plus court terme, les travaux de génie civil générateur du plus grand bruit se termineront mi-février.

Le chantier vu de la rue Antoine Gauthier (Crédit photo : Julien Raymond)
Le cauchemar des commerçants
Les nuisances sonores touchent également les commerçants : « C’est un véritable cauchemar, on a du bruit continuellement » nous confie Véronique, agente immobilière. Son activité professionnelle s’en trouve également touchée, une réorganisation du travail a dû être mis en place : « Je suis la seule qui vient travailler à l’agence, mes collègues travaillent à distance ». Contactée, la mairie assure que « le dialogue avec les commerçants est continu ». Toutefois, ce dialogue n’empêche pas les plaintes. C’est pourquoi la mairie annonce que « tout manque à gagner en raison des travaux sera indemnisé par la métropole ».
Des conséquences à long terme
D’autres résidents sont à bout de nerfs et ont fini par craquer. C’est le cas de Sylvie : « Je suis partie, j’ai exigé d’être relogée à l’hôtel. S’il n’y avait que le bruit, je serais restée. Mais là, les murs de mon appartement se fissurent ». Les dégâts pourraient donc s’inscrire dans la durée et s’avérer graves. Sur ce point, la mairie indique que « des évaluations en amont, pendant et a posteriori des travaux sont réalisées ». On promet que toutes les éventuelles réparations seront prises en charge par la métropole.
Félix Paulet & Julien Raymond