
Ludovic Balade danse pour donner le sourire aux enfants malades
À 35 ans, le danseur niçois, connu sous le nom de Popping Astiko, s’implique plus que jamais en 2019 auprès des enfants hospitalisés.

« Nice est solidaire ! », c’est le constat que Ludovic Balade a tiré de sa collecte de jouets organisée tout le long du mois de décembre 2018. 400 cadeaux ont été récoltés là où le danseur en attendait une vingtaine. C’est un bilan tourné vers l’espoir qu’il fait aujourd’hui, en voyant l’effet que sa campagne, lancée sur les réseaux sociaux, a eu.
Cette réussite est une première satisfaction quant au combat qu’il mène depuis 3 ans auprès des hôpitaux, où il a accompagné de nombreux enfants dans leur lutte contre leur pathologie. Sa façon de faire : se déplacer en personne dans les chambres d’hôpitaux afin de passer un moment de partage et de détente. Le soutien personnel envers les malades et leurs familles est, selon lui, la meilleure façon d’aider ces « personnes qui n’ont rien demandé ».
Une action en marge des associations
Le danseur professionnel de popping, qui a pour principe la contraction et la décontraction des muscles en rythme, est sensible à cette cause depuis qu’une association l’a contacté il y a quelques années, pour danser devant plusieurs enfants. S’intéressant par la suite de plus en plus à ceux-ci, il a fini par les considérer comme « des membres de sa famille ». Sa tristesse, lorsqu’il apprend le décès de certains d’entre eux, en témoigne. C’est ce dévouement qui l’a poussé à vouloir « se donner entièrement à ces enfants », en ne réclamant rien en retour. Selon lui, cette proximité et cette « humanité » sont ce qui le différencie des associations caritatives. Celles-ci font preuve, de son point de vue, d’une « fausse solidarité », qui se caractérise par un « flou au niveau du reversement des dons ». Il insiste donc sur la communication de ces associations, ainsi que d’autres institutions comme le Negresco ou l’OGC Nice. D’après lui, elles se donnent une bonne image grâce à la solidarité qu’elles affichent. Ludovic Balade affirme que la présence physique « concrète » est « plus efficace » que des « chèques abstraits »… Les deux restent essentiels pour venir en aide à ces enfants.
Charlotte CHEVALLIER et Colin REVAULT