Møme « Je reviens à mes premiers amours »

De passage en France en juin dernier, le compositeur et producteur de musique électronique Møme, s’est prêté au jeu de la conférence de presse, lors du festival de la Nuit de l’Erdre. 

Il a quitté Nice pour se consacrer à sa musique. Depuis plusieurs années, Jérémy Souillart alias Møme, parcours le monde à la recherche d’inspiration mais surtout de nouvelles rencontres artistiques. Parti en 2015 sur les routes australiennes, il s’est fait connaître avec le titre Aloha, qu’il a composé dans son van. Un véritable hit visionné aujourd’hui plus de 35 000 000 fois sur Youtube. Après la sortie de Panorama en 2016, une collaboration avec Petit Biscuit et un rythme de vie intense consacrée à ses tournées, l’artiste décide de ralentir un peu et de dédier son année aux voyages. Un deuxième album, Møment, devrait naître à l’issue de ses voyages aux quatre coins du monde. Celui-ci est une trilogie, composé de deux musiques par épisode. Deux EP sont déjà disponibles, dont le dernier est sorti le 19 décembre. On y retrouve notamment les titres Canggu, réalisé à Bali et Sail Away à Los Angeles. Le troisième volet de l’album est attendu dans l’année. Nous avons rencontré Møme à son retour de Mexico, et nous lui avons posé quelques questions.

 

Comment avez-vous réalisé Møment ?

Ce deuxième album, c’est un album que je fais globalement à l’étranger. Møment I est un titre que j’ai fait à Bali dans le cadre d’un voyage. Cette année je vais faire trois ou quatre titres autour du monde, vu que je voyage pas mal, et que je connais quelques artistes autour du monde avec qui je peux créer. Tout ça m’amène donc à faire un nouvel album qui sortira bientôt.

Pourquoi est-ce que vous avez besoin de voyager pour sortir de nouveaux titres ?

Lorsque je voyage je recherche plusieurs choses. Souvent il y a une langue et une mentalité différente. L’approche de la musique est différente aussi en fonction de l’endroit où l’on est. En fait ce n’est pas juste une inspiration qui vient de différentes manières, parce que je peux aussi avoir de l’inspiration chez moi… Là il y a ce contact avec les gens avec qui je travaille et compose. Mon truc à moi c’est d’aller chercher des artistes qui ne sont pas encore très connus, qui n’ont pas encore beaucoup d’exposition et j’essaye de les produire et de faire une collaboration avec eux.

 

 

Sur When we ride, vous revenez pas mal à la guitare, c’est un retour à vos premiers amours?

Oui oui c’est vrai, je reviens à mes premiers amours. Même dans l’album, ça s’apparentera plus à du live sur scène, moins de « djing ». J’envisage d’avoir un percu et un batteur avec moi sur scène. Donc ouais j’ai la volonté de tourner avec d’autres personnes et la guitare revient parce que c’est l’instrument que je gère le plus.

 

 

Quand vous voyagez, vous partez avec des objectifs concrets ou vous arrivez et laissez place aux découvertes ?

En général, comme par exemple en 2018, j’avais des dates à l’étranger donc je tournais et puis j’en profitais pour rester une semaine de plus. En gros je ne sais pas du tout ce qui va se passer, il peut ne rien se passer. Je me laisse une chance. La plupart des artistes en tournée enchaine et l’année dernière je n’avais pas le temps de faire la musique. La scène c’est la scène tu n’es concentré que sur ça. Parfois tu produis des morceaux juste pour la scène mais ouais c’est dur de se concentrer.

C’est quoi votre destination de rêve?

Je n’en n’ai pas. En fait j’en ai plein. Dans tous les cas on est toujours surpris parce que des fois on se dit voila ça va être cool mais sans plus et en fait c’est génial, ou l’inverse donc je n’ai pas d’endroit où j’ai plus envie qu’ailleurs.

 

Propos recueillis par Aurore Coulon