Le nombre de prisonniers en légère baisse en PACA

Le sud-est n’échappe pas à la surpopulation carcérale : il y a presque 1000 détenus « de trop » dans les prisons des régions PACA et Corse en 2019. On remarque quand même une baisse : au 1er décembre dernier, la population carcérale était 2% plus haute.

Le 25 janvier, le ministère de la Justice a publié les statistiques mensuelles de la population détenue et écrouée pour le premier janvier 2019. Dans le Sud-Est, comme partout ailleurs, il y a trop de détenus par rapport à la capacité des établissements.

L’administration pénitentiaire du Sud-Est comprend la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la région Corse. Son siège se situe à Marseille, où se trouvent quatre établissements.

La densité carcérale moyenne est de 113,74% dans les deux régions.

Des maisons d’arrêt surpeuplées

Dans les maisons d’arrêt, la surpopulation carcérale est la plus forte : 127,17% de densité, c’est-à-dire 27,17% de prisonniers en trop par rapport à la capacité opérationnelle des prisons. Sur 4 262 places, il y a 5 420 prisonniers, soit presque 1000 de trop.

Seule la maison d’arrêt de Gap, située dans les Hautes-Alpes, a un taux de densité inférieur ou égal 100% : 37 détenus pour 37 places opérationnelles.

Les établissements hors maisons d’arrêt ont une densité moyenne de 89,73%. Il y a 2 140 prisonniers pour presque 2400 places, ce qui est acceptable.

Le centre pour peines aménagées de Marseille est le seul établissement à être en surpopulation carcérale : 28 personnes pour 24 places, même si certaines peuvent avoir un placement à l’extérieur.

La liste des établissements pénitentiaires, leur capacité opérationnelle, le nombre de personnes écrouées détenues et la densité de la prison. Réalisé sur genial.ly par Nicolas Caloustian. Source : http://www.justice.gouv.fr/art_pix/mensuelle_janvier_2019.pdf.

Les chiffres sont inférieurs à la moyenne nationale

La densité moyenne en France étant d’environ 116%, l’administration pénitentiaire du Sud-Est est donc sous la moyenne nationale, avec 113,74%.

Il existe dix directions interrégionales. Celle de Marseille est la troisième avec la plus forte densité carcérale, derrière la direction de Toulouse et de Paris, où la densité est d’environ 147%. Juste derrière, l’administration pénitentiaire de l’Outre-mer avec 113,64%.

Mais il ne faut pas s’en satisfaire : on est largement au-delà des 100%

En France, la moyenne est de 139,9% de densité carcérale dans les maisons d’arrêt, contre 140,3% l’année dernière. En PACA, elle est de plus de 127%, une baisse de 2% par rapport à décembre 2018. Les autres établissements voient une baisse d’environ 1%.

En janvier 2018, la surpopulation carcérale était légèrement moins élevée que début 2019. La surpopulation carcérale reste aujourd’hui encore un problème de société majeur.

Nicolas Caloustian