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Haïti : les manifestations contre le gouvernement continuent
Chaque jour depuis une semaine, des milliers d’Haïtiens manifestent pour la démission de leur président, Jovenel Moïse, qui laisse le pays sombrer dans la pauvreté.

Le centre de Port-au-Prince est méconnaissable. Certaines routes sont bloquées, des véhicules sont incendiés et le sang tapisse le sol de la capitale. Les manifestants ont investis les rues et ne les quittent plus. Mercredi, des affrontements violents entre la police et les manifestants éclatent à nouveau. Ils font une nouvelle victime, la septième depuis le début d’une insurrection qui déstabilise Haïti.
Pour mieux comprendre, il faut revenir au 7 février, jour où le mouvement naît. Cette date, représente le second anniversaire du mandat de Jovenel Moïse. Principalement originaire des quartiers populaires, les haïtiens se rassemblent par milliers pour contester le pouvoir en place. Une semaine après, la colère est toujours aussi vive au sein de la population.
Une crise politique, économique et sanitaire
Les causes de cette colère sont nombreuses. Une baisse du pouvoir d’achat, une hausse de la corruption et la pauvreté qui ravage le pays. C’est un rapport de la Cour des comptes, publié fin janvier, qui a mis le feu aux poudres. Le président, une quinzaine d’anciens ministres et de hauts fonctionnaires y sont consignés pour de nombreux soupçons d’affaires de détournement de fonds.
Une crise politique qui s’ajoute à une situation économique désastreuse, marquée par l’inflation et la dévaluation constante de la monnaie. Pour les haïtiens, s’en est trop. La grande majorité d’entre eux ne peut répondre à ses besoins premiers : se nourrir, se loger et vivre en sécurité.
Voici la situation d’Haïti en quelques chiffres :

Malgré une semaine de manifestations mortelles, le président haïtien ne s’est toujours pas exprimé. Sa démission est vivement demandée par la population. Des haïtiens, qui ne supportent plus la vie dans le 19ème pays le plus pauvre du monde.
Lou Florentin