Ski alpin : Pourquoi un Français va remporter le slalom géant des mondiaux

Publié par La rédaction le 15 février 2019 dans Non classé | Poster un commentaire

Le slalom géant des Mondiaux de ski alpin se tient cet après-midi à Are (Suède) à partir de 14 h 15. On vous explique pourquoi c’est un Français qui va s’imposer, plus de cinquante ans après la victoire de Jean-Claude Killy.

1. Le favori, Marcel Hirscher, est malade

Sans cette raison, il serait optimiste voire utopique d’imaginer une victoire française ce vendredi. Car l’Autrichien Marcel Hirscher rafle tout depuis le début de la saison. Avec cinq victoires en six courses, il règne en maître sur la discipline, en témoigne son avance au classement général de l’épreuve (540 points, contre 302 points pour son dauphin Henrik Kristoffersen).

Oui, mais il y a un mais : Marcel Hirscher est malade depuis quelques jours. Encore souffrant ce mercredi, il ne s’était pas présenté en conférence de presse. Hier, il confiait à la presse autrichienne : « Je passe la majorité de mon temps au lit. Je ne suis pas certain d’être à mon meilleur niveau, mais j’ai encore 24 heures pour me remettre sur pied ». Selon son entourage, il souffrirait d’un « refroidissement et d’un mal de gorge ». Faut-il s’en réjouir ? Avec une pointe de chauvinisme, oui.

2. Les chances françaises sont multiples

Lorsque l’on regarde le classement mondial de la spécialité, on y voit que du bleu-blanc-rouge. Alexis Pinturault 3^e, Thomas Fanara 6^e, Mathieu Faivre 8^e, Victor Muffat-Jeandet 11^e… Ils sont quatre à s’illustrer depuis le début de la saison en géant.

Surtout, ils montent en puissance :  lors des trois derniers slaloms géants de la saison, un tricolore est toujours parvenu à signer un podium. A Alta Badia (Italie) le 16 décembre, Thomas Fanara et Alexis Pinturault avaient fini respectivement deuxième et troisième. Trois jours plus tard, Mathieu Faivre s’était glissé à la troisième place à Saalbach-Hinterglemm (Autriche). Et le 12 janvier à Adelboden (Suisse), Thomas Fanara montait à nouveau sur le podium.

3. Depuis 2011, les Français(es) brillent toujours en slalom géant aux Mondiaux

Encore une raison d’y croire pour les Français : ils remportent toujours une médaille aux championnats du monde de slalom géant depuis 2011. Cette année-là, Cyprien Richard avait décroché l’argent à Alta Badia (Italie). En 2013, Tessa Worley était repartie avec le titre chez les dames. Comme en 2017, d’ailleurs. Et entre temps, en 2015, Alexis Pinturault s’était hissé sur la troisième marche du podium à Beaver Creek (USA). Si la loi des séries existe, il y aura une nouvelle médaille tricolore cet après-midi. Et pour nous, elle existe.

4. Alexis Pinturault est en pleine confiance

« Quand c’est pentu, c’est Pintu ! » Souvent placé, mais jamais vainqueur jusqu’ici aux championnats du monde, Alexis Pinturault a brisé la malédiction ce lundi en remportant l’épreuve du combiné alpin (une première manche de descente, une autre de slalom).

Avec un niveau de confiance à son paroxysme, le polyvalent skieur de Courchevel est capable de tout rafler en cette fin de semaine. A commencer par le slalom géant ce vendredi, puis le slalom dimanche. Pinturault peut-il réaliser le doublé, voir le triplé ? Nous, on y croit.

5. Historiquement, le slalom géant est une spécialité française

François Bonlieu en 1964, Guy Périllat en 66, Jean-Claude Killy en 68… Il fut un temps où les Bleus ne laissaient que des miettes à la concurrence en championnat du monde de slalom géant.

Depuis, les choses ont bien changé et voilà plus 50 ans que la Marseillaise n’a pas retenti dans la spécialité chez les messieurs. Avec la génération actuelle, les chances de revoir un Français lever les bras en coupant la ligne d’arrivée ont rarement été aussi élevées. Le slalom géant tricolore va-t-il retrouver son allant d’antan ? Réponse aujourd’hui, à partir de 14 h 15 (17 h 45 pour la deuxième manche).

Hugo SCHERRER