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Top 9 des pires installations anti-sdf en France
La fondation Abbé Pierre a décerné ce 13 février les Pic d’Or. Le trophée est attribué par catégorie en fonction des mobiliers urbains anti-sdf. Les pires installations des anti-sdf font partie des nominés. Voici le top 9 des pires installations que l’on a pu retrouver dans les villes de France.
1. Le banc toboggan

Ludique pour les enfants, un vrai calvaire pour les sans-abri. Les bancs penchés se développent de plus en plus dans les villes françaises. Paris ou Montpellier en ont installé un certain nombre dans leurs rues.
Très décriés par la Fondation Abbé Pierre, les municipalités qui s’en servent ont beaucoup été critiquées. Ils sont encore très nombreux dans les grandes villes de France et ils ne sont pas prêts d’être enlevés.
2. Les pots de fleurs géants

La ville de Toulouse a joué la carte de l’originalité en ce qui concerne les mobiliers urbains anti-sdf. En effet, c’est devant un hôtel que l’on retrouve des pots de fleurs géants.
Cette installation, qui ne ressemble à aucune autre vient de remporter un Pic d’or. Il obtient le prix national du dispositif « le plus fourbe » lors de la cérémonie des Pics d’or. Cette distinction lui vaut les foudres de nombreux internautes sur Twitter et Facebook.
3. Le banc mono-place

Un autre grand gagnant des Pics d’or. Les bancs mono-place sont de plus en plus utilisés en France. C’est à Biarritz que l’on retrouve celui-ci. Difficile pour ceux qui le désirent de s’allonger sur ces derniers.
Il en existe plusieurs sortes en France. Montpellier aussi a eu l’idée de se servir de ces bancs pour éloigner les sans-abris du centre-ville. De quoi indigner les habitants de la ville.
4. Des grilles sous les ponts

Bloquer le dessous des ponts est assez facile pour les villes. À Paris, on a choisi l’option des grilles pour empêcher le passage.
D’autres villes se sont montrées plus créatives. On retrouve notamment des pierres de grandes tailles parsemées sous le pont. Certaines choisissent aussi la voie naturelle, plantant des arbres ou des fleurs.
5. Une touche exotique

Paris ne cesse d’innover pour empêcher l’accès au mobilier urbain. Depuis deux ans, ils ont investi dans des cactus. Une touche esthétique pour certains, une honte pour d’autres.
Devant les bâtiments de la ville, les cactus laissent peu de possibilité d’aménagement pour les sans domicile fixe. Ils sont de loin l’une des installations les plus efficaces. Peu de personnes iront se frotter aux épines de ces plantes.
6. Les pics au sol

Devant les banques ou les propriétés privées, des rangées de pics sont installées devant les bâtiments.
La Fondation Abbé Pierre a réagi face à cela. Le groupe a placardé de nombreuses affiches sur les façades des lieux usant de ces installations. « Au lieu d’empêcher les SDF de dormir ici, offrons-leur un logement décent ailleurs », scande la fondation.
7. Les pyramides d’acier

Entre deux murs ou devant une fenêtre, il est possible de tomber devant cette pyramide d’acier. Impossible pour les sans-abri de se poser dans ces lieux.
Ce sont généralement des entreprises privées qui se servent de ces grilles. Elles ont rapidement été pointées du doigt par la Fondation Abbé Pierre. Pour l’instant, cette pyramide de fer est bien ancrée et n’est pas prête d’être bougée.
8. L’accoudoir bien placé (ou mal placé)

C’est l’un des dispositifs les plus anciens et connus des mobiliers urbains anti-sdf. Les bancs sont découpés en plusieurs parties à l’aide d’accoudoirs ou de légères surélévations.
Si certaines municipalités estiment ce choix logique, les réactions affluent. Encore aujourd’hui, la Fondation Abbé Pierre continue de faire la traque à l’aide de Twitter. Toute personne souhaitant alerter n’a qu’à envoyer une photo sur le réseau social à la fondation.
9. Le banc en cage

Décidément, il est facile d’être innovant avec les bancs. C’est à Angoulême en 2014 que l’on retrouve celui-ci, totalement entouré de grillage. À l’initiative de la municipalité UMP, cela vise à décourager l’installation de sans domicile fixe alcoolisés. Elle répond aux inquiétudes des commerçants.
Vivement critiqués sur les réseaux sociaux, ces bancs ont ensuite été retirés par la municipalité. Ils étaient considérés comme inhumain. Depuis, ils ont tous été retirés.
Gwenaëlle Souyri