La lutte acharnée de l’entreprise Zéro-Gâchis contre le gaspillage alimentaire

Une zone anti-gaspillage de l’entreprise Zéro-Gâchis mise en place dans un supermarché
(Source : https://www.facebook.com/ZeroGachis/photos/a.142289649205172/676348112465987/?type=3&theater)

En France, 10 millions de tonnes de nourriture sont jetés chaque année, soit l’équivalent de 16 milliards d’euros. C’est pour remédier à ce gaspillage alimentaire de grande ampleur qu’Adrien et Christophe Menez, deux frères ont décidé de monter leur entreprise Zéro-Gâchis en 2012. Le but : travailler avec les grandes surfaces pour à la fois rentabiliser leurs ventes et réduire le gaspillage. C’est dans cet objectif que l’entreprise Zéro-Gâchis a mis en place une application pour recenser tous les produits alimentaires bientôt périmés et une étiqueteuse pour rendre visible dans les grandes surfaces le gaspillage. 

Zéro-Gâchis : une entreprise au concept novateur

      En 2012, au moment où l’entreprise se crée on parle encore très peu de gaspillage alimentaire. Zéro-Gâchis connaît un succès immédiat. Les fondateurs ont fait le constat que dans les supermarchés les produits qui approchaient de la date de péremption n’étaient pas mis en avant et finissaient jetés. Ils ont donc imaginé plusieurs stratégies pour inciter les grandes surfaces à rejoindre la lutte contre le gaspillage alimentaire. 

L’objectif de Zéro-Gâchis est de travailler main dans la main avec les grandes surfaces. Les enseignes faisaient déjà des promotions sur les produits à “date courte”. “Nous sommes seulement venus valoriser l’acte d’achat du consommateur en mettant en place des espaces Zéro-Gâchis. Ces espaces incitent les clients à acheter des produits bientôt périmés en se disant qu’ils font un geste pour la planète” ajoute Madame Poissonnier, la chargée de communication de l’entreprise. 

L’entreprise a mis en place une application qui permet de recenser tous les supermarchés qui disposent de produits bientôt périmés explique Laure Poissonnier. Par la suite, la compagnie a développé une étiqueteuse. Son objectif : alléger le travail des chefs de rayon et récolter les données pour rendre visible tout ce que le magasin jette et réduire ce gaspillage en amont. 

Des engagements multiples 

Le premier engagement de Zéro-Gâchis est bien sûr écologique. Depuis leur plus jeune âge, les fondateurs de l’entreprise sont très sensibles aux enjeux environnementaux. Pour eux, le gaspillage alimentaire et les produits invendus représentent un non sens. Les problématiques environnementales d’aujourd’hui ne doivent pas devenir celles des générations futures. 

C’est d’ailleurs dans cet objectif qu’ils ont participé aux groupes de travail pour aiguiller les politiques en ce qui concerne le gaspillage alimentaire au moment de la mise en place de la loi Garrot en 2016. Cette loi a notamment imposé aux grandes surfaces de faire don de leurs denrées alimentaires abimés mais consommables à des associations. Un premier pas vers moins de gaspillage alimentaire. Mais l’entreprise s’engage aussi pour le bien-être de ses salariés. Le but est que tous peuvent participer et donner leur opinion surla stratégie d’entreprise. 

Des conseils pour lutter tous ensemble contre le gaspillage alimentaire 

Des petites astuces existent pour que chacun puisse lutter contre le gaspillage alimentaire. Il faut déjà apprendre à mieux gérer la nourriture qu’on consomme. La plupart des clients vont faire leurs courses pour plusieurs semaines et prennent les produits à l’arrière des rayons. Les produits à l’avant finissent donc périmés et jetés. Pour ne pas gaspiller on devrait faire des courses quasiment tous les jours et consommer tous les produits achetés le jour même. Il est aussi possible de faire des menus de la semaine et acheter seulement les aliments dont on a besoin. 

Les statistiques et les articles pointent souvent du doigt la grande distribution comme responsable du gaspillage alimentaire. En réalité, les consommateurs ont aussi leur responsabilité en contribuant à 33 % à ce gaspillage. Pour remédier à cet enjeu environnemental les consommateurs doivent peut-être aussi revoir leur vision des choses et accepter d’acheter des produits imparfaits. 

Dazinieras Analena