mars 14

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Sénégal : Macky Sall en route pour un 2ème mandat

Elu avec près de 58% des voix dès le premier tour, Macky Sall va entamer un deuxième mandat à la tête du Sénégal

Il fait partie des rares présidents africains qui ne sont pas des dinosaures de la politique. Macky Sall a été réélu ce jeudi pour un deuxième mandat. C’est une victoire sans appel puisqu’il a été élu dès le premier tour avec 58 % des voix. Les opposants de Macky Sall ont échoué à le contraindre à un second tour qui aurait pu lui être fatal. Il était opposé à son ancien premier ministre Idrissa Seck et un député « antisystème » Ousmane Sonko. Le premier n’a obtenu que 20 % des voix et le second 15,67 %. Cette réélection s’inscrit dans une dynamique démocratique positive pour le Sénégal car la participation pour un premier tour est en forte hausse (66 %) comparé aux échéances électives précédentes (36 % à la présidentielle de 2012).

Un résultat contesté mais validé

Après l’annonce des résultats par le juge Demba Kandji, l’opposant Idrissa Seck s’est rapidement exprimé face à la presse : “nous rejetons le résultat donné”, mais “nous ne déposerons aucun recours au Conseil constitutionnel”. De son côté, Ousmane Sonko dénonçait des irrégularités. La Mission d’observation électorale de l’Union européenne était sur place pour attester de la validité de l’élection. Elle a salué « un scrutin libre et transparent » levant les doutes sur d’éventuelles fraudes.

Macky Sall a été réélu jeudi dernier pour un 2ème mandat (Crédit photo : Mounia Ben Aissa Kacem)

Une situation économique en progrès

Si Macky Sall affiche un bilan économique intéressant, le taux de chômage, notamment chez les jeunes, reste un des gros problèmes du Sénégal. 15% de la population n’exerce aucune activité professionnelle. En arrivant au pouvoir en 2012, Macky Sall avait lancé sous le nom de Plan Sénégal émergent, un programme de grands travaux à la keynésienne. Le but était de transformer le pays en une locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest. Au fil des ans, la croissance a bondi et atteint 6,8 % en 2018. La Banque mondiale avait qualifié la situation sénégalaise de « cadre macroéconomique solide ». Les défis à venir pour le président du pays sont nombreux. Il souhaite notamment amener le Sénégal dans le groupe des pays émergents pour 2035.

Julien Raymond