
Les Gladiators Nîmes 1991 en conflit avec l’équipe dirigeante du Nîmes Olympique

Le samedi 15 février, le principal groupe de supporters gardois, « les Gladiators Nîmes » a dénoncé par communiqué les mesures prises à leur encontre par une direction « de plus en plus hostile ».
“Sachez M. Assaf et toute la direction que jamais nous ne nous inclinerons face à vous. Nous étions là avant vous, nous serons là après vous, le Nîmes Olympique c’est nous, supporters !“. C’est par ces mots que le groupe de supporters des Gladiators Nîmes conclut son communiqué distribué au stade des Costières, avant la rencontre entre le Nîmes Olympique et le SCO d’Angers samedi dernier. Un match pour le compte de la 25ème journée de Ligue 1 décisif pour les gardois dans la course au maintien en Ligue 1.
Des tensions exacerbées…
Des propos d’insurrection qui reflètent les relations de plus en plus tendues entre les dirigeants du Nîmes Olympique et leur principal groupe de supporters. Ces derniers leur reprochent de favoriser des interdictions de stade à des fins « commerciales ». Parmi elles, la décision de faire payer aux ultras les amendes infligées par la LFP concernant les usages répétés de fumigènes. Ou celle de suspendre nominativement les abonnements des supporters récidivistes. Des mesures permises par l’entrée en vigueur de la loi arrivée en 2016, inscrite dans le code du sport à l’article L.332-1.
Le président du Nîmes Olympique, Rani Assaf, n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne les tensions avec le groupe ultra. Dès 2017, il déclare sur un forum de supporters nîmois que « si les GN ne viennent plus au stade, ça nous fera du boulot en moins et surtout beaucoup d’économies d’argent”. Ces dernières semaines, face à la tentative des Gladiators Nîmes de trouver un compromis quant à l’utilisation des fumigènes, Assaf aurait tout simplement déclaré que le club « n’a pas besoin d’ultras ».
Des supporters déterminés à utiliser des fumigènes
Dans son communiqué, le groupe de supporters indique que le fumigène est «un élément indispensable du mouvement ultra, un objet festif pour exprimer la passion et embellir la tribune ». Il ajoute également que son usage a un but plus politique en tant qu’« outil de contestation, un symbole de liberté et d’insoumission. Et plus il y a de répression, plus il y a de pyrotechnie ».
Reste désormais à savoir quelle issue connaîtra le conflit entre les deux parties : le club va-t-il aller à interdire, si la situation demeure en l’état, l’accès aux tribunes pour les Gladiators, ses propres supporters ? Ces derniers vont-ils se mettre en grève d’eux-mêmes ? Vont-ils continuer à batailler fermement pour obtenir gain de cause ?
Une chose est sûre : cette situation n’est profitable à personne et encore moins à l’équipe du Nîmes Olympique qui se trouve actuellement à une dangereuse dix-huitième position au classement, synonyme de barrages pour se maintenir parmi l’élite du football français.
Corentin SACHET et les membres du Douzième Homme : Dorian VIDAL, Théo SIVAZLIAN, Loic BESSIERE et Mathéo GIRARD.