mars 29

COVID-19 : S’adapter aux nouvelles restrictions

Depuis le lundi 16 mars, des mesures strictes ont dû être adoptées partout en France. Si les déplacements sont limités, il demeure cependant indispensable d’aller faire ses courses. Les supermarchés doivent désormais faire le décompte à l’entrée et limiter le nombre de clients.

C’est à la file indienne que les gens attendent patiemment. Le nombre d’entrée est limité afin d’éviter le plus de contacts possibles entre les personnes. Les consignes contre le coronavirus sont prises très au sérieux. Pour Léo, 20 ans, cette période est assez complexe : « Je suis Adjoint au Drive d’Intermarché et je m’occupe des commandes ; en cette période de coronavirus c’est moi qui suis chargé de mettre les courses dans le coffre des clients. On empêche ainsi le fait de se toucher ». Tous s’organisent pour respecter les règles imposées par le président de la république. Dans certains supermarchés comme celui de Foulayronnes (Lot-et-Garonne) des alternatives nouvelles arrivent : « Il est prévu de mettre en place un paiement qui s’effectuera en ligne pour renforcer cette idée d’éviter tout contact ». Comme l’a rappelé le chef de l’Etat « Nous devons tous avoir conscience que nous serons mobilisés dans la durée ». Les magasins sont conscients de la situation et prennent leurs précautions. C’est pour ça qu’ils font en sorte de satisfaire le client sans que celui-ci n’ait à prendre de risques. « Il faut que l’addition de nos combats individuels puissent nous permettre de vaincre le virus. Il faut limiter nos actes de vie collective« , explique Jacques Witkowski, préfet de l’Hérault.

Une chose est sûre, les clients ne manquent pas à l’appel. Depuis maintenant deux semaines, les supermarchés reçoivent beaucoup de monde. Par peur d’être confinés, certains ont rempli leurs placards en produits de première nécessité. « On rencontre de nouveaux clients tous les jours, on a beaucoup de commandes à gérer ». Le jeune employé ne sait pas comment vont être les semaines à venir mais il espère retrouver un certain calme qu’il ne connaît plus depuis des semaines.

Priorité aux aides-soignants et médecins

Dans un hypermarché grenoblois, la direction a très vite décidé de réserver sa première heure d’ouverture au personnel de santé. Dès 8h15, infirmières, médecins, aides-soignants peuvent venir faire leurs courses rapidement avant d’aller travailler. Puis le magasin ouvre à 9 heures pour le public. Ce système est mis en place pour faciliter la vie au personnel médical surchargé depuis le début de ce coronavirus. Chaque matin, le supermarché livre également un petit-déjeuner, viennoiseries et fruits frais, au personnel des services réanimation et urgences du CHU de Grenoble-Alpes. Et de plus en plus, les magasins offrent cette alternative aux médecins. Dans son Intermarché, Léo nous explique : « très prochainement un système privilégié sera installé pour les aides-soignants. Un mot de passe leur sera attribué, ce qui leur permettra d’accéder en priorité à la nourriture ». Par la suite, une certaine solidarité se met en place pour soutenir les aides-soignants. Il y a ceux qui applaudiront les soignants tous les soirs à 20h au balcon, ceux qui affichent leur reconnaissance sur des banderoles, ceux qui proposent des bons plats à la voisine infirmière… « Je viens de sortir sur la terrasse aux alentours de 20h, tout le monde aux alentours applaudit. On entend les cornes des bateaux, les cloches, des chants pour remercier le personnel médical. C’est assez émouvant » fait part une jeune retraitée de 65 ans.

LISA LORENZELLI