février 04

Street work out, l’avenir du sport en plein air ?

Pandémie, couvre-feu, fermetures des bars, des restaurants, des boîtes de nuits, des salles de sports… L’année 2021 ne démarre pas sur des chapeaux de roues. Cependant, pour certains, il n’est pas question de se démotiver. 

Ces sportifs pratiquent le street workout face à la mer.

Sous l’impulsion de David Lisnard, la municipalité de Cannes développe depuis 2016 une offre innovante avec un nouveau programme «  Cannes, Capitale du Sport en Plein Air », dans l’optique de favoriser une pratique sportive libre, convivial, simple et de proximité. La création de zones de fitness en plein air avec des airs de musculation et cardio-trainning, utilisant le poids du corps et modules de Street Workout, font partie de ce projet. Devenu une pratique récurrente chez plusieurs habitants, le Street Workout appelé également Calisthenics, est une discipline gratuite qui ne nécessite pas de structure particulièrement complexe. Sport qui ne se pratique qu’avec le poids du corps, il est de ce fait possible de s’entraîner avec ou sans matériel. Mélange entre la musculation et la gymnastique, c’est une manière d’entraîner son corps afin de réussir à le mettre dans des positions difficiles à tenir ou à réaliser. « Cela permet de faire travailler bien plus de muscles qu’à la salle » confie Ugo, jeune pratiquant. 

Bien que gratuit, il existe des parcs de Street Workout en extérieur. Des infrastructures ont été installées sur les bords de mer de Cannes. « En plus, le cadre est incroyable », ajoute l’adolescent. «  Quoi de mieux que de faire son sport face à la mer ? » 

Pour les pratiquants, les avantages du Street Workout sont multiples : pas de sensation d’enfermement, pas de contraintes d’horaires, ni de frais à payer. Un aspect non négligeable, notamment pour les jeunes. « On vient quand on veut, une à deux heures par séance environ, quasiment tous les jours. Et tout ça gratuitement ! », explique William, 16 ans. 

Au delà du domaine financier, c’est surtout le sentiment de liberté et la solidarité qui pousse les sportifs à pratiquer cette discipline. « Ici, tout le monde s’entraide. Il y a une bonne ambiance; pas de jugements. Ici, c’est libre. Je me sens à l’aise et surtout, je me sens bien », avoue Dominika, 25 ans, qui se rend régulièrement sur les lieux pour s’entraîner. 

Les salles de sports étant fermées pour une durée encore indéterminée, le sport en plein air dont le Street Workout reste une alternative intéressante afin de continuer a exercer sa passion. 

Rachel Contensou