mars 15

Fair Play, épisode 2 (février 2021)

Dans ce podcast Fairplay du mois de février, les chroniqueurs Simon Martin, Pierre-Alexandre Marquet et Eden Armant-Jacquemin, réunis autour de Elodie Inacio, présentent l’information sport et handisport depuis Cannes. Pour le mois de février des sujets riches et variés seront abordés. Cela commencera par une présentation de l’actualité sportive et handi-sportive avec le retour à la compétition pour de nombreux athlètes, vue par Pierre-Alexandre. Simon enchaînera sur le second épisode de notre sujet long format “Citius, Altius, Paralympius”. L’émission se poursuit ensuite avec l’interview de Dominique Peynat, cofondateur de Handiquad Solidarité, menée et expliquée par notre chroniqueuse Eden. Enfin comme à son habitude l’épisode se concluera avec le « coup de cœur » de la rédaction. 

Bonjour à tous, on se retrouve aujourd’hui sur Fair Play pour un nouveau podcast du mois de février. Sur le plateau, avec moi les chroniqueurs Simon Martin, Pierre-Alexandre Marquet et Eden Armant-Jacquemin 

“Les actualités”, par Pierre-Alexandre Marquet

Elodie : L’actualité sportive et handisportive est de plus en plus vive, les handisportifs ont pu reprendre leur première compétition internationale.

Pierre-Alexandre : Et bien oui, Elodie.

Près de 500 athlètes internationaux se sont rendus à Dubaï du 10 au 13 février pour le World Para Athletic Grand Prix. C’est le premier grand prix mondial d’handi-athlétisme organisé depuis le début de la Covid-19. Les tricolores étaient en forme pour la reprise de la compétition. Marie-Amélie Le Fur s’est imposée en pulvérisant son record du monde de sa catégorie en saut en longueur avec un bond de 6,14 m ! Le record de l’épreuve était de 6,01m. Redouane Hennouni-Bouzidi a couru 1500m en 4’07″11, et se place ainsi comme le meilleur européen de tous les temps dans sa catégorie. Bilan positif pour les français avec 6 médailles d’or, 3 d’argent et une de bronze.

Eden : Cela a fait du bien aux athlètes de retourner à la compétition après de longs mois chez soi.

Simon : D’autant plus que le spectacle était au rendez-vous avec d’excellentes performances malgré la reprise.

 Elodie : Le prochain rendez-vous pour l’équipe de France est le 14 mars avec le Grand Prix de Tunis.

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Pierre-Alexandre : Toujours en handisport dans le cadre des Jeux Paralympiques du mardi 24 août au dimanche 5 septembre. La liste des rugbymen français qui participeront aux jeux paralympiques a été annoncée lundi dernier. 12 joueurs ont été annoncé pour l’équipe de rugby fauteuil dont trois toulousain et trois clermontois. Après avoir obtenu leur qualification lors du Tournoi de Qualification Paralympiques de Vancouver en mars 2020, les joueurs sous la houlette d’Olivier Cusin ont encore 5 mois pour se préparer.

Simon : Vous ne connaissez sûrement pas encore Adrien Chalmin ou Sébastien Verdin mais j’espère que vous pourrez les découvrir en août prochain.

Elodie : Contrairement à l’athlétisme, leurs compétitions n’ont pas pu reprendre. On espère qu’ils pourront s’entraîner décemment d’ici-là.

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Pierre-Alexandre : En sport traditionnel cette fois,  mais en rugby toujours, le match opposant la France à l’Écosse prévu dimanche à l’occasion du tournois des six nations a été reporté après la détection jeudi d’un nouveau cas positif à la Covid-19 dans les rangs français, déjà fortement décimés par le coronavirus. Le groupe de surveillance des tests des Six nations (TOG) a recommandé à l’unanimité le report du match France-Ecosse et travaille maintenant sur une nouvelle date. Cela porte à seize le nombre de cas positifs chez les bleus depuis le début de la semaine passée : douze joueurs et quatre membres de l’encadrement, dont le sélectionneur Fabien Galthié. 

Elodie : c’est dommage, l’équipe de France était sur une bonne lancée après ces victoires sur l’Italie et l’Irlande.

Simon : Oui c’est bien dommage, d’autant plus que les joueurs qui étaient en camp d’entraînements se sont vu placer en isolement conformément au protocole sanitaire.

Eden : Reste à savoir quand le match pourra se dérouler. L’Écosse a déjà dit ne pas vouloir jouer le 6 ou le 7 mars à cause de joueurs étant pris par leur club.

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Pierre-Alexandre : Enfin en football, hier se sont déroulés les derniers matchs de la phase aller des 8èmes de finale de Ligue des champions. Mardi, le club anglais de Chelsea s’est imposé 1-0 à Madrid face à l’Atlético. Et le Bayern Munich a largement dominé la Lazio de Rome 4-1. Ce mercredi c’était le second club de Madrid qui jouait face à l’Atalanta Bergame. Les Espagnoles se sont imposées 1-0 grâce au français Ferland Mendy unique buteur de la rencontre. Manchester City s’est aussi imposé 2-0 face au Borussia M’Gladbach. Cette semaine les français se sont aussi illustrés avec la performance XXL de Ferland Mendy mais aussi le but spectaculaire d’Olivier Giroud avec Chelsea.

Simon : Pour ceux qui ne l’ont pas vu je conseille d’aller voir le but de Giroud: un magnifique retourné, le but est vraiment spectaculaire.

Eden : Sinon on attend avec impatience les match retour qui débuteront le 9 Mars.

Elodie : Après le match extraordinaire de Mbappé face au Barça il y a une semaine, personne ne manquera le match retour le 10 mars.

La série Citius, “Altius, Paralympius ”, par Simon Martin

Lancement : Maintenant, la suite de votre série « Citius, Altius, Paralympius » commencée le mois dernier, bonjour Simon Martin.

Bonjour Elodie et bienvenue dans la deuxième édition de votre émission sur l’histoire et la place du handisport. Après avoir abordé lors de la précédente émission les jeux de Tokyo face au covid, la création de l’International paralympic comittee ou encore le changement de perception du paralympisme, aujourd’hui nous allons revenir sur l’histoire des jeux paralympiques et de leur création.

L’origine des jeux paralympiques prend racine entre la fin des années 40 et le début de la décennie suivante, impulsée par celui qui est aujourd’hui considéré comme le père du paralympisme moderne : le docteur Ludwig Guttmann. Ludwig Guttmann, c’est un neurochirurgien allemand né en 1899, qui compte parmi les plus brillants de sa génération. Tellement brillant d’ailleurs, que le régime nazi le laisse garder un poste clé à l’hôpital de Vratislavie, alors même que les interdictions pour les juifs d’exercer des métiers à responsabilité sont de plus en plus strictes. Mais entre le 9 et 10 novembre 1938, quand éclate la tristement célèbre nuit de cristal, un des pogroms les plus violents qu’ai connu l’Allemagne, c’en est trop pour Guttmann.

Quelques mois plus tard, il quitte l’Allemagne avec sa famille, direction Douvres et les côtes anglaises. Là, il est nommé au « centre national des traumatismes médullaires » de Stoke Mandeville, un hôpital réputé pour s’occuper en particulier des blessés de guerre atteints à la colonne vertébrale. Et c’est dans ce village de quelques milliers d’habitants, au nord-ouest de Londres, que Guttmann va cultiver le terreau de ce qui deviendra en quelques décennies les jeux paralympiques.

Parce qu’à l’époque, les soins prescrits aux personnes atteintes à la moelle épinière alternent entre repos, massages et mouvements de rééducation passifs dans de plus rares cas. Mais Guttmann, lui, persuadé des bienfaits de la pratique d’une activité physique pour les personnes paraplégiques, voit dans sa nomination en tant que chef de service à Stoke Mandeville une chance d’enfin mettre en œuvre ses méthodes. Et c’est dans cette idée de faire pratiquer un sport à ses patients paraplégiques que le docteur Guttmann va développer, et même rendre obligatoire dans certains cas, plusieurs activités physiques adaptées et en particulier le tir à l’arc. Selon ses propres mots, le tir à l’arc est pour ses patients handicapés une excellente façon de muscler leurs membres supérieurs, et c’est aussi un des seuls sports où des personnes en chaise roulante peuvent rivaliser avec des tireurs valides.

A partir de là, Guttman organise de plus en plus de petits tournois jusqu’aux premiers « jeux de Stoke-Mandeville » en 1948, considérés symboliquement comme la date de naissance des jeux paralympiques modernes, qui rassemblent 14 archers et 2 archères en fauteuil roulant. Le mot « paralympic » apparait progressivement dans la presse anglaise au cours des années qui suivent pour qualifier les jeux de Mandeville, qui prennent de plus en plus d’importance. Et ce que beaucoup considèrent comme étant les « premiers jeux paralympiques » aura finalement lieu en 1960, lorsque les jeux de Mandeville quitteront pour la première fois leur bourgade anglaise pour se tenir à Rome, quelques semaines après les Jeux Olympiques.

Mais qu’en est-il aujourd’hui du tir à l’arc handisportif, sport phare des jeux de Mandeville, grâce auquel l’embryon des jeux paralympiques a pu se développer, sous la tutelle du docteur Guttman ?

Et bien comme aux tout débuts du paralympisme, le tir à l’arc est toujours très utilisé pour accompagner la rééducation et reste « un sport de compétition accessible à tous », comme l’affirme la fédération française de handisport. C’est par ailleurs un des seuls sports où les règles sont quasiment identiques pour les compétitions valides et handisport, avec seulement quelques variations de distance des cibles suivant les capacités moteurs des archers en compétition. Regroupés dans trois catégories en fonction de la nature de leur handicap, les athlètes peuvent participer, en France, à un panel de compétition régionales, interrégionales et nationales.Et du côté paralympique, le tir à l’arc a toujours une image de discipline phare, comme un un rappel de l’importance de ce sport aux origines du paralympisme.

Crédit: Fédération Française du Handisport

« L’interview », par Eden Armant-Jacquemin

Elodie : “Rouler pour retrouver la liberté”: En Champagne-Ardenne, l’association « Handiquad Solidarité » œuvre depuis 26 ans pour le loisir et l’intégration des personnes handicapées et des personnes en fin de vie. Avec la pandémie et la fermeture des Ehpad, l’activité de l’association a été fortement impactée. Eden Armant-Jacquemin a rencontré Dominique Peynat, le président de Handiquad solidarité. 

Eden : Handi, c’est bien sûr pour “handicap” et quad, pour “quadri-stabilisé”, c’est-à-dire se stabiliser sur quatre appuis: c’est ce que propose l’association Handiquad Solidarité. Implantée dans l’Aube depuis 1996, Handiquad Solidarité organise donc des sorties quadri-stabilisées dans des espaces naturels ressourçant pour des personnes handicapées ou polyhandicapées. Les bénéficiaires prennent place dans des véhicules roulants ludiques, comme des quads ou des tricycles motorisés. Dominique Peynat est motard et co-fondateur de Handiquad Solidarité. Il explique que ces balades sont une bouffée d’oxygène pour des personnes qui vivent souvent dans une très grande souffrance physique et psychique. 

Dominique Peynat : Pratiquement, on fait toutes générations confondues : ça va des enfants du plus petit âge possible jusqu’à la fin de vie pour nos aînés, donc on touche un tel panel de population à travers un  mot que je vulgarise un peu, en disant “ des accidentés de la vie « , mais de plus en plus, ça dit bien ce que ça veut dire : toutes pathologies confondues et toutes ethnies confondues aussi. 

Eden : L’association n’a pas été épargnée par la crise sanitaire. Avec le premier confinement, les portes de nombreux établissements, comme les Ehpad, ont été purement et simplement fermées et leurs résidents, privés de sortie.

Dominique Peynat : Plus de sortie du tout. Donc il n’est même pas question de mettre un fauteuil dans un véhicule et puis d’aller au bord d’un étang ou à travers un chemin de bois. Non, on reste dans la structure d’établissement.

Eden : Pendant de longs mois, des dizaines de personnes handicapées ont été privées des balades organisées par Handiquad Solidarité, avec des conséquences parfois dramatiques sur leur santé psychique. Aujourd’hui, l’association recommence tout juste à rêver de sorties en plein air. Mais les activités ne pourront pas reprendre comme avant.

Dominique Peynat : On envisage de faire moindre en population. C’est-à-dire qu’au lieu d’organiser sur un week-end ou sur une journée des rassemblements avec les familles d’une centaine, 200 ou 300 personnes – d’habitude c’était environ 300 à 500 personnes par journée, où les familles se retrouvaient avec leurs ayant-droit et puis les bénéficiaires des alentours – on veut faire moindre pour leur apporter, tellement ça leur manque… ça nous manque à nous, d’être sur le terrain! Mais à eux, ça leur manque cruellement.

Eden : La vie dans les hôpitaux et les structures médicalisées est difficile et le handicap physique s’accompagne souvent de dépression. Depuis un an, l’association a mis à la disposition de ses adhérents le «handi spyder», une sorte de très grosse moto stabilisée par trois roues. Homologuée et facile d’utilisation, ce véhicule innovant doit permettre de faire des sorties plus régulières. 

Dominique Peynat : A travers les structures, les portes se ferment, s’ouvrent difficilement, le lien social est un petit peu rompu. Alors, je ne parle pas encore de la covid, qui exerce de forts dégâts par rapport à ça. Le spyder finalement, c’est quelque chose qui était en gestation depuis des années. L’équipe médicale nous disait « Et pour les suicidaires, qu’est-ce qu’on pourrait faire ? Vous êtes du monde de la moto, il faudrait venir plus vite qu’avec les sorties que vous créez, quand vous venez en quad avec vos remorques parce que c’est toujours compliqué à déplacer, il faut s’organiser, ça demande beaucoup de monde alors que là il faut seulement un chauffeur qui connaît bien le monde du handicap et qui peut se rendre quelques heures après à quelques centaines de kilomètres de là alors que d’habitude c’est un an de préparation. C’est comme ça que l’on peut améliorer le quotidien de gens qui sont particulièrement amenuisés alors qu’ils n’ont rien demandé.

Eden: Au fil des années, les conseils des équipes du monde médical font évoluer les véhicules conçus par l’association. Dominique Peynat décrit un intense travail collectif, sans lequel les balades ne pourraient pas exister.

Dominique Peynat : On vit avec les équipes de soignants qui sont autour, les deux psychologues, qui nous disent « Bon eh bien voilà, là ça se passe mieux pour telle et telle raison.” Pour nous, c’est un deuxième effet kiss cool : c’est vraiment se dire, oui, là on sait qu’on sert à quelque chose et que ce que l’on fait avec notre cœur est ressenti. On voit les résultats aujourd’hui : moins de médication entre deux passages, au fil des structures quand on se déplace. Il y a un apaisement : le psychisme respire d’une certaine manière.

Eden: Si Handisquad solidarité permet de tisser du lien avec les soignants, l’association implique également les aidants, qui participent aussi aux activités. 

Dominique Peynat : Il y a un lien intéressant. On est à l’écoute des aidants, des familles. On recrée du lien quand les fractures se sont faites socialement au sein des personnes qui sont atteintes par des maux. Les populations se sont un peu retrouvées sur des terrains, des terrains verts où est l’intérêt justement de circuler avec nos matériels. Des frères et sœurs, des papas, des mamans venaient avec des VTT pendant qu’on circulait avec nos matériels à travers des chemins et des champs. On a toujours fait de telle manière que ça puisse créer du lien pour que les pathologies se trouvent, au fil des sorties et au fil des rencontres, apaisées.

Eden : Pour Dominique Peynat, le travail de Handiquad Solidarité relève de l’intérêt général.

Dominique Peynat : L’intérêt général dans une association nous semble être le socle de ce que l’on peut faire quand on veut faire des choses vis-à-vis des autres. L’intérêt général, l’utilité sociale, fédérer des personnes autour de soi. Les impôts ne s’y sont pas trompés depuis un certain nombre d’années, ils nous permettent de recevoir des dons, autant de particuliers que d’entreprises. Un certain nombre d’autres fondations comme la fondation de France ont tout à fait identifié notre association dans ce sens : un bien communautaire pour l’intérêt général.

Eden : Handiquad solidarité a renoncé depuis plusieurs années à obtenir des subventions de la part de l’État. Les procédures de demandes sont trop coûteuses en temps et en énergie. L’association fonctionne essentiellement grâce aux dons d’argent et de matériel et grâce aux cagnottes lancées sur internet. 

Dominique Peynat : Hélas, on n’a pas eu le retour que l’on a souhaité et on n’a pas voulu faire appel à de grosses machines comme Total, parce qu’on a une certaine éthique, les personnes aussi, les toubibs aussi, le monde médical aussi et on s’est dit « Il ne faut pas que ce soit un gros billet pour démarrer, il faut que ce soit une communauté de gens qui se sentent sensibilisés par ce que l’on fait. » Alors forcément, la covid a fait le reste et ne nous a pas tellement avantagés, donc ça végète un peu. Par contre, on a des enseignes qui ont été prises d’une envie de faire; si bien que ça représente déjà pas mal de personnes. La cagnotte… On a déjà fait quelques 4000 personnes. C’est déjà pas mal, c’est une belle pente qui s’amorce.

Eden : Pour Dominique Peynat, le matériel utilisé par Handiquad Solidarité permet aussi de gommer l’aspect visuel du handicap et d’opérer un travail de médiation entre le monde des personnes handicapées et celui des personnes valides. Pour en savoir plus sur le travail de l’association, rendez-vous sur la page handi-quad-solidarité sur la plateforme helloasso.com. 

“Le coup de coeur de la rédaction” par Elodie Inacio 

Mon coup de cœur de ce mois de février, et bien, c’est l’engagement de l’handisportif Michaël Jeremiasz. Après un an de travail dans un projet de film sur le sport et le handicap, l’handisportif a lancé ce mois-ci une campagne de financement participatif sur Ulule, pour concrétiser son projet et démarrer le tournage. 

Au côté du réalisateur Philippe Fontana, l’ancien numéro 1 mondial de tennis en fauteuil a fait appel à la générosité et à la solidarité de tous sur Facebook au début du mois. Chacun de nous peut participer à la hauteur de ces moyens pour donner un peu plus d’élan à ce projet destiné à changer le regard des gens et de la société sur le handicap.  

Car derrière ce film, qui s’intitulera de L’ombre à la lumière, c’est un véritable engagement de la part de l’athlète. Paraplégique depuis l’âge de 18 ans, il veut changer l’attention portée par les gens sur la communauté des personnes handicapées, en racontant à la fois leur histoire et comment le sport a changé la condition de ces personnes depuis 150 ans. 

Simon : En quoi consiste ce film?

À travers un road trip en fauteuil aux quatre coins du monde, Michael partira à la rencontre des grands sportifs handisport. Ces derniers pourront donner leur point de vue sur le sujet, mais aussi et surtout leur ressenti et leur vécu en tant qu’handisportif. Des parcours tous différents et des histoires souvent méconnues du grand public. 

Car si le sport connaît un grand succès, l’handisport lui reste dans l’ombre. Ces athlètes aux vies bousculées par des accidents ou des mal-formations sont nombreux et pourtant invisibles dans les médias. Et depuis toujours des différences ont été faites par la société, entre sport et handisport. Michael Jeremiasz, confiait d’ailleurs au journal sportif L’équipe, et je cite qu’ « en travaillant sur le film avec Philippe Fontana, on s’est rendu compte que c’était une histoire méconnue du grand public. Il y a cent cinquante ans, nous, les personnes handicapées, on était des bêtes de foire, des abominations divines. Aujourd’hui, on est la minorité la plus discriminée dans notre pays et globalement, on est une minorité très discriminée dans le monde entier, alors qu’on représente 20 % de la population mondiale. »

Il reste alors de nombreux progrès à faire pour que la société change son regard sur l’handisport, et ce film en est une contribution. Michael Jeremiasz souhaite alors que son film soit projeté et débattu dans les écoles. Ainsi les plus jeunes, au regard neuf pourront connaître les histoires et le parcours de ces sportifs qui ont tant lutté pour leur reconnaissance. 

Pour que ce projet voit le jour avant la fin de l’année, vous pouvez alors participer à son financement en réalisant un don sur la cagnotte mise en place par le joueur de tennis. Pour cela il vous suffit de vous rendre sur le site Ulule et de taper dans la barre de recherche le nom du film, a savoir de L’ombre à la lumière et vous pourrez non seulement aider à sa réalisation, mais aussi en savoir encore plus sur cette belle initiative.  

Pour autant, le financement du film ne dépend pas entièrement de la cagnotte participative. Plusieurs groupes comme Canal +, la Fédération française du sport adapté et l’Agence nationale du sport ont déjà financé en grande partie ce projet qu’ils soutiennent de tout cœur. De nombreux sportifs tels que Teddy Riner, Martin Fourcade, ou encore son coéquipier Stéphane Houdet, ne cachent pas non plus leur enthousiasme et leur solidarité face à ce projet qu’ils attendent avec impatience. 

Un projet bien entouré donc, et on espère que le public sera au rendez-vous à sa sortie.

Et c’est ainsi que se finit notre édition, merci pour votre écoute et on se retrouve le mois prochain pour plus d’infos sur le sport et le handisport. Merci  !