
Alexis Pinturault au panthéon du ski français
Le skieur de Courchevel ne pouvait rêver d’un meilleur cadeau pour ses 30 ans que le premier gros globe de Cristal de sa carrière. Après de nombreux échecs, il décroche enfin la récompense ultime.

Il est un peu plus de midi dans l’aire d’arrivée du dernier géant de la saison à Lenzerheide en Suisse, quand Alexis Pinturault franchit la ligne d’arrivée en tête. Il vient de remporter pour vingt centièmes, devant le croate Zubcic, la trente-quatrième victoire en coupe du monde de sa carrière. Mais surtout, il devient 24 ans après Luc Alphand, nouveau vainqueur français du gros globe de cristal, récompensant le leader du classement général de la coupe du monde. C’est alors que l’émotion submerge le Savoyard pourtant si introverti. La tête entre ses mains, il n’en croit pas ses yeux. C’est son compatriote Mathieu Faivre, troisième du jour, qui vient le relever. Le clan français exulte. Il devient le troisième français vainqueur d’un gros globe après Jean-Claude-Killy en 1967 et 1968 et Luc Alphand en 1997.
La récompense d’un travailleur acharné
Alexis Pinturault doit ses victoires à son mental d’acier et une attitude exemplaire à chaque entraînement. « J’ai travaillé si dur tant d’années, ça paie aujourd’hui, avec le globe de géant et le gros globe en même temps. J’ai fait le maximum depuis longtemps pour ça » confie le skieur français au micro d’eurosport. Stoppé dans sa quête de ce premier gros globe la saison passée en raison du Covid-19, 2021 est enfin la bonne. « C’est son Graal à lui, sa quête depuis qu’il a marqué ses premiers points en Coupe du monde. Il est tourné vers cet objectif depuis qu’il est très jeune, explique Fabien Saguez, le directeur technique national. C’est un champion irréprochable dans son quotidien, c’est une bête de travail, il se donne toujours à 100 %. »
Les Jeux Olympiques comme prochain objectif
Maintenant que son objectif principal est atteint, le skieur de Courchevel va pouvoir se consacrer pleinement à sa conquête ultime: l’or olympique. Déjà vainqueur de trois médailles aux JO, il ne lui manque qu’un seul métal pour compléter son palmarès déjà immense. « Le gros globe, c’était un des plus gros objectifs de ma carrière (…). Maintenant que je l’ai gagné une fois, j’irai peut-être moins prendre le départ de certaines épreuves, pour préparer encore mieux les Jeux olympiques. » explique-t-il au micro d’eurosport. Une saison 2022 qui s’annonce d’ores et déjà palpitante. On a hâte d’y être.
Aymeric Moulin