
Les jeunes nettoient les déchets des rues de Monaco
Ils étaient une dizaine de lycéens à ramassez les déchets sur le port de Monaco dimanche dernier. Le club écologie créé cette année au lycée Albert premier est à l’origine de cette initiative.
Derrière l’idée du club écologie : Andrea, élève de terminale au Lycée Albert 1er à Monaco. Le jeune homme a décidé de le créer en septembre dernier après avoir participé à une récolte de déchets durant l’été à Nice. « C’est ça qui m’a donné envie de créer un club écologie au lycée » explique-t-il. Son projet voit donc le jour en septembre 2020 et se focalise sur de la recherche pendant les premiers mois. « On s’est d’abord renseigné sur les problèmes clés autour du sujet, on s’est instruit pour savoir de quoi on parlait et pour essayer d’agir ». Leurs actions ont débuté il y a quelques mois avec ce concept de récolte.
« Un port vide de déchets » qui ravit les volontaires
C’est armé de gants et de sacs plastiques que dimanche, un groupe d’une dizaine de lycéens se met en route. Dès qu’un déchet est repéré sur le port Hercule, il est ramassé. « Faire le tour du port nous prend deux heures […] c’est un endroit central où il y a pas mal de déchets » explique Andrea en commençant le tour du port Hercule, mais le groupe est motivé. La récolte se déroule du début à la fin dans la joie et les rires. La mobilisation du club écologie ne se limite pas à l’enceinte du Lycée du Rocher, les lycéens viennent des quatre établissements de la Principauté et pour la plupart ils ne se connaissent pas. De 15 à 17 heures les jeunes se sont activés pour ramasser les bouteilles, mégots et autres déchets. D’autres objets ramassés lors des récoltes sont plus étonnants « on a même trouvé une chaise ici la dernière fois qu’on est venu ». Le port Hercule est passé au peigne fin, que ce soit sur les trottoirs, les digues ou même l’eau du port. Après deux heures, le tour du port est terminé, environ 5 sacs ont été remplis et la plupart des déchets sont triés et jetés.
« On a récolté un peu moins que la dernière fois. C’est une bonne nouvelle puisqu’on passe toujours au même endroit », explique Clara et Andrea qui avaient participé aux précédentes récoltes. « Avant, y avait vraiment des gros déchets, des morceaux de verres et du plastique. Aujourd’hui, c’était plus des petits déchets comme des mégots ».

Crédit photo : Jessica Granato
Chiara a participé pour la première fois aux récoltes ce dimanche 11 avril. Une bonne expérience pour l’élève de seconde du Lycée Technique et Hôtelier de Monaco (LTHM). « J’ai trouvé que c’était une très bonne initiative ». Le fait d’accomplir une bonne action la réjouit : « j’ai pu faire quelque chose qui contribue à la planète ». De nouveaux participants viennent à chaque récolte, mais ils ne dépassent jamais la quinzaine de volontaires. Pour Andrea, c’est une semi-victoire, « même si tout le monde sait que ce qu’on fait est bien les gens n’ont pas forcément la motivation pour agir »
Une jeunesse qui a « espoir en l’avenir »
« D’habitude, on jette tout dans les poubelles de recyclage mais cette fois-ci on va en garder », pour Andrea et les autres membres du club écologie, cette récolte est importante. Les déchets récoltés vont leur permettre de réaliser une sculpture pour un concours d’art entre les écoles monégasques. Le thème de cette année est « espoir en l’avenir », une idée qui les a inspirés, ils se sont lancé le défi. Andrea confie d’ailleurs l’idée retenue par le club : une planète de déchets qui se reforme, afin de montrer que rien n’est perdu pour la planète bleue. Pour ce projet, les lycéens ont trié et sélectionné les déchets qu’ils allaient pouvoir utiliser. Plusieurs bouteilles, cordes et masques chirurgicaux ont été gardés.

Crédit photo : Jessica Granato
Un club fait pour durer
L’objectif, c’est aussi de faire vivre le club dans le temps que ces récoltes sont organisées. Emma, l’une des membres, explique l’envie « que le club se fasse un nom, pour que les prochaines années on puisse agir de plus en plus […] on avait pensé à des trucs qui avaient plus d’impact direct mais pour l’instant c’est pas possible » Un cendrier à sondages (poubelle dans laquelle le fumeur peut jeter son mégot dans une fentes pour donner son avis à une question posée) devrait être installée dans les semaines à venir près du Lycée Albert 1er. Les membres se sont également approchés de l’administration de leur lycée pour installer Ecosia sur les ordinateurs de l’établissement. Le moteur de recherche reverse ses bénéfices à des associations qui travaillent à la reforestation en Afrique et en Amérique Latine. Certains de leurs projets n’ont cependant pas aboutis, ils ont voulu il y a quelque moi « diminuer la quantité de viande à la cantine ».
En attendant que leurs actions prennent plus d’ampleur, Andrea a créé un compte Instagram qu’il alimente avec des photos des récoltes, des posts de sensibilisation et des actualités sur l’écologie autour de la Principauté.
Jessica Granato