
[RIG2021] Papiers d’Arménie : Un parfum de renouveau ?

Indépendante depuis 1991, l’Arménie fêtera son trentième anniversaire le 23 septembre prochain. Celle que l’on surnomme « la patrie de Noé », en l’honneur du personnage biblique, possède pourtant une histoire millénaire. Cible de toutes les convoitises et invasions – turques, arabes, perses, romaines… – en raison de sa position géographique, l’Arménie fut aussi le premier pays à adopter le christianisme comme religion d’Etat.
Son histoire récente est intimement liée à l’URSS et la période soviétique. A cette époque, comme l’explique le politologue Hrant Mikaelian, l’Arménie « ne connaissait pas le journalisme. Nous n’avions que de la propagande, précise-t-il. C’est un concept relativement jeune ici ».
Alors quoi de mieux, pour le développer, que l’arrivée d’un journaliste, Nikol Pashinyan, au poste de Premier ministre ? La révolution de velours qui l’a porté au pouvoir, au printemps 2018, a suscité de grands espoirs parmi la population. Sur la liberté de la presse, les effets se sont fait sentir immédiatement. Alors que l’Arménie était classée 80ème en 2019 au classement annuel de l’organisation Reporters sans frontières (RSF), elle a gagné 17 places en 2021 pour se positionner au 63ème rang. De là à dire que désormais, tout est rose… Rien n’est moins sûr.
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Loic Bessière, Mathéo Girard, Adrien Pain, Corentin Sachet, Théo Sivazlian et Dorian Vidal