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La cueillette du mimosa bat son plein
À Pégomas, c’est la pleine saison de récolte du mimosa pour la famille Reynaud

Une étendue de fleurs jaunes, la mer et les montagnes… voilà le bureau de la famille Reynaud. Avec leurs quatre saisonniers, c’est le fils Fabien qui s’occupe de la récolte du mimosa sous l’œil attentif de Jean-Paul, son père. Dans le silence des 25 hectares de la colline des mimosas, seuls résonnent le craquement des branches qui jonchent le sol et le son des sécateurs électriques.
Silence ça coupe !
“Le mimosa, c’est vraiment une course contre la montre” explique Fabien, “la saison s’étale de la mi-décembre à la fin de février”. Les mimosistes cueillent au rythme effréné de 1 200 kg par jour, pour un bilan annuel “d’au moins 30 tonnes, mais cela peut aller jusqu’à plus du double en fonction des années”. Car depuis un peu moins de cinq ans, la saison n’arrive pas à s’étendre jusqu’à la mi-mars. Avec des hivers plus doux, les fleurs fleurissent plus vite.
Pour étaler la période de récolte, l’exploitation dispose de deux espèces dont les périodes de floraison sont différentes. À la mi-janvier, “on passe des Mirandoles aux Astiers”. Le restant de l’année, la production de feuillage d’eucalyptus “dépasse parfois celle du mimosa en termes de chiffre d’affaires.” “L’or bleu” vient accompagner la fleur jaune dans certains bouquets proposés à la vente.
“Chauffer et humidifier”
Une fois coupé, le mimosa emprunte les chemins sinueux jusqu’à la forcerie familiale. Dès l’arrivée des fagots, ils sont trempés dans un mélange d’eau et d’une solution spéciale. Avant l’expédition vers la France et ses pays frontaliers, les bouquets passent de la “chambre froide” à la “chambre chaude”. Ils passeront entre quatre et trente-six heures à l’intérieur pour fleurir. Une technique centenaire, explique Jean-Paul : “ma mère a commencé à travailler dans le mimosa après la guerre de 1914, elle faisait des grandes caisses en bois avec une lampe à pétrole pour faire chauffer”. Sa fille Cécile complète, “la base c’est toujours la même, il faut chauffer et humidifier”. La famille sait s’adapter, et vend tous ses produits via son site internet.
Quel beau métier ! Un savoir-faire made in France 🇫🇷. Bravo.