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Les voiliers de croisière, la branche encore méconnue du yachtisme
Au yachting festival de Cannes qui s’est tenu du 6 au 11 septembre dernier, les voiliers de luxe se font encore discrets, à l’heure où les modes de transports polluants sont de plus en plus la cible de critiques.

Pour trouver l’espace voile du Cannes yachting festival depuis le Vieux-Port de la ville, il faut aller et venir dans les allées, jusqu’à tomber sur l’embarcadère d’une navette qui permet de traverser la baie, direction le Port Canto. Si le petit tour en bateau peut se révéler amusant, il n’en démontre pas moins la place que tiennent les voiliers de croisière dans l’industrie du yacht de luxe : « un concessionnaire classique, pour trente bateaux à moteur vendus, il en fait trois à voiles, c’est très marginal » explique Jean-Marie Cottet, commercial pour le constructeur de voiliers Jeanneau.
La philosophie de la voile
« Les clients qui portent leurs choix sur les voiliers ont une approche plus philosophique de la navigation. C’est souvent lié à une passion intergénérationnelle » ajoute-t-il, « on vit au rythme de la météo. Mais surtout, il faut savoir se préparer à vivre sans eau, sans électricité, sans vraiment de toilettes, on le dit moins, mais c’est une réalité. » Honorine Pelletier, responsable marketing du constructeur Dufour, confirme : « les vrais marins diront que la voile c’est mieux, mais c’est surtout une vraie passion de la mer, vouloir se déconnecter. D’autant plus que la voile, ce n’est pas aussi simple qu’un bateau à moteur, il faut s’y connaître, manier les voiles, les régler… »
Malgré un coût d’achat moyen de 700 000 € pour un bateau tout équipé et personnalisé de 45 pieds (environ 15 mètres) et pouvant aller jusqu’à plusieurs millions d’euros pour certains modèles, la voile reste un moyen de s’évader. « Seul le permis côtier est demandé donc on a beaucoup de couples qui, à la quarantaine, achètent un bateau pour partir en vacances, jusqu’en Corse par exemple » raconte Honorine Pelletier. Jean-Marie Cottet, quant à lui, remarque que « les achats de catamarans multicoques, c’est typiquement le chef d’entreprise qui vient de vendre son affaire et qui part faire le tour du monde. Ce sont des bateaux de voyages, plus grands. Les monocoques sont plus pour les puristes puisqu’il va y avoir de la gite [quand le bateau se retrouve incliné, NDLR]. »
Des bateaux de luxe beaucoup plus écologiques… ou presque
Se déplacer à la force du vent qui souffle dans les voiles, voilà un des principaux atouts de ces navires à l’heure où les moyens de transports, notamment de luxe, sont de plus en plus critiqués pour la pollution qu’ils engendrent. Un moteur thermique est pourtant bien présent sur tous les voiliers. « C’est un moteur d’appoint, pour faire les manœuvres au port notamment. Cela reste très peu de pollution, et on va aller de plus en plus vers des moteurs électriques sur les voiliers » explique Honorine Pelletier. Jean-Marie Cottet, lui, soulève que « si en utilisation ils polluent peu, ils sont fabriqués avec des matériaux que l’on ne sait encore pas recycler comme le polyester ». Ainsi donc, de l’aveu des professionnels eux-mêmes, la route est encore longue avant de parler de yachtisme vert.
Bravo, bravo Baba…
Pour quand la route du rhum Baba ?
Moi, friand de baba… au rhum bien sûr
Hi ! Hi! Hi !